WALBURGA BLACKPhysically abused, now that's the room that I don't wanna be in
That picture ain't blurry at all, I just don't wanna see it
And these walls ain't blank, I just think I don't wanna see 'em
But why not? I'm in here, so I might as well read 'em
I gotta thank you for this anger that I carry around
Wish I could take a match and burn this whole room to the ground
Matter of fact, I think I'ma burn this room right now
Somehow, this memory, for some reason, just won't burn down
You used to put me in the corner, so you could see the fear in my eyes
Then took me downstairs and beat me 'til I screamed, and I cried
Congratulations, you'll always have a room in my mind
But I'ma keep the door shut and lock the lyrics inside Que sont des enfants sans innocence ? Peut-on vraiment les qualifier d’enfants ? Sans rire, sans pleurs, sans peur. Sans tristesse, sans jeux, sauf en secret et à deux. Battre l’éducation et les bonnes manières dans ses enfants, les façonner comme on souhaite qu’ils soient. Refuser qu’ils laissent place à leur personnalité ou leurs rêves. N’est-ce pas là le rôle d’un bon parent ? Durant de longues années, Regulus a répondu oui. Quand on grandit d’une manière, sans avoir accès à l’extérieur, on croit que c’est ainsi pour tout le monde. Que c’est normal.
Normalité; mot qui jamais n’a collé à sa peau. La première fois qu’il a réalisé qu’en fait, des traits monstrueux peignent ses entrailles, Regulus n’a pas plus de cinq ou six ans.
« Dis, Siri, pourquoi Mère et Père parle toujours d’une fille qu’on devra un jour épouser ? Et si on préfère un garçon ? » Cette naïve question qui amène une douloureuse correction. Avant même que son frère ne pense à une réponse, Walburga apparait tel un esprit frappeur. Avant même que Regulus ne réalise ce qu’il se passe, il est enfermé dans le sous-sol, dans une pièce froide et sombre, qui rappelle à Regulus la description qu’il a reçu de la prison d’Azkaban. De l’eau sale suinte entre les pierres, s’éparpillent sinueusement au sol tel un dragon marin.
Il reste seul et terrifié pendant une minute, une heure, un an. Il l’ignore, mais le benjamin n’est pas rassuré quand enfin il entend les talons secs de sa génitrice claquer sur le sol.
« As-tu réfléchis à la portée de tes paroles, fils ? » claque la langue de sa Mère. Son ton le fait davantage frissonner que l’humidité qu’il partage dans le cachot. Se sachant incapable de parler, il secoue négativement la tête; c’est la vérité, après tout. Il ne comprend pas, Regulus n’était que curieux, Regulus ne fait que se questionner. Le visage de sa Mère se tord, ce qui ne le fait que trembler encore plus.
« Alors je vais devoir t’enseigner une importante leçon. Tant que tu ne l’auras pas compris, tu resteras ici. » Mais la leçon, Regulus ne la comprend pas. Qu’importe la douleur, il ne la saisit pas. Plus il pleure, plus il supplie, pire c’est. Jusqu’à ce que l’attention de sa Mère le laisse seul sur le sol, meurtrit. Le visage appuyé dans de l’eau doucement dilué par son sang, recroquevillé sur lui-même, c’est ainsi que le trouve un Sirius boitant, bien plus tard.
Cette nuit-là, le monde de Regulus a basculé. Avant, il ne comprenait pas pourquoi, parfois, Sirius était puni avec la douleur. C’était un concept abstrait et il se disait que ça ne devait pas être si pire que ça. Maintenant, c’est différent. Le benjamin se demande à quel point ils sont ingrats et brisés, pour mériter à ce point de tels châtiments. Il va faire mieux, qu’il s’est promit. Mais malgré cette promesse, il continue d’observer par la fenêtre le moldu qui joue dans la rue. Celui qui a éveillé sa curiosité, qui est à l’origine de cette question sur la possibilité de marier un autre garçon. Il continue, sans savoir qu’il est épié. Plusieurs jours plus tard, sa Mère le fait se pencher au-dessus du creux puits dans le jardin, illumine le fond d’un Lumos glacial. Regulus plaque ses mains sur sa bouche alors que ses yeux s’écartillent d’effroi.
« Ils sont des parasites, Regulus. Chacun d’entre eux. Vois-tu comme il a été facile pour lui de jouer dans ta tête ? C’est ce qu’on fait les parasites, et je refuse d’avoir un fils faible face à eux. Que cela te serve de leçon. » Au fond tu puits, git le cadavre désarticulé du petit moldu de la rue.
Ne peuvent-ils pas que lui dire merci, à leur génitrice ? Grâce à elle, ils apprennent à se tenir correctement. Ils apprennent à contrôler leurs émotions, à porter un masque fier et inébranlable. C’est une bonne Mère, la meilleure. Regulus ne connait rien d’autre que cette vie, après tout. Alors malgré les coups, malgré la peur, malgré toutes les nuits où il va se réfugier dans les bras de Sirius pour se sentir en sécurité, pour pleurer; il est reconnaissant.
SIRIUS BLACKSo this part of my house, no one's been in it for years
I built a safe room and I don't let no one in there
'Cause if I do, there's a chance that they might disappear
And not come back, and I admit, I am emotionally scared
To let anyone inside, so I just leave my doors locked
You might get other doors to open up, but this door's not
'Cause I don't want you to have the opportunity to hurt me
And I'll be the only person that I can blame when you desert me Son grand frère est son monde; son héros et son parent. Sans Sirius, Regulus serait mort. La nuit du cachots ou toutes les fois après ça, où il a pris ses fautes afin que les punitions lui reviennent. Il a peut-être eu ce faux sentiment de reconnaissance envers ses parents, Regulus, mais quelque part au fond de lui, il sait que ce que Sirius lui offre, c’est ce qui est vrai. Il se réfugie derrière lui, il veut être aussi fort et défiant; mais il est tout le contraire. Son monde, il le façonne autour de son aîné. Car il est son roc, sa stabilité. Son départ pour Poudlard n’a pas été facile. Là a été le début de sa déchéance. Sans Sirius, il a dû apprendre à survivre autrement.
Sans être présent, cependant, Sirius reste son port chaque nuit, là où il trouve refuge après la tempête. Il se glisse toujours entre ses draps, ferme les yeux pour que derrière ses paupières closes défilent leurs souvenirs. Regulus se souvient des interdictions que Sirius transformait en mission secrète, comment il apaisait les règles de la maison pour que ça ne soit pas si étouffant pour son petit frère. Devoir rester silencieux durant une réunion importante de leur Père devenait plutôt un jeu pour ne pas réveiller le dragon qui dort.
Si ça n’avait pas été de Sirius, Regulus serait soit mort, soit complètement déconnecté de la réalité. Même avec son uniforme vert et argent, Sirius lui a présenté ses amis. Il ne lui a pas tourné le dos, ils sont restés frères. Certes, moins proches et fusionnels que quand ils étaient gamins, mais frères tout de même. C’est assez pour lui. Pour lui, Sirius sera toujours son tout, le centre de son univers. Alors tant que Regulus peut continuer de tourner autour de lui, peut continuer d’être son étoile favorite, qu’importe le reste. Qu’importe que le soleil le fasse pâlir de jalousie, qu’importe que la lune l’efface de l’orbite. Qu’importe, puisque Sirius lui a permis qu’il sera toujours là pour lui.
OSWIN FEUERBACHYou taught me the courage of stars before you left
How light carries on endlessly, even after death
With shortness of breath
You explained the infinite
And how rare and beautiful it is to even exist
I couldn't help but ask for you to say it all again
I tried to write it down, but I could never find a pen
I'd give anything to hear you say it one more time
That the universe was made just to be seen by my eyes
Jamais Regulus n’aurait pensé pouvoir s’attacher émotionnellement à quelqu’un d’autre que Sirius. Après tout, tout ce qu’il connait de l’amour est limité. L’amour, on lui a rapidement fait comprendre que c’est inutile, que c’est un sentiment soit pour les faibles, soit promesse d’une rapide destruction. Alors, longtemps, Regulus n’a pas réalisé que ce qu’il partage avec Oswin est de l’amour. Pour lui, c’est son meilleur ami. Un autre Serpentard terriblement intelligent. Regulus l’est aussi, beaucoup. Un des meilleurs étudiants de son année et pourtant, pourtant, Oswin a toujours un pied d’avance. Ça aurait dû l’agacer, il a plutôt trouvé cela charmant.
Oswin est différent. Il n’agit pas avec lui comme le fait les autres étudiants, qui sont désireux de lui plaire pour rester dans ses bonnes grâces. Avec Oswin, il se sent en confiance. C’est dangereux, mais ça ne l’empêche pas de demander plus, encore et encore. Il se confit, il reçoit des confessions. Il se permet d’enlever son masque, il se permet de ressentir. Ce n’est pas le même sentiment qui lui prend aux tripes lorsqu’il est avec Sirius, ni même avec James Potter, qui l’a doucement troublé dès la première fois qu’il l’a vu. Non, c’est différent, c’est intense et inexplicable. Donc il ne cherche pas à comprendre, car une part de lui sait, sait qu’il n’a pas le droit à ça. Que c’est monstrueux, chaque fois qu’il regarde vers le lac il est douloureusement ramené les pieds sur terre.
Il ne s’empêche pas de se rapprocher de l’autre adolescent, parce qu’il est doué pour camoufler et nier ses émotions. Si bien, d’ailleurs, qu’il finit par n’avoir aucun contrôle ni aucune compréhension sur celles-ci. Il se transforme en bon acteur, même pour lui-même, mais jamais aux yeux d’Oswin. Lui, il l’a depuis le premier jour connu si bien. C’est un de ses talents, bien que quand il est question de Regulus, il n’utilise jamais ses connaissances contre lui.
Jamais Regulus n’aurait pensé tisser d’autres liens qu’utilitaires en rejoignant Poudlard. Malgré son désintérêt marqué pour les gens, ses répliques sarcastiques et son regard foudroyant, il se fait quelques amis. De vrai, il ne considère qu’Oswin pour un long moment, puis cela change tranquillement.
« J’préfèrerais me faire dévorer lentement par une Acromantula, » claque l’attrapeur avec dédain, avant de se laisser choir avec grâce dans son lit afin de reprendre sa lecture.
« Regulus, c’est une sortie à Pré-Au-Lard. Tout le monde aime Pré-Au-Lard, » claque Barty, déconcerté.
« Je déteste tout le monde, donc aucune chance que j’aille perdre mon temps au milieu d’une marre d’adolescents attardés aux hormones dans le balai, » insiste-t-il sans lever les yeux de son grimoire.
« J’imagine que tu restes avec lui ? » soupire Barty en tournant cette fois son regard vers Oswin. Quand ce dernier opine, Crouch capitule et s’efface après avoir lever les mains, exaspéré. Une fois qu’ils ne sont plus que tous les deux dans le dortoir, l’asiatique Serpentard rejoint son meilleur ami dans son lit. Il lève ses jambes le temps de s’installer, puis les dépose sur ses cuisses, laissant cependant ses mains autour des chevilles de Regulus.
« Comment vont tes hormones, Lieben ? » lui demande-t-il ensuite, une touche d’amusement dans sa voix. Le brun lève les yeux vers Oswin, un lent sourire étirant un côté de sa bouche. Il claque son grimoire et le laisse de côté, avant de se relever et tirer l’autre adolescent entre ses jambes, tout contre lui.
Il ne faut jamais dire jamais. Oswin, pour Regulus, en est la preuve. De meilleur ami à amant, et bien plus que ça. Le jeune héritier a donné son cœur sur un plateau d’argent au sang-mêlé sans même le réaliser. Malgré cela, malgré tout, il n’a jamais regretté de l’avoir fait.
JAMES POTTERAnd I regret watchin' these trust issues eat me alive
And at the rate I'm goin', they'll probably still be there when I die
The question is, will I ever clean the walls off in time?
I'm barricaded inside, so stop watchin'
I'm not coming to the door, so stop knockin', stop knockin'
I'm trapped here, God keeps saying I'm not locked in
I chose this, I am lost in my own conscience
I know that shuttin' the world out ain't solvin' the problem
But I didn't build this house because I thought it would solve 'em
I built it because I thought that it was safer in there
But it's not, I'm not the only thing that's livin' in here
La première personne que Regulus a rencontré dans le Poudlard Express est James Potter. Naturellement, Regulus connaît déjà beaucoup de choses au sujet du meilleur ami de son frère, puisque son nom a été sur le bout de la langue de Sirius depuis les vacances de Noël. À l’âge de onze ans, il ne peut que le détester pour mettre autant de lumière dans les yeux de son frère aîné. Pourtant, quand son propre regard a croisé celui de James, il n’a pas su dire pourquoi cette haine a semblé tout d’un coup insignifiante.
« Enchanté, Regulus! Sirius m’a tellement parlé de toi, j’avais hâte d’enfin faire ta connaissance, » déclare la voix enjouée. Un poids qu’il ne savait même pas avoir sur ses épaules se lève, alors que le plus jeune jette un regard rapide vers Sirius. Ce qu’il ne comprend pas encore, c’est qu’il craint plus que tout qu’un autre le remplace dans le palpitant de son frère.
Même quand il termine chez les Serpentard, Sirius ne le remplace pas. Certainement, ils commencent doucement à s’éloigner, peut-être sans même le réaliser au début. James n’hésite pas à le trouver, il semble même le chercher, parfois. Ce que les frères Black ne savent pas, c’est la tragédie qu’a vécu James avec son jumeau lorsqu’il est très jeune. Inconsciemment, comme il est très attaché à Sirius, tout ce qu’il souhaite soit que son meilleur ami ne perdre pas son petit frère. Sauver ce à quoi il ne goûtera plus jamais. Il essaie, James, Regulus le voit bien; encore et encore, même quand Sirius est furieux contre lui. Car plus les étés se fanent, plus Sirius s’éloigne des principes des Black tandis que Regulus s’y calque de plus en plus.
Là où Sirius est fougueux, Regulus reste de glace. Là où il grogne sa rébellion, son petit frère s’efface pour devenir le parfait second. Ils se prennent la tête de plus en plus; James insiste de plus en plus. De moins en moins, Regulus le laisse voir outre ses masques. Il claque des réponses désagréables, roule des yeux aussitôt qu’il le voit arriver près de lui. Mais le Gryffondor ne se démonte pas, sourit, à chaque insulte récoltée. Oh, si la vie avait été différente, aurait-il finit par détruire le mur qu’a érigé Regulus autour de lui ? Une question qui, à jamais, restera sans réponse. Car quand Sirius a quitté le Square Grimmauld pour trouver une nouvelle famille chez les Potter, James a cessé d’essayer. Même à lui-même Regulus n’a jamais avoué que cela l’a blessé. À la place, il s’est consolé en se rappelant à quel point il est facile de détester ce traitre à son sang qui lui a volé son grand frère.
SIRIUS BLACKFear came to my house years ago, I let him in
Maybe that's the problem, 'cause I've been dealing with this ever since
I thought that he would leave, but it's obvious, he never did
He must have picked a room and got comfortable and settled in
Now I'm in a position, it's either sit here and let 'em win
Or put him back outside where he came from, but I never can
'Cause in order to do that, I'd have to open the doors
Is that me or the fear talking? I don't know anymore
Il est sur le point d’être malade. Regulus ne peut pas croire ce qui vient d’arriver. Il ignore comment il fait pour s’éclipser, il ignore comment il fait pour terminer devant le miroir de la chambre de bain, comment il fait pour mettre un sort insonorisant sur la petite pièce. L’attrapeur a cligné des yeux, puis s’est retrouvé là, tout simplement. Là, il se donne la permission de craquer, juste un instant. Là, il pleure, il tremble, il se brise. Son frère est parti. Il n’a plus de frère, Regulus devra faire comme si Sirius n’a jamais existé. Tout lui revient, toutes les attentes viennent de se déposer sur sa tête; une couronne épinée.
Il craque, ce soir-là, puis il craque une nouvelle fois en la compagnie d’Oswin. Ce sont les deux seuls moments où il s’est permis de pleurer la perte de Sirius. La perte de lui-même, dans une même extension, puisqu’à présent, l’étau se resserre autour de sa gorge et de sa vie. Ses choix limités le sont davantage, il doit respecter le scripte approuvé de ses parents et ne pas en déroger. Regulus sent sa tête tournée, l’oxygène ne rejoint plus ses poumons. Il sait qu’il fait une crise de panique, mais personne n’est là pour l’arrêter avant que ça dégénère. Plus il pense au fait que Sirius ne sera plus jamais là pour l’aider à se calmer, à se recentrer, et plus il panique.
Son frère a tué toute attache à ses parents et à leurs attentes. Dans cette même fatalité, il a tué la plus grande part d’humanité en Regulus.
« Vient avec moi. » « Non. » Quatre mots, deux regards lourds de paroles. Une finalité, un amour qui se transforme en haine. Ne dit-on pas que la ligne entre les deux est mince ? Regulus sait à quel point sa vie est sur le point de changer et ça le terrifie. Une part de lui savait qu’un tel dénouement était de plus en plus possible, mais cela ne veut pas dire qu’il se sent prêt ou qu’il désir obtenir le titre d’héritier. Sa prison ne fait que se resserrer davantage autour de lui. Malheureusement, il n’a pas le luxe comme son frère d’avoir le choix. Sa vie ne lui appartient pas vraiment. Quelle tragédie.
Un chapitre clôt pour les deux frères contraires, une histoire éternellement dramatique pour ces frères semblables.
KREATTURLooking in the mirror, I thought I saw the devil this morning
With the warning to help me see myself clearer
I never meant to start a fire
I never meant to make you bleed
I'll be a better man today
The blood on my hands scares me to death
Maybe I'm waking up today
For all of the light that I shut out
For all of the innocent things that I doubt
For all of the bruises I've caused in the tears
For all of the things that I've done
All these years, no, yeah
For all the sparks that I stomped out
For all of the perfect things that I doubt
I'll be good, I'll be good
And I'll love the world, like I should
For all of the times I never could Dans toute sa noirceur, Regulus s’accroche à quelques futilités. Ce qu’on ne lui arrache pas, ce qui n’est pas utilisé comme une arme pour impressionner; il déteste jouer du piano sans chanter, à présent, car ses parents le forcent toujours à jouer pour les invités. Seul Kreattur profite des notes mélodieuses de sa gorge lorsque le Manoir est vide. C’est ainsi qu’il arrive à jouer de son instrument préféré sans dédain; Regulus est plus fougueux, plus passionné, lorsqu’il joue seul. Il laisse la musique le posséder, tandis qu’il joue comme il a été élevé lorsqu’on le force à jouer; un aristocrate qui se pense mieux que tout le monde.
Les puristes savent qu’ils valent mieux, s’imaginent qu’ils sont des rois et des reines au-dessus des petites gens. Regulus déteste les voir agir avec les elfes de maison, déteste devoir rester silencieux devant les mauvais traitements et les demandes abracadabrantes. Il a retenu sa leçon quand son père lui a douloureusement rappelé la place de Kreattur; même ce dernier lui a fait la morale en l’aidant à se débarbouiller puis se mettre au lit par après. Ça n’empêche pas le jeune attrapeur de prendre soin de leur elfe de maison comme il peut et de visiter ceux présents dans les cuisines de Poudlard pour leur offrir la reconnaissance qu’il mérite.
Regulus préfère les créatures, magiques ou non, à l’espèce humaine. Celles-ci le lui rendent bien, sentent le respect et l’amour particulier qui émane de lui, juste pour elles.
Kreattur fait partit de sa famille. Un des points positifs à ce qu’il soit devenu l’héritier des Black est cette certitude qu’un jour, il pourra libérer Kreattur. Si l’elfe refuse de partir pour profiter pour la première fois de sa liberté, il devra accepter d’être un employé; Regulus n’acceptera plus d’esclaves sous son toit.
BELLATRIX BLACK Wake; Heavy pulse; Bloody eyes; Sweaty clothes
New routine; That I've learned; To understand and know
Play my tricks; Fragile mind; Rest your head; On me
Shut my eyes; I'm not here; There must be some mistake
Watch your words; Turn to dust; As we forget; As we move on
Still; I refuse; To let you slip away
Don't be so serious Après le départ de Sirius, il a été décidé que Bellatrix serait sa mentor. Qui de mieux qu’elle pour faire de Regulus un parfait petit soldat, violent et parfait à souhait. Brisé par le départ de son frère, Regulus se laisse bercer par ses enseignements; elle l’aide notamment à maîtriser ses dons en Occlumancie et Legilimancie. Ce n’est pas tout ce qu’elle fait, cependant, sachant que de Regulus on attend de grandes choses. Et comme Regulus souhaite rendre ses parents fiers, comme il veut prendre son rôle au sérieux, il se laisse modeler en parfait petit soldat. Sans Sirius, personne n’est là pour lui rappeler qu’il s’est longtemps accroché à cette part de lumière en lui; sans Sirius, il ne fait que tirer les rideaux afin que celle-ci soit dissimulée à jamais.
Oh, comme Regulus, un jour, regrettera ses actions. Le plaisir qu’il a pris à souffler un vent de douleur dans autrui, afin d’amoindrir la sienne. À cette époque et même encore aujourd’hui, il est peu fiable pour gérer ses émotions et son agressivité. La folie non traitée ne peut que rendre fou, et à de nombreuses reprises l’héritier manque d’y céder. Particulièrement lorsqu’Oswin perd la mémoire lors de leur sixième année. Un maléfice bien pensé par nulle autre que sa cousine adorée. C’est long avant qu’il retrouve Oswin, c’est long avant qu’il découvre la vérité. Sache que Bellatrix a tout calculé, désireuse de le pousser dans ses derniers retranchements jusqu’à l’voir devenir sanglant. Elle a été si proche du but.
Sans même savoir qu’elle n’avait qu’à laisser les deux adolescents entre eux pour que leur amour finisse par partir en fumée.
AVERILL MACMILLAN And you're angry, and you should be, it's not fair
Just 'cause you can't see it, doesn't mean it, isn't there
If they say
Who cares if one more light goes out?
In a sky of a million stars
It flickers, flickers
Who cares when someone's time runs out?
If a moment is all we are
We're quicker, quicker
Who cares if one more light goes out?
Well I do Celle qu’il a tenté d’aimer. Un mensonge parfaitement raconté. Sauf qu’il n’y a jamais rien eu de réel, des promesses de fiançailles juste pour faire plaisir à son père. Depuis le meurtre du moldu qui jouait toujours dans sa rue, Regulus fait tout pour se convaincre que marier une femme sera ce qui a de mieux. Même s’il se surprend constamment en train de regarder les garçons; Oswin, plus spécifiquement. Averill est folle de lui, probablement charmée par le fait qu’elle n’a aucune chance de voler son cœur. Ce dernier appartient à quelqu’un d’autre et, presque aussitôt qu’il annonce à ses parents ses fiançailles, il se met secrètement à sortir avec Oswin. Il ne dit rien à sa fiancée, bien qu’il est de plus en plus difficile pour lui de faire comme si.
Puis, elle meurt. Sa magie la dévore de l’intérieur, rien ni personne ne peut empêcher son sombre destin. Sur son lit de mort elle lui demande l’impossible, alors bien qu’il lui dit qu’elle peut lui demander ce qu’elle veut, il brise sa parole en quelques secondes. Ce n’est ni la première fois qu’il le fait (Sirius, rester ensemble contre tout), ni la dernière (Oswin, faire vœu d’être son Seigneur toujours présent pour lui, avant de le quitter et lui faire perdre sa magie).
Plus soulagé que brisé, Regulus doit se trouver une nouvelle fiancée; ce qui est loin de lui faire plaisir. Pour lui, avancer et oublier lui tient la tête hors de l’eau. Cette fois, il a la chance d’unir son futur avec une bonne amie à lui, Hazel. Ils savent très bien qu’ils ne feront jamais un mariage d’amour, qu’ils se laisseront l’opportunité de regarder ailleurs et ne rester ensemble que pour maintenir les apparences. De plus, elle est au courant pour Oswin et lui. Il ne pourrait sincèrement rien demander de mieux.
Mais dans la vie de Regulus, les choses restent rarement belles.
ORION BLACK Hey, Dad, look at me
Think back, and talk to me
Did I grow up according to plan?
And do you think I'm wasting my time
Doing things I wanna do?
But it hurts when you disapprove all along
And now I try hard to make it
I just want to make you proud
I'm never gonna be good enough for you
Can't pretend that I'm alright
And you can't change me
'Cause we lost it all
Nothin' lasts forever
I'm sorry I can't be perfect
Now it's just too late
And we can't go back
I'm sorry I can't be perfect Père peu présent, père peu compatissant. Un glacier impossible à approcher. Longtemps, Regulus a levé un regard impressionné vers son paternel, dans l’secret souhait d’un jour lui ressembler. C’est une illusion qu’il a fini par briser, en même temps qu’il a réalisé que les punitions de sa Mère n’était pas une manière saine d’élever des enfants. Concentré sur le travail, peu sur la vie de famille. Jetant un intérêt désintéressé pour effrayer ses gamins lorsque nécessaire, présent pour leur rappeler les obligations. Après avoir été impressionné, Regulus a été terrifié; car au contraire de sa mère, il ne savait jamais dire quand son géniteur allait exploser. Il sait qu’il a une main violente, mais pas autant que ses mots et le vent de déception qui s’abat sur le jeune héritier chaque fois qu’il n’est pas assez. Ce que Regulus n’a pas réalisé et qui l’a rendu si dur et perfectionniste envers lui-même, c’est qu’il aurait beau être la perfection incarnée et ça n’aurait toujours pas été assez.
Orion est d’un naturel tranquille; comme le cœur d’un ouragan duquel on ne souhaite jamais sortir. Rarement Regulus l’a vu perdre le contrôle. Un jour, le brun a même réalisé que s’il ne faisait que faire ce qu’on attend de lui, sans s’arrêter à ses envies, il finirait exactement comme lui. Mort à l’intérieur, fané sans but et concentré sur une vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue; sans même le réaliser.
Un jour, un jour Orion l’a réclamé. Déjà, à cette époque, Regulus, dans l’ombre, est tout ce que l’on ne veut qu’un héritier sang-pur soit. Gay, amoureux, incertain, brisé par l’absence de son frère, troublé dans des idéologies qui ne sont pas siennes, le soir où il a sauvé Sirius et attaquer des Mangemorts en son nom. Orion a tout vu; contre son gré, malgré son talent d’Occlumens, malgré tout, il n’a pas su résister. Regulus ne comprend toujours pas pourquoi, se demande même si une part de lui n’a pas fait exprès. L’impossible espoir que son père voit ce qu’il est vraiment, et l’accepte. Au contraire, la vérité l’a tué. Mort frappé d’une crise cardiaque, sous l’regard horrifié de son plus jeune fils. Ste-Mangouste n’a rien pu faire, et le soir même, Regulus a appris que son petit ami lui mentait.
La mort d’Orion signifie que Regulus est maintenant à la tête de la famille. Vu les circonstances, il n’est pas appuyé par les autres membres, pas même par sa mère. Il n’a plus aucune raison de suivre le chemin qu’il a emprunté sans penser à ce qu’il voulait vraiment, il n’a plus aucune raison de faire semblant d’être quelqu’un qu’il n’est pas. Pourtant, la première décision qu’il prend ne vaut pas mieux qu’une mornille; sous un jeu de tortures de la part de sa cousine, il accepte de faire entrer les Mangemorts à Poudlard.
ALBUS DUMBLEDORE I tried to kill the pain
But only brought more (so much more)
I lay dying
And I'm pouring crimson regret and betrayal
I'm dying, praying, bleeding and screaming
Am I too lost to be saved?
Am I too lost? Un piège. En toute franchise, Regulus ne le voit pas venir. Cependant, il est plus soulagé que peiné de cette trahison, le laissant rapidement devenir un prisonnier de l’Ordre du Phénix. Après avoir fait infiltrer les Mangemorts dans Poudlard avec comme deuxième objectif de tuer Albus Dumbledore, tout part en vrille pour le nouveau chef des Black. Heureusement. Il n’est jamais proche de se rendre jusqu’à Dumbledore. En y repensant bien, ça n’a probablement jamais été l’objectif. De toute manière, aussitôt que Regulus croise le chemin d’Oswin, il oublie tout le reste. Il connaît déjà le statut de son petit ami, qui travaille secrètement pour l’Ordre tout en récoltant le plus d’informations chez les Mangemorts. Oswin dit que c’est pour le protéger, mais Regulus ne voit pas les choses de la même manière.
En toute franchise, cette nuit se dessine floue, comme un rêve, dans l’esprit du Serpentard. Il ne se souvient même plus de comment il a été séparé d’son Obligé. Ignore à quel moment exactement il a réalisé qu’il n’y a plus qu’un seul Mangemort sur les lieux; qu’il est soudainement entouré d’tous les côtés. Regulus cligne des yeux et il est enfermé dans une petite pièce, poings ligotés magiquement. La porte ouvre et laisse place à Remus Lupin. Sans se faire prier, l’attrapeur lui révèle tout ce qu’il sait.
Après ça, il devient prisonnier dans son propre Manoir. Le Square Grimmauld devient un QG, Regulus devient le fantôme amer que l’on dévisage et que l’on évite.
OSWIN FEUERBACH I've been running from my demons, afraid to look behind
I've been running from myself, afraid of what I'd find
But how am I supposed to love you when I don't love who I am?
And how could I give you all of me when I'm only half a man?
'Cause I'm a sinking ship that's burning, so let go of my hand
Oh how can I give you all of me when I'm only half a man?
And every bottle I have stolen lay shattered on the floor
What's broken can't be whole anymore
And no one can ever hurt me like I hurt myself
'Cause I'm made out of stone
And I'm beyond help, don't give your heart to me Aucun au revoir, aucun signe de vie depuis qu’il est fait prisonnier. Regulus s’ennuie, Regulus se questionne. Il a mal, la trahison serrant son cœur douloureusement. Il ne sait plus quoi penser, il sait juste qu’il a besoin de revoir Oswin. Quand est-ce que cela arrivera ? Il a arrêté de demander, il a arrêté d’espérer. Il y a même une partie de lui qui ne souhaite plus voir ce moment arriver. Il n’est pas certain de savoir pourquoi, surtout parce qu’il refuse de trop y penser. Il passe de l’amour à la haine, la trahison au désintérêt, un profond désespoir à un désir ingérable. Tel un lion pris en cage, toutes ses émotions est sur le point de le rendre cinglé, l’espace restreint ne fait que le rendre agressif.
Jusqu’au jour où trois coups sont frappés contre la porte de sa chambre. Regulus fige, il sait. Il sait avant même d’ouvrir la porte qui se cache derrière. Il n’est prêt, malgré les mois qui se sont écoulés. Ou ne serait-ce que quelques semaines, quelques jours ? Parfois, le temps lui échappe. Le brun, quand il ne sait plus quoi faire de ses sentiments et de lui-même, il enferme tout dans une boîte et s’occupe l’esprit; il lit, il joue du piano, il demande même à Kreattur de lui raconter une histoire. Lorsque Regulus ouvre enfin, les deux adolescents garçons s’observent en silence. Finalement, l’attrapeur s’avance sans vraiment y réfléchir et serre Oswin contre lui avec force. Puis, il l’attire dans la chambre et ferme la porte derrière lui.
« Comment tu vas, Reg ? » Il hausse les épaules; il l’ignore.
« Je ne sais pas trop. Ça change tous les jours. Et toi ? En vois de réussir ton année avec brio, j’espère ? » Il est désireux d’entendre sa voix, sans savoir à quel point il pourra la tolérer. Il est une contradiction ambulante, souhaitant oublier ces sensations en fusionnant avec Oswin ou en fuyant le plus loin possible.
« Je ne vais pas pouvoir terminer l’année, comme il semblerait que j’ai perdu mon essence magique. » Regulus fige, le monde autour de lui aussi. Sur Oswin il dépose un regard horrifié.
« Que- quoi ? Tu en es… certain ? » Parvient-il difficilement à demander, chaque mot grattant contre sa gorge pour se faire entendre. Un lent sourire teinté de tristesse étire la bouche rosée de son aimé et meilleur ami. Avant de parler d’nouveau, il hoche la tête.
« C’est pour ça que j’ai pu venir ici en plein milieu de semaine. Sans magie, je ne vais pas pouvoir terminer mon année à Poudlard. » « Qu’est-ce que ça veut dire, Os ? » Le relance aussitôt Regulus avec, cette fois, une voix plus claire. Avant de poursuivre, Oswin s’assoit sur son lit puis tapote l’espace près de lui afin que l’attrapeur le rejoigne. Sans le quitter des yeux, le prisonnier va rejoindre son petit ami, prenant place près de lui avec les épaules tendues comme jamais.
« Je ne vois qu’une explication possible à cela, Lieben. Avec tout ce qui s’est passé entre nous… » Il ne termine pas sa phrase, Regulus ferme les yeux douloureusement. Il n’a pas besoin de dresser une liste, ils savent tous les deux de quoi il retourne.
« J’suis désolé, » que l’Black commence par murmurer, avant d’se forcer à ouvrir les yeux et regarder Oswin.
« Je t’aime et je vais toujours t’aimer, mais… Mais je n’arrive pas à passer par-dessus ce que tu m’as caché. T’as brisé ma confiance, Os. » Jamais Regulus n’aurait pensé que le conflit intérieur qui l’habite présentement amènerait Oswin à perdre ses pouvoirs. Il a failli à son devoir de Seigneur, autant que son Obligé a failli envers lui.
« Je ne peux pas dire que ça ne fait pas mal, mais une part de moi comprend. Je n’ai jamais voulu t’blesser ou te décevoir, Reg, j’espère que tu l’sais. » Il le sait, alors il hoche la tête pour le lui démontrer.
« Bien sûr, bien sûr que je le sais. Je n’aurais jamais pensé que- qu’on en arriverait là. J’suis désolé d’avoir brisé ma promesse. » Une chose que Regulus ne peut pas passer par-dessus, c'est la trahison. Qu'importe les intentions d'Oswin, il lui a menti, il a lui a caché qu'il avait rejoint l'Ordre pour le protéger. Probablement que les actions d'Oswin ont aidé Reg à trouver un semblant de paix et de tolérance au sein de l'Ordre. Cela n'empêche pas que le coeur du Serpentard s'est fendu lorsqu'il a compris la vérité - dès le lendemain de la mort de son père.
Contre toute attente, ses yeux se remplissent de larmes. Il se sent coupable, tout en étant soulagé. Il sait que leur histoire est terminée, il sait que le rituel qu’ils ont fait ne veut plus rien dire. Oswin reste pour un temps, afin qu’ils puissent discuter. Mettre tout à plat et, possiblement, retarder l’au revoir. Après tout, la famille Feuerbach, située en Allemagne, attende le retour de leur fils aîné. L’au revoir ressemble plus à un adieu. Regulus espère que non, Regulus espère que oui.
HARRY POTTER I tried to be perfect
But nothing was worth it
I don't believe it makes me real
I thought it'd be easy
But no one believes me
I meant all the things I said
If you believe it's in my soul
I'd say all the words that I know
Just to see if it would show
That I'm trying to let you know
That I'm better off on my own
This place is so empty
My thoughts are so tempting
I don't know how it got so bad
Sometimes, it's so crazy
That nothing can save me
But it's the only thing that I have Autour de lui, la vie continue. Les soldats viennent et repartent, les regards noirs et méfiants s’glissent de moins en moins en sa direction. Est-ce pire qu’il soit tout simplement ignoré ? Il ne le remarque pas vraiment, sort à peine de sa chambre depuis le départ d’Oswin. Vide, toute émotion évaporée. Oswin a si longtemps été au centre de sa vie, il ignore ce qu’il est sensé faire maintenant. Plus rien ne le retient nulle part, il n’a, pour ainsi dire, plus de raison de continuer. En plein milieu d’une guerre dans laquelle il ne veut plus prendre part, il ne cherche même pas à savoir ce qu’il veut faire de sa peau.
La solution se présente de nulle part, une vérité troublante venue d’la part d’Harry Potter. Regulus croyait que c’était le frère jumeau de James, mais il est en fait son fils futuriste. Il a du mal à le croire, même après avoir reçu la confirmation d’la part de James et Sirius. Il croit Remus Lupin, cependant. Même si ce dernier est aussi farceur que ses deux meilleurs amis, Regulus fini par réaliser que tout cela est vrai.
Et que dans le futur d’Harry, il meurt. Sous l’effet d’une potion, il ne peut résister aux Inferni qui le tirent au fond d’une eau glaciale. Au moins, il permet à Kreattur de s’enfuir. Au moins, il prend la bonne décision; il est le premier à découvrir la vérité sur Voldemort et vole son pendentif. Il devrait peut-être avoir peur, mais il ne l’est pas. Au contraire, il est désireux d’aider Harry, de tout faire pour que le futur se répète. Bien qu’il ne le nomme pas ainsi, et pour un long moment, pas même à lui-même.
Naturellement, la présence d'Harry dans le passé a déjà changé l'histoire. Cette fois, ce n'est pas Regulus qui découvre la vérité sur les Horcruxes; mais cela n'empêche pas Voldemort de le contacter... après tout ce qui est arrivé, Voldemort lui a demandé de l'aider à créer de nouveaux Horcruxes. Regulus aurait sans doute paniqué si Harry ne l'avait pas déjà abordé. Ainsi, il a accepté, sachant que la finalité de toute cette histoire serait positive... qu'il s'en sorte ou non. Reg réalise ne pas être dans le meilleur des états, autant dans son corps que dans son esprit; il ne tente pas de réfléchir, il se laisse bercer par les événements. Il est prêt à toute éventualité.
Mais quand le moment fatidique arrive, quand il est sur le point d’entrer dans la grotte; il se fait piéger. Par Harry. Car il est là, alors qu'il ne devrait pas. Tout se passe tellement vite... Un instant, Regulus est par terre, un bruit stridant lui vrille les tympans, il n'arrive pas à se lever. L'autre, il parvient à se mettre sur le côté, regarde Harry et Voldemort s'affronter dans un duel intense. Puis un autre, et ils sont morts tous les deux.
Regulus hurle, bien que cela n’empêche pas Harry de mourir à sa place.
REGULUS BLACK You know I'm like a ghost
I see it in your face
Sometimes I have to fade
And it haunts me that I have to be this way
You say it's gone cold
I say I'll do better
But I always seem to disappear again
You know I never meant to cut you off
Got phantom feelings I can never stop
Stranger things to worry 'bout I know
But I'm so scared that I'll end up alone
I can't see myself in the mirror
Does that mean I'm not really here?
I'm losin' touch with everything I know
Retour à la case dépression, sans but et l’âme morte. Alors qu’il avait recommencé à sourire, on ne voit plus une once de pétillement dans son regard depuis le sacrifice d’Harry. Il sait que cela doit être pire pour James et Lily; il sait qu’il ne vit pas cette tragédie de la même manière du tout. Personne ne devait pleurer, puisque Regulus devait être celui qui allait se laisser enlacer par les bras d’la faucheuse. Pourtant, il doit voir les larmes couler le jour de l’enterrement, il ressent la tristesse et lui, lui il est en colère. Une trahison qui lui laisse un goût de cendres dans la bouche.
La guerre est terminée. Après la mort d’Harry Potter, tout a découlé si rapidement. C’est maintenant le temps de reconstruire le monde, retrouver un semblant de vie normale. Regulus n’en a pas envie, mais ne serait-ce pas cracher sur la chance qu’Harry lui a donné ? Il se sent forcé d’être redevable, ce qui ne fait que le rendre davantage en colère. Pourtant, il se lève chaque matin. Il prend sa douche et prend le petit-déjeuner, en oubliant rarement un fond d’whisky pour faire descendre le tout. Ce n’est pas sain, mais c’est ce qu’il arrive à donner pour le moment.
Pour la suite, pour l’avenir, il verra bien.