1. Sweet child o'mine
"C'est une fille !" Ce ne fut pas une surprise pour tes parents, mais la joie et les larmes inondaient leurs visages. La première née, le premier enfant qu'ils ont eu tant de mal à avoir, était enfin là, pleurant et gigotant dans les linges avant de te calmer dans les bras de ta mère. Evidemment, toutes les femmes de la famille s'étaient réunies dès l'annonce de la grossesse. Et tout avait été prédit à la perfection, à la minute près de l'accouchement. Une fille, qui naîtra le 15 octobre 1964, dans le château familial au Pays de Galles. Tout était correct. Si les autres familles de sang-pur préféraient un héritier en premier-né, il n'en était rien des Parkinson. Ici, les femmes étaient maitresses de famille, participaient aux réunions importantes, dirigeaient tous les membres du bout de la baguette. Les femmes occupaient un rôle important et toutes étaient des voyantes nées, depuis des générations. Toi, Arabella, dont le prénom fut dit pour la première fois entre deux sanglots, tu étais le futur de cette famille. Ton père s'empressa de courir dans toute la demeure pur avertir tout le monde et préparer le plus grand banquet que cette famille n'ait connu. Une poupée, une perle, déjà tant aimée et tant choyée par ses parents. Tu allais devenir une femme forte, puissante, qu'aucun homme ne pourra jamais conquérir.
2. The future is female
Chez les Parkinson, tu as été élevée comme l'héritière. Dans ta famille, les hommes ne font pas la loi, les hommes n'ont aucun mot à dire, ce sont les femmes qui dirigent et prennent les décisions. Depuis que tu as appris à lire, tu ne cesses de te cultiver, d'en apprendre plus sur le monde, sur la magie. Tu étais un esprit brillant, tu étais douée, intelligente, si bien que ta mère savait déjà dans quelle maison tu irais à Poudlard, elle n'eut pas besoin de
te lire pour le savoir. Puis, vint le moment de ton test de passage. Pour le passer, tu as dû lire dans l'avenir d'un membre de ta famille. Tu avais dix ans, tu venais de recevoir ta lettre pour Poudlard à la rentrée prochaine et il était temps. Toutes les femmes de la famille étaient réunies autour de toi, quand tu tentas de visualiser l'avenir de ta petite sœur de huit ans. C'était inné, chez toi, la voyance, alors tu n'eus pas trop de mal à le faire. Tu lui prédis son avenir sur les cinq prochaines années, avec une scolarité exemplaire à Serpentard. Les femmes autour de toi t'applaudirent, le test était passé et ton père s'en réjouissait grandement. Tu étais une Parkinson, la fierté de la famille et bientôt, tu allais briller en société et dans les soirées mondaines des sang-pur.
Briller, c'est ce que tu as fait le lendemain, lors d'une soirée organisée pour ton test de passage. Tes parents avaient vu les choses en grand et toute la bonne société Sang-Pur était là. Et ça, c'était ton terrain de jeu favori. Les observer pour les mieux les manipuler, lire leur avenir en se plongeant dans leurs yeux, un sourire en coin. C'était ton jeu préféré. Puis il y eut ce garçon, Levi Flint. Lui, bien sûr, tu ne l'avais pas vu venir. Il était charmant, cultivé, appréciable et il te faisait rire. Vous avez passé la soirée ensemble, il t'a même offert une danse. Pour l'adolescente que tu étais, c'était un conte de fée. Conte qui ne dura pas, car il t'avoua après plusieurs rendez-vous secrets qu'il ferait sa rentrée à Durmstrang, car son père devait bouger pour son travail. Premier chagrin amoureux, tu as décidé ce jour-là de ne plus jamais laisser ton cœur à un homme. Et ce, malgré les fiançailles arrangées que tes parents étaient déjà en train de prévoir. Enfin, c'est surtout ta mère qui allait choisir.
Petit à petit, l'esprit de rébellion grandissait en toi. 3. Fight like an eagle.
Cet esprit de rébellion ne fit que s'agrandir à Poudlard, que tu n'imaginais pas si rustre. Le règlement entre les mains, tu finis par le froisser et le jeter dans une poubelle sur le Chemin de Traverse, continuant tes courses avec ta mère. Elle t'arrêta devant l'animalerie, en te disant qu'il fallait que tu choisisses un animal. Ton choix s'est porté sur un chat marron, un havana brown, un chaton de quelques mois qui est directement devenu ton meilleur ami. Ta vie commençait et tu avais hâte de voir dans quelle maison tu allais atterrir.
La rentrée vint rapidement et c'est avec toutes tes affaires et ton chat sur tes épaules que tu es montée dans le train, après des adieux larmoyants avec tes parents et tes petites sœurs. Le trajet se passa rapidement, trop rapidement même et bientôt, tu te retrouvas devant le château. On te somma se mettre ton chat en cage, tu refusas. Une fois. Deux fois. Trois fois. L'adulte renonça à te faire entendre raison. Toffee restera sur tes épaules, un point c'est tout. La cérémonie commença et ton prénom fut appeler. Ne voulant pas te faire mal voir par le directeur, tu laissas ton chat à ta place et tu le vis attendre sagement. Le Choixpeau fut poser sur ta tête et après quelques paroles, la maison
Serdaigle te fut attribuée. On t'applaudit et tu récupéras ton chat avant d'aller t'asseoir avec les bleu et argent. Toute ta famille avant toi avait été à Serpentard mais toi, à leur différence, tu as un esprit et une intelligence qui ont pris le dessus.
4. 3 is the perfect number.
Allongée sous un arbre, tu révisais tes BUSES, ton chat ronronnant doucement en dormant à côté de toi. La cinquième année était passée à une vitesse folle. Tu fus rapidement rejointe par Echo et Alecto et aussitôt, tu souris grandement. Dès qu'elles étaient à tes côtés, la journée était meilleure, plus ensoleillée. Tu les aimais comme tes sœurs, vous étiez inséparables. Vous vous racontiez les derniers potins de l'école, les dernières rumeurs qui trainaient. Tout pour mieux manipuler ton monde. Tu étais rarement sans tes meilleures amies, vous étiez un trio inséparables, vous ne fonctionnez qu'à trois. Le chiffre parfait. Certains disent que vous êtes trois pestes, mais tu t'assures après qu'ils paient pour ce qu'ils ont dit.
Tu t'étais fait une place à l'école, durant ces cinq années. Déjà à la présidence du club de lecture, que tu avais rendu quelques peu élitiste. Tu n'avais pas de temps à perdre avec les simples d'esprit. Tu étais également devenue préfète de ta maison cette année, un honneur qui te revenait de droit après tout. Tu aimais ta vie, tu aimais la femme forte que tu étais devenue. Et si les questions de fiançailles commençaient à surgir quand tu rentrais au château familial, tu faisais tout pour les éviter et les ignorer. Toi ? Enchaînée à un homme ? Jamais.
5. Be a woman, they said.
Une femme, c'est ce que tu étais devenue. Tu vas souffler tes seize bougies bientôt et tu faisais la fierté de ta famille. Tu te destines à entrer dans le Ministère, sûrement en tant que Langue de Plomb. Depuis la fin des mangemorts et la mort de Voldemort, ta famille s'est rangée du côté des puristes, ton père évitant Azkaban grâce à ses nombreuses relations et une bourse bien remplie. Tu continues à briller en société, étant la parfaite héritière, digne, respectée. Une seule ombre au tableau.
Amycus Carrow. Ton fiancé. Tu le détestes, tu ne veux pas de lui, tu ne veux pas te retrouver enchainée à lui. Bien qu'il soit le jumeau d'Alecto, tu ne peux pas le voir en peinture, il t'insupporte. Mais c'est ton devoir, ces fiançailles ont été choisies par ta famille et tu n'as pas le choix. L'inconvénient d'être une femme, apparemment. Mais tu vas tout faire pour lui faire vivre un enfer, pour que ces fiançailles soient rompues.
Foi de Parkinson, jamais je ne me marierais.