* Lire la première fiche de JamesHarry & Ryry I can feel you lying there all on your own
We got here the hard way
I'll never take back the things I said
So high above, I feel it coming down
She said, in my heart and in my head
Tell me why this has to end
Oh, no, oh, no
I can't save us, we fall
The hurt just leaves me scared
Losing everything I've ever known
If I knew that I could reach you, I would go
We built it up to pull it down
James est habitué de faire des cauchemars sur la mort de son jumeau. Lorsqu’il traverse des périodes stressantes, il a pris l’habitude de mettre un charme autour de son lit afin d’empêcher ses pleurs et ses angoisses de réveiller les autres. Qu’importe le nombre de fois qu’il peut voir son frère traverser la glace pour ne plus jamais en ressortir, James le vit horriblement mal. Sa poitrine se contracte jusqu’à ce qu’il aille l’impression que ses organes internes explosent et que son souffle lui échappe. Là, il ne peut que se rouler en boule sous sa couette le temps que tout se calme. Longtemps, il a préféré dormir carrément avec Sirius; lové contre son meilleur ami, les cauchemars se tiennent loin. Encore aujourd’hui, puisqu’il partage son appartement avec son couple fétiche, il se permet de se glisser entre eux pour trouver le sommeil; et non, il ne s’assure pas qu’ils ne sont pas occupés à faire autre chose. S’il a besoin, James prend pour acquis qu’ils seront là pour lui. Il accepte d’entendre râler sur le sujet, mais pas de se faire mettre dehors. Sans quoi, le poursuiveur est passé pro à leur présenter un air de chien battu aux yeux de biches mouillées, histoire que les ardeurs s’endorment pour laisser place au côté Moony-poule et Padfoot-empathique.
Cette nuit, cependant, James n’arrive pas à se lever de son lit. Ses jambes sont molles comme du coton, le laissant se rabattre à se cacher sous la couette le temps que sa peine disparaisse. Depuis la mort d’Harry, son fils, les cauchemars ne lui laissent aucune nuit de tranquillité. Il voit celui qu’il appelait affectueusement Ryry disparaitre sous la glace, il se voit lui-même courir pour rejoindre le trou dans le vain espoir d’attraper Ryry et le ramener à la surface. Mais quand il plonge ses bras dans l’eau glacée, les mains des Inferni l’attrapent pour le noyer sans aucune pitié. Naturellement, il se réveille avant de manquer tout à fait d’air. Parfois, James souhaite ne jamais se réveiller.
Souvent, plus que jamais, il aimerait offrir sa vie en échange de celle de son jumeau. Plus tempéré, il ne doute pas qu’Harry aurait eu une vie moins mouvementée; bien qu’il n’aurait pas eu le choix de devenir un Maraudeur. Ce soir, pour s’aider à reprendre le dessus, James ferme les yeux et imagine son frère lui avoir survécu. Clairement, il aurait été sous le charme de Lily Evans également; bien que vu que sa personnalité, Harry aurait sans doute été capable de la faire tomber amoureuse sans éprouver autant de difficulté que Prongs. Il se demande d’ailleurs… auraient-ils eu un fils, également ? Et au lieu de le nommer Harry, la logique aurait fait en sorte qu’il se soit nommé James ? Ce James serait-il encore en vie aujourd’hui ? Aurait-il eu à revenir dans le passé, pour arranger son futur, ou bien si James était le jumeau mort, gamin, tout l’avenir se serait vu réécrit ? Le poursuiveur n’en doute pas; alors, il se permet de souhaiter sa propre mort, en échange de la vie de son frère jumeau, et de son fils futuriste.
MoonyJ'irai où tu iras, mon pays sera toi
J'irai où tu iras
Qu'importe la place
Qu'importe l'endroit
La dernière fois que Moony l'a soigné, c'est lorsque James est tombé sur Wormtail. Trop affecté émotionnellement pour aller voir un soigneur, il s'est plutôt dirigé à leur appartement afin de demander un coup de main au loup-garou. Cette fois-ci ne fait pas exception, bien qu'au contraire de sa mission pour l'Ordre, cette bagarre n'a eu lieu que parce que l'autre type n'sait pas tenir sa langue. Un commentaire dont James ne veut pas se rappeler exactement afin de ne pas sentir la colère bouiller ses veines à nouveau, bien qu'il eut concerné la mort de Voldemort et d'un jeune inconnu dont tout le monde s'fout.
Pas James. James ne se fout pas d'Harry, personne ne devrait se foutre de la personne qui a sauvé le monde magique. Il a eu d'la chance le poursuiveur que ça se termine par une séparation par le barman qui, le connaissant et adorant le Quiddith, l'a laissé repartir avec un avertissement. Remus a posé l'oeil sur lui une seconde, avant de secouer la tête et de lui faire signe de venir. C'est pas si compliqué de le rabibocher et bientôt, ils sont tous les deux à l'extérieur en train de regarder les étoiles.
« Tu dois gérer ta colère, Prongs. Plus tu la laisseras prendre le dessus, moins t'arriveras à la contrôler, à la longue. » James prendre quelques secondes à regarder les étoiles, puis se tourne vers sa lune favorite. Un lent sourire tire ses lèvres, sans exprimer une once de joie.
« J'vais y arriver. J'sais que je vais finir par l'embouteiller. C'est juste... si récent et... » James grimace, sans finir sa phrase. Ses parents lui ont suggéré de consulter un psychomage, mais il s'y refuse.
Il ne veut pas parler de ses angoisses à un inconnu. Il préfère réapprendre à vivre sous ses propres termes. Il va bien, il va aller bien. Pas la peine d'en faire tout un plat.
« T'es qu'humain, James. Tu peux pas t'demander de porter tout le poids du monde sur tes épaules, » ajoute doucement Moony. James se sent avaler une boule d'émotions, cligne plusieurs fois des yeux, avant de se rapprocher de Remus. Assez pour que leur épaule se frôle, puis il lève de nouveau les yeux vers le ciel.
« Ouais, t'as raison. Un tel poids risquerait de me courber l'échine et le monde m'en voudrait de perdre ma magnifique stature droite et forte, mh ? » qu'il rigole, tout en jetant un regard sérieux une très rapide seconde vers son meilleur ami... avant de se bomber le torse, fier. Il rigole, mais il est néanmoins reconnaissant à Remus pour son commentaire.
Après tout, c'est vrai qu'il s'étouffe lui-même sous le poids de la culpabilité, entre autres choses. Il a trop perdu déjà pour se permettre de se perdre lui aussi.
LilyNow and then I think of when we were together
Like when you said you felt so happy you could die
Told myself that you were right for me
But felt so lonely in your company
But that was love, and it's an ache I still remember
Du plus loin qu’il se souvienne, James a toujours eu le béguin pour Lily. Il avait besoin de sa dose de rousseur autant qu’il a besoin d’oxygène pour respirer. Faut pas se mentir; malgré l’abus de confiance en soi que James semblait montrer au monde, il a longtemps été persuadé que Lily serait un rêve éveillé et inatteignable. Cela ne l’empêchait pas de tout faire pour avoir son attention dans l’vain espoir d’enfin lui voler son cœur. James n’a jamais eu de mauvaises intentions, bien que ses techniques de drague à deux mornilles méritaient un peu de travail et plus de classe. Il a fini par comprendre, le bougre, et moins il se faisait insistant, plus une relation se construisait entre Lily et lui. Contre toute attente, c’est lors de leur dernier voyage dans le Poudlard Express qu’il a réalisé que ses sentiments étaient partagés.
À partir de là, ça aurait dû être un conte de fées, n’est-ce pas ? Enfin, James récolte la fille, jure qu’il en prendra soin toute sa vie et le pense vraiment. C’est un bon gars, avec les intentions à la bonne place, leur vie déjà toute tracée dans sa tête. Lily ferait le boulot de ses rêves, lui serait capitaine et poursuiveur des Flaquemare, ils auraient des gosses et vivraient heureux jusqu’à la fin des temps. Un truc bien romantique et parfait, comme le mérite Lily.
Puis, Harry est mort. Leur fils, leur preuve qu’une histoire entre eux deux peut bel et bien exister meurt, comme ça. Sans un avertissement, un matin il est là, l’après-midi il ne l’est plus. James, ça le charcute, ça le brise et ça remet toute son existence en question. Un deuxième Harry qui n’a aucune chance contre une étendue d’eau; la différence c’est que cette fois, au lieu de la glace, ce sont des Inferni qui s’assurent que la survie soit impossible. Qu’importe qu’il sût nager ou non.
Harry est mort, James aussi. Après ça, James observe son entourage d’un nouvel œil. Un voile ralentit la vie qui se fait si rapide habituellement. Il a le temps, il a mal donc il prend le temps. L’jeune Potter réalise que… que peut-être que finalement, Lily n’est pas tout ce qu’il a toujours voulu. Et il se sent coupable parce que… s’il ne l’aime pas, s’il ne l’aime plus, n’est-ce pas comme condamner Harry une seconde fois ? N’est-ce pas comme le tuer directement ? C’est une rupture douloureuse, car il a l’impression de laisser tomber deux personnes au lieu d’une. La vérité, c’est qu’il ne sait pas vraiment qui a plus mal entre Lily ou lui. Est-ce qu’il a pleuré ? Puis elle, comment se porte-t-elle, depuis ? Il sait qu’elle a sa propre chambre, dans la coloc qu’ils partagent également avec Padfoot, Moony et Marlene. Il sait qu’un jour, peut-être plus tôt que tard, ils pourront être amis.
James ignore si Lily a aussi mal que lui, si elle l’aime encore. Ça ne fait pas longtemps qu’ils ne sont plus ensemble, mais James a un peu du mal à garder pied avec la réalité, dernièrement. Il l’aime encore, sa Lily. Une part de lui l’aimera toujours; juste pas de la manière qu’il le croyait à la base. Quand il ferme les yeux, parfois, il se remémore les quelques mois qu’ils ont été en couple. Il se dit que ça pourra apaiser le jeune James toujours présent dans ses tripes; celui qui n’arrive pas à se remettre de deux morts trop semblables.
James et Lily. Une histoire (im)possible. Belle et morte avant même d’avoir pris son envol. Est-il un scroutt à pétard de l’avoir plaqué ? Est-il un meurtrier d’empêcher ainsi un second souffle à son fils, une seconde chance pour une vie meilleure, entouré d’amour ?
PadfootJe serai là, toujours pour toi
N'importe où quand tu voudras
Je serai toujours le même
Prêt à faire des folies
Je serai, même si la vie nous sépare
Celui qui te redonnera l'espoir
On ne laissera rien au hasard car tu sais que je resterai
Ton meilleur ami
Depuis la mort de son fils, Sirius est la seule personne qui arrive à le faire sourire sincèrement. Padfoot est l’autre moitié de lui, comme si l’âme de James, quand il est né, s’est séparée en deux. Quand il a rencontré Sirius Black dans le Poudlard Express, ça a cliqué; il a enfin eu l’impression d’être complet. Dans l’optique qu’il a perdu tout jeune son frère jumeau, c’est pas surprenant que Prongs se soit attaché à Sirius comme une sangsue déterminée. Lorsque James ne va pas bien, cette impression de sangsue se faire plus pressante; il a
besoin de la présence de Padfoot afin de ne pas sombrer dans sa douleur. Heureusement, dû à leur lien de dictamencie, il n'a pas besoin de le nommer afin que son meilleur ami sache. Ainsi, James se glisse dans le lit de ses deux meilleurs amis la nuit lorsqu'il n'arrive pas à dormir.
« Et là- et là il s'est penché vers le type à côté de lui et il a vomi toutes ses trippes sur ses cuisses! » Sirius lui raconte une anecdote du bar, James se penche vers l'avant et rigole comme un forcené. Ça fait un bien fou - c'est la première fois depuis la mort d'Harry. Il rit tellement qu'il finit par pleurer, ce que Sirius remarque et s'approche de lui pour l'serrer dans ses bras. Il ne l'empêche pas, il ne fait que le serrer et glisser sa main dans ses cheveux en bataille, lui laisse tout le temps du monde pour exprimer sa peine. C'est rare aussi que James craque ainsi.
« Il m'manque. C'est si injuste- il- il- » Il repart de plus belle. Il trouve ça injuste de penser qu'Harry n'a jamais eu droit à une vie de famille, une vraie vie de famille. James c'était juré d'arranger les choses, de rattraper le temps perdu comme il pouvait. Mais c'est plus possible, et ça le brise.
Cette nuit-là, Sirius et Remus serrent James en sandwich entre eux. C'est la recette parfaite pour apaiser l'âme meurtrie du roi de la forêt, qui, ainsi, peut se concentrer sur deux des personnes qu'il aime le plus au monde.
« Padfoot ? » murmure James au beau milieu de la nuit, après s'être réveillé en sursaut d'un cauchemar. Il sent la main de Sirius dans ses cheveux de nouveau, ce qui l'aide à rester concentrer sur la réalité. Padfoot acquiesce d'un grognement à moitié conscient, ce qui fait légèrement sourire son meilleur ami.
« Merci d'exister. »Maman & PapaHold, hold on, hold onto me
'Cause I'm a little unsteady
Mama, come here
Approach, appear
And Daddy, I'm alone
'Cause this house don't feel like home
Les Potter sont maudits. Un fait que bien souvent, James oublie. Son père le lui a rappelé à de maintes reprises ce fait, mais l'entêté enfant a toujours fait la sourde oreille. Qu'importe la malédiction qui pèse sur les Potter par la faute des Gaunt; James est celui qui est né en premier, il est celui qui a amené Harry au lac, c'est lui qui lui a dit de le traverser. Il aurait préféré que ça soit lui, qui brise la malédiction des Potter. Maintenant, il ne peut que vivre avec le souvenir de son jumeau; douleur qui a explosé dans sa poitrine quand il a cru le retrouver, qu'il a plutôt reçu un fils pour le perdre également.
N'étant plus étudiant, il peut panser ses plaies en rendant de nombreuses visites à ses parents. Il ne s'annonce pas toujours, mais sait qu'il sera toujours le bienvenu. L'avantage majeur que pourront confirmer ses nombreux colocs est qu'il ramène souvent des restes à l'appartement, puisque sa mère lui occupe l'esprit en lui demandant de cuisiner avec elle. Il se trouve que James a hérité du talent culinaire de sa mère, donc il est toujours heureux de s'occuper l'esprit et les mains avec des recettes doublés et triplés. Ils aiment faire la cuisine sans magie, mais doivent se résoudre à l'utiliser quand même lorsqu'ils font plusieurs recettes à la fois.
Avec son père, il bricole tout et n'importe quoi. Avec ou sans magie, il apprend et Fleamont est patient; surtout quand James ne l'est plus. Pour certaines tâches qui demandent plus de minutie ou de douceur, James a dû mal à se poser et son hyperactivité lui donne la bougeotte et il doit brasser ses mains et sauter sur place afin de se ressaisir ce qui ne fonctionne pas toujours, naturellement. Fleamont en rigole, adorant son fils des pieds à la tête et tout ce qui vient avec.
James est chanceux, il le sait. Ses parents sont forts, présents pour lui malgré tout. Leur histoire aurait pu être différente, mais ils sont honnêtes avec lui et n'ont jamais cherché à le ménager. Certes, ils le couvent, mais quand c'est non, c'est non. James adore apprendre à leur côté, passer du temps avec eux et les aider comme il peut. Il s'aide en les aidant, et même si ce n'est pas nommé, ils le savent pertinemment.
Malgré la tragédie, les Potter restent soudés et aimants.
WormtailYou betrayed me
And I know that you'll never feel sorry
For the way I hurt, yeah
Loved you at your worst
But that didn't matter
James ne peut pas oublier son duel avec Peter. Il se souvient de la douleur mentale bien plus que la douleur physique. Il se souvient que le lendemain, Moony l’a soigné et ils ont discuté. Prongs a réalisé quelques trucs, ce matin-là, au même titre que la veille quand il a affronté un de ses frères de sang. Ça a été un des pires moments de sa vie. C’est une trahison qu’il va se souvenir pour le reste de son existence, ça, il en est convaincu. Pourtant, pourtant il se demande s’il n’aurait pas fait pareil, lui. Ou plutôt, il tente de se mettre à la place de Wormtail; James n’ira pas jusqu’à dire que ce qu’il a fait est acceptable, mais plutôt que ça peut se comprendre. Quand on perd la personne que l’on aime le plus au monde, n’est-ce pas normal de vouloir faire payer les gens responsables ?
N'a-t-il pas souhaité leur mort, aux moldus ayant attaqué Peter et Rhaegar ? N’a-t-il pas été réclamé justice, au côté d’une jeune louve-garou qu’il a rencontrée le jour même ? Bien sûr, James n’a rien fait de radical… pas vraiment. Mais il a senti la colère et la rage; le besoin de justice. Alors il arrive à se mettre à la place de Wormtail, au moins un peu. Ça ne le soulage pas vraiment, mais ça aide.
La perte de Peter est un autre fardeau qui ternit le soleil ambulant que représente James Potter. Son jumeau, son meilleur ami, puis son fils. James sourit, James continue de prétendre que tout ira bien, qu’il va bien. Il est doué pour prétendre et faire tout son possible pour remonter le moral d’autrui. Il est aussi doué, Prongs, pour s’oublier dans le processus. Pour tasser sa peine et sa douleur, et mettre son deuil en sourdine.
Longtemps, il a pu compter sur ses Maraudeurs pour le soutenir, consciemment ou non. Assez pour qu’il puisse réellement aller mieux, même quand il n’allait pas bien du tout.
Fake it until you make it n’est plus si facile quand on cumule trop de douleurs dans un délai rapproché. Quand on accumule une peine que l’on n’ose pas affronter. Ça nous rend instables, un brin violent. Et parfois, James se demande ce qu’il ferait si Peter se trouvait de nouveau devant lui. La nuit de leur duel, ils s’en sont tous les deux plutôt bien tirés; Peter mieux que James. Mais avec cette rage qui menace d’exploser d’une seconde à l’autre dans les entrailles du poursuiveur, que se passerait-il, cette fois ?
Est-ce que James laisserait cours à son désir de serrer son meilleur ami contre lui, ou, au contraire, le ferait-il se brûler les ailes après s’être rapproché trop près du soleil ?
ReggieI love everything you do
When you call me fucking dumb for the stupid shit I do
I wanna make you mine, but that's hard to say
Is this coming off in a cheesy way?
James se souvient du regard hanté que portait Regulus aux funérailles d’Harry; il porte le même regard aujourd’hui. Assis sur le sol les jambes croisées, il est appuyé contre la pierre tombe juste devant celle d’Harry. Une fois de temps à autre, il prend une gorgée à même une bouteille au liquide ambré. James sait qu'Harry s'est rapproché de Regulus avant sa mort; il lui a tout raconté, même. Au début, Reg n'a rien voulu entendre. Lorsqu'il ferme les yeux, James peut sans mal imaginer la scène, le regard brûlant de rage et de méfiance qui s'pose sur James, puis sur Sirius, pour finalement s'adoucir en entendant la vérité de la part de Remus. De tous, c'est Remus qu'il a cru. James se souvient de son manque qui s'est défait, la réalisation de son futur... James comprend, ça a été un choc pour lui aussi lorsqu'il a su qu'il allait peut-être mourir dans un futur trop rapproché.
Mais Regulus s'est repris, et ça n'a plus eu l'air de le déranger. Le poursuiveur a trouvé cela étrange, mais n'a rien dit. Après tout, depuis le départ de Sirius de chez les Black, Regulus et James ne se sont plus vraiment parlé. Au grand dam de James qui appréciait bien le jeune Black, souhaitant le voir se tirer d'affaire au même titre que son frère. C'est le cas maintenant, même si son chemin a loin d'avoir été facile. James ne peut pas prétendre le connaître si bien que ça, mais il voit la lueur de torture toujours présente au fond d'ses magnifiques yeux. Il aimerait parvenir à voir celle-ci disparaître, mais qui est-il pour apaiser son esprit ou même son coeur ?
Néanmoins, ils partagent un deuil. Alors, James avance, fait savoir à Regulus qu'il est là. Il n'est quand même pas pour rester là, à le fixer sans sourciller éternellement. Cela paraîtrait étrange, et James ne pourrait pas produire une quelconque explication sur le pourquoi il n'aurait pas été dérangé de le regarder pendant des heures. Le brun l'ignore encore, mais le futur lui réserve de nombreuses séances du même genre, ou il se surprendra à tomber dans la lune lorsqu'il regarde subtilement (pas du tout, il n'y a rien de subtil chez James) le petit frère de son meilleur ami.