«
Cardan, mi hijo, tu vas être grand frère. » Le petit garçon regarde ses parents en fronçant les sourcils, s’arrêtant de jouer avec des petits cubes. Il n’a que trois ans, aussi, il n’a pas compris que le ventre de sa mère c’était agrandi ces derniers mois. Sa mère vient s’agenouiller devant lui, avant de caresser d’une main tendre ses cheveux. «
C’est une petite-fille. Tu vas avoir une sœur mon chéri. » Secouant négativement la tête, le petit garçon n’est pas heureux à cette idée. Il est intelligent pour son âge, mais il reste un enfant. «
Non. C’est mes jouets. » Son père éclate d’un rire, avant de se lever de la chaise où il se trouvait. Il s’avance vers son fils et s’assoit à côté de lui, avant d’attraper un petit cube. «
Et tu pourras les partager. Puis tu sais, elle aurait ses propres jouets ta petite sœur. » Kylan a toujours su comment parler à son fils et pour cause, ils ont le même caractère. Reposant le petit cube dans la main de Cardan, il continue son explication. «
Et tu seras toujours le plus grand. Tu pourras lui lire des histoires. » Les yeux de l’enfant se relèvent vers son père, brillants. «
Et je pourrais lui raconter les histoires de dragons ? » Sa mère se met à rire avant d’embrasser son front avec une grande tendresse. «
Si, mi hijo. » Heureux, l’enfant continue de jouer avec ses cubes. Et quelques semaines plus tard, la nuit du 31 août 1963, sa petite sœur voit le jour.
Samain. Cardan est déguisé en vampire. Patientant tant bien que mal, le petit garçon ne peut cacher son impatience. Quant à Edwige, elle ne tient pas en place, alors que sa mère tente de lui enfiler son costume de citrouille. «
J’ai bientôt fini ! Ne bouge pas, ma chérie. » Mais déjà un caractère bien trempé, elle est têtue. Réussissant à accrocher le dernier bouton, sa mère la dépose au sol alors que la petite se met à courir pour rejoindre son frère. Elle glisse sa main dans celle de son frère. Cardan soupire lourdement, mais ne lâche pas la main de l’enfant pour autant. Mais il ne peut s’empêcher de l’embêter malgré tout, alors qu’il éclate de rire. «
On dirait une grosse tâche orange ! » Il se moque de son costume, ce qui fait monter les larmes aux yeux d’Edwige. Voyant ça, Cardan se dépêche de la prendre dans ses bras. Non pas par peur de se faire disputer, mais bel et bien pour la réconforter. «
Pardon Ed’ ! Tu es une belle citrouille. Allez viens, on va chercher des bonbons. » Edwige arrête immédiatement de pleurer, et attrape son petit panier avant de suivre son frère. Le sourire aux lèvres, les parents ferment la marche, heureux de voir que leurs enfants sont aussi proches.
Tournant la cuillère dans sa tasse de chocolat chaud, Edwige n’arrive pas à se concentrer. Une boule pèse lourd dans son ventre, alors qu’elle est de plus en plus épuisée. Elle a maigri, et personne ne peut le nier. Sa mère vient doucement caresser ses cheveux d’un geste tendre. «
Mi hija … Mange un peu, les médicomages te l’ont recommandé … » Agée de dix ans, la jeune-fille soupire lourdement. Elle le sait, mais …. «
J’en ai marre de tous ces examens, Ma’ …. J’suis fatiguée de tout ça … » Sa mère relève un regard triste vers son père, qui ne dit pas un mot. Edwige ne dit rien, mais elle les a entendu parler chaque soir. Elle sait que les résultats médicaux ne sont pas bons. Au même instant, un hibou arrive. Relevant le regard, Edwige sourit en voyant son nom écrit sur une enveloppe, d’une écriture bien familière. Cardan. Déchirant rapidement le papier, elle parcourt les quelques lignes immédiatement, toute fatigue oubliée. Même si elle lève les yeux au ciel en lisant les premiers mots, elle sait que c’est affectif.
Coucou Sangsue,
Au lieu de faire la tête, il faut sourire. Je sais que les examens te fatiguent, mais t’es une super championne ! Alors tu gardes la tête haute. Et puis, c’est bientôt terminé non ? Tu peux le faire ! Et motive-toi ! Dans une semaine, c’est les vacances, tu vas m’avoir sur le dos. Alors repose-toi, premier soir, on fait nuit blanche.
Passes le bonjour aux parents pour moi.
Cardan.
Elle sourit en serrant la lettre contre son cœur. Même à Poudlard, Cardan arrive toujours à la faire sourire. Cela rassure sa mère avant qu’elle ne reprenne la parole. «
Ed’, il faut te préparer. On va être en retard. »
Assis sur leur chaise, chacun des trois Archeron est bien droit, ne quittant pas le medicomage du regard. Ce dernier n’a pas une mine sympathique. «
Il va falloir faire encore d’autres examens … »
Le mois de décembre n’est pas des plus agréables. Edwige est fatiguée, malgré le fait qu’elle dorme beaucoup. Cardan tente de cacher sa peur de la voir dans un tel état, mais la jeune-fille n’est pas dupe. Aussi, pour lui changer les idées quand elle est fatiguée et ne veut pas quitter son lit, il lui parle de Poudlard, de ses amis là-bas, de leurs bêtises. «
Si tu avais vu Emrys ! Un sacré crache-limace qu’il a envoyé. C’était horrible à voir. Il a pris au moins deux heures de retenue ! » Edwige se met à rire, alors que son frère lui mime la scène. Leurs parents les regardent, attendris, et ne disputent même pas leur fils des bêtises qu’il peut faire. Ce soir-là, alors que tout le monde dort, Edwige a sa première vision.
Assise sous un arbre, le vent souffle doucement dans ses cheveux. Les feuilles tombent doucement, l’automne s’installe depuis quelques jours maintenant. Regardant ses mains, elle peut voir qu’elles sont encore jeunes et pourtant, elles sont faibles. Si faibles. Frissonnant doucement, elle sent une veste qui se pose délicatement sur ses épaules. Relevant les yeux, elle croise son regard. Il lui sourit doucement, avant de s’asseoir à ses côtés et de poser un bras tendre sur ses épaules. Il a vu qu’elle avait froid, malgré le pull qui la recouvre, alors que lui-même est en simple t-shirt. Cette simple pression lui fait mal jusqu’au fond des os, mais elle ne montre rien. Bien au contraire, elle lui sourit tendrement, malgré la fatigue qu’elle ressent au plus profond de son être. Délicatement, il vient embrasser son front. « Je t’aime … » Il lui souffle doucement ces mots qui fait bondir son cœur. Jamais elle ne pourra s’en lasser, après tout, ça pouraait être la dernière fois qu’elle les entend. Elle pose sa tête sur son épaule, et elle se sert contre lui. Mais elle tremble toujours de froid. « Allez viens, rentrons. » Mais au moment de se lever, elle n’en a pas la force. Ses jambes ne la supportent plus. Elle arrive au bout de cette maladie … Il ne dit rien, mais il le sait. Elle voit les larmes aux bords de ses yeux, alors qu’il la soulève dans ses bras. Elle caresse faiblement sa joue et lui sourit pour le rassurer. Ensemble, il rentre jusqu’à la petite maison. Il la dépose sur leur lit et vient s’allonger tout contre elle, la prenant dans ses bras. Lorsqu’elle entend sa respiration lourde, alors qu’il s’est endormi, elle souffle doucement. « Je t’aime … » Et quelques heures plus tard, alors que la lune est à son apogée, elle n’est plus de ce monde.
Les yeux ronds, elle sent son souffle qui s’affole. Elle a vu sa propre mort. Se levant, malgré son état faible, elle va frapper doucement à la chambre de Cardan. Ce dernier, bien qu’à moitié endormi, lui dit d’entrer. Il sait que c’est elle. Avançant dans le noir, elle vient à buter contre le lit. «
Car’ … Je … J’ai vu ma propre mort. » Les larmes lui montent aux yeux. Son frère lève son bras, et elle se blottit contre lui, pleurant tout ce qu’elle peut. Mais il embrasse son front, comme il le faisait lorsqu’elle était petite et elle lui raconte ce qu’elle a vu. «
Je te promets que ça n’arrivera pas. Je te protégerai toujours, p’tite sangsue. »
«
Serpentard ! » De loin, elle voit son frère qui semble surpris et déçu. Elle sait qu’il voulait qu’elle soit dans la même maison pour la protéger. Surtout depuis qu’en juin, ils ont appris sa maladie. Gardant le sourire sur ses lèvres, Edwige rejoint la table des verts. On lui sourit. Elle est heureuse. Avec cette annonce de maladie, elle veut vivre sa vie comme elle l’entend. A la fin de la répartition, elle sent une main qui agrippe son poignet. Se retournant vivement, elle soupire de soulagement en voyant Cardan. Il l’entraîne à l’écart avant de parler à voix basse. «
Demande à venir à Gryffondor. Je ne peux pas veiller sur toi de cette manière …. » Secouant négativement la tête, Edwige pose une main tendre sur son bras. Elle se veut rassurante. «
Ne t’en fais pas. Je peux veiller sur moi, Car’. » Mais son frère n’en a pas fini. Il serre les poings de colère, avant de reprendre, un peu plus fort. «
Oui mais avec ta ma… » Edwige l’interrompt en plaquant sa main sur sa bouche, avant de le fusiller du regard. «
Tu as promis, Cardan Archeron. Tu ne dois le dire à personne. Toi et les parents, vous me l’avez promis. » Il hoche la tête avant de soupirer. «
Tu es à Poudlard toi aussi, tu peux veiller sur moi d’accord ? » Cardan finit par accepter. Au même instant, une voix raisonne dans le couloir. «
Cardan, tu viens au lieu d’embêter les premières années ! Elle est trop jeune pour toi, de toute façon. » Tournant les yeux, Edwige reste figée. Elle pourrait reconnaître ce visage entre mille. Même si dans ses souvenirs il était plus âgé de quelques années, elle sait que c’est lui. Son frère soupire en levant les yeux au ciel. «
Ferme-la, Emrys, c’est ma p’tite sœur. » Puis il se tourne vers Edwige. «
Tu me promets qu’au moindre problème, tu viendras me trouver. » La jeune-demoiselle cache son trouble et hoche positivement la tête vers son frère. Puis elle le prend dans ses bras, avant de retourner vers ceux de sa maison.
Sa maladie est la cause de débat à chaque vacance. Cela fait soupirer lourdement Edwige, qui s’en veut de voir ses parents se déchiraient à cause d’elle. Mais quand ils annoncent leur divorce, elle manque de défaillir. «
Non Ed’, mi hija, ce n’est pas à cause de toi. » Mais elle n’est pas dupe. Elle en veut au monde entier, mais surtout, à elle-même. Elle frappe tout ce qu’elle peut dans sa chambre, brisant les os de sa main qui sont déjà fragiles. C’est Cardan qui l’arrête en la prenant dans ses bras. «
Ça va aller, p’tite sangsue, je te le promets. » Elle aimerait le croire, mais elle n’est pas dupe. Non ça n’ira pas …
Un mois plus tard, elle n’a plus aucune force. Depuis le divorce, elle n’arrive pas à dormir. Et la maladie prend un peu plus le dessus chaque jour. Elle est hospitalisée à Ste Mangouste. Elle demande à ses parents de dire qu’elle est partie en voyage. Seul le personnel de Poudlard connaît la vérité. Au bout d’un mois, elle peut sortir, après avoir promis qu’elle prendrait soin de se reposer. Aussi, elle passe ses vacances chez elle.
La nuit Pourpre n’a épargné personne. Mais Cardan a décidé de s’amuser avec ses amis et de partir en vacances. Après tout, il faut aller de l’avant. Et Edwige l’accompagne. Et c’est là qu’elle le revoit pour la première fois, depuis qu’il a quitté Poudlard. Bien sûr, elle le voyait par la fenêtre rapidement quand il venait avec Cardan, mais là, elle peut l’observer sans crainte, vu le monde. Emrys. Le meilleur ami de son frère. Elle sourit en le voyant. Mais lui, il ne semble pas la remarquer. «
Alors p’tite sangsue, tu passes de bonnes vacances ? » Tournant le regard vers son frère, elle sourit doucement. Bien sûr, surtout que se sont les premières sans ses parents. S’ils ont accepté qu’elle parte, c’est uniquement parce que Cardan a promis de veiller sur elle. Un des amis de son frère arrive vers eux et ne peut s’empêcher de détailler Edwige. Cardan le remarque et le fusille du regard. «
Si tu veux pas te retrouver à cracher des limaces, Colton, n’ose même pas poser ton regard sur ma frangine. » Le message est clair pour tout le monde.
Pendant ces vacances, Edwige apprend à connaître correctement les amis de son frère. Et elle discute avec Emrys assez régulièrement. Elle l’apprécie grandement, son cœur battant pour lui un peu plus chaque jour. Mais lui ne semble la voir que comme la petite sœur de son meilleur ami. Pourtant, la demoiselle fait tout pour attirer son attention. Mais à la fin des vacances, il n’y a rien eu, malgré l’envie cuisante d’Edwige de sentir ses lèvres sur les siennes.
Decembre 1979. Son père va se marier. Edwige aurait dû être heureuse pour lui, mais elle ne supporte pas sa belle-mère. Cardan non plus d’ailleurs, qui a coupé les ponts avec son paternel suite à cette relation. «
Ed’, ma chérie s’il te plaît, je te demande de venir … J’ai besoin de ma fille à mes côtés pour ce jour important pour moi … Déjà que ton frère ne sera pas là et que ça me brise le cœur … » Elle ne veut pas y aller. Mais son père finit par trouver les bons mots. Envoyant un hibou à Emrys, elle lui demande de convaincre son frère de venir au mariage. Dans l’enveloppe, elle leur glisse deux cartons d’invitation.
Elle ne sait comment, mais Emrys finit par convaincre son frère. Lorsqu’elle les voit arriver, elle ne peut pas quitter le meilleur ami de Cardan du regard. Et elle a l’impression que sa robe est bien trop simple pour être à ses côtés. Elle porte une robe rouge, fendue à la jambe. Cardan vient embrasser son front. «
Tu es magnifique, p’tite sangsue. Tu vas bien ? » Il n’ose pas prononcer le mot maladie, Emrys ainsi que les invités, étant à côté. Mais elle comprend le sens et hoche doucement la tête pour le rassurer. Accompagné de son frère et de son meilleur ami, elle suit la cérémonie. Mais elle ne peut s’empêcher de regarder Emrys. Elle l’a vu à chaque vacance, les ayant passé avec son frère. Elle est complètement sous le charme du jeune-homme. «
Emrys, tu veux bien faire danser ma fille ? Cardan est introuvable. » Et c’est sans doute encore pire, lorsqu’elle partage une danse avec lui, sous les étoiles alors que son frère n’a pas pointé le bout de son nez. Les joues rouges, elle ose poser doucement sa tête contre son torse étant plus petite, et elle imprime ce souvenir dans sa mémoire. Elle l’aime, tout simplement, et elle aimerait le lui dire, mais elle n’ose pas.
Bientôt, elle va commencer sa dernière année à Poudlard. Dans le fond, Edwige se dit qu’il faudrait qu’elle tourne la page ‘Emrys’. Il ne semble pas faire attention à elle, ne la voyant que comme la petite sœur de Cardan. Elle a beau avoir eu plusieurs relations, elle n’arrive pas à aimer sincèrement. Non, il n’y a que lui en tête. Regardant son corps dans le miroir, elle se dit que c’est sûrement parce qu’elle est trop maigre. Avec la maladie, elle est souvent fatiguée, c’est sûrement pour ça. Entendant frapper à la porte de sa chambre, elle soupire. «
Oui ? » Cardan entre et vient s’affaler sur son lit. Il l’observe avant de prendre la parole. «
Tu me le dirais si tu avais quelque chose ? » Elle hoche la tête. Elle ne lui a jamais rien caché, sauf ses sentiments pour son meilleur ami. Se tournant vers son frère, elle vient s’asseoir à ses côtés. «
Car’ … tu n’as jamais trahi notre secret n’est-ce pas ? Même pas à tes amis ou … Emrys ? » Il se tourne vers elle et la force à le regarder. «
Jamais Edwige. Je te l’ai promis et je ne dirais jamais rien à personne. » Elle soupire, rassurée. Au moins, si Emrys ne s’intéresse pas à elle, ce n’est pas parce qu’il a peur de la voir malade ou quelque chose dans ce goût-là. Cardan se redresse et l’aide à en faire de même. «
Allez viens, ils vont avoir descendu tout l’alcool sans nous sinon. Et puis, c’est ton anniversaire, il ne faut pas que tu sois en retard. »
L’alcool embrume son esprit. Elle sourit bêtement, danse avec les autres autour du feu de camp improvisé. Mais trébuchant, elle se rattrape à un t-shirt devant elle. Emrys. Immédiatement, ses joues rougissent alors qu’elle sent son cœur qui bat la chamade. «
Salut ! » Elle lui répond doucement. Mais elle se sent fatiguée. Il l’aide à aller s’asseoir un peu à l’écart, pensant sûrement qu’elle a trop bu. Lui aussi d’ailleurs, semble être ivre. Ils discutent et soudain, sans comprendre comment, la main d’Emrys se retrouve sur sa cuisse. Elle caresse délicatement sa peau du doigt et elle le voit s’approcher. Son haleine est chargée d’alcool, mais elle frisonne en sentant sa main délicatement sur sa joue, avant qu’il ne murmure. «
Bon anniversaire … » Elle n’a pas le temps de le remercier, car il s’avance plus proche vers elle. Elle ferme les yeux, le cœur battant. Et elle sent enfin ses lèvres sur les siennes. Une explosion de bonheur dans son être, lui redonnant une force incroyable. «
Emrys ?! Hé mec t’as pas vu ma so… ? » Cardan arrive et fort heureusement, ils ont eu le temps de s’écarter. Le regard de son frère est noir, aussi, Edwige se lève et regarde Emrys. «
Merci de m’avoir accompagné pour m’asseoir, ça va mieux maintenant. » Elle glisse son bras sous celui de son frère, avant de l’entraîner vers le feu de camp. Mais pendant tout le reste de la soirée, elle ne peut s’empêcher de porter ses doigts à ses lèvres. Elle ne peut oublier cette sensation de bonheur.
Malheureusement, le lendemain, Emrys ne la regarde pas. Aussi, n’y tenant plus alors qu’ils sont en train de ranger les tentes, elle va le trouver discrètement alors que Cardan est occupé ailleurs. «
Hey ! Ça va ? » Emrys rit doucement, avant de lui annoncer qu’il a la gueule de bois. «
Et tu … hum … tu ne te souviens rien d’hier ? » Il semble réfléchir avant de secouer négativement la tête. Elle se mord les lèvres, avant de se détourner. Il lui demande s’il y a eu quelque chose, mais elle fait la même chose que lui : elle lui répond négativement. Le cœur en miettes, elle n’a qu’une hâte : que la rentrée arrive. Fort heureusement, c’est le cas. Elle est préfète. C’était son pire anniversaire … Emrys ne se souvient pas de leur baiser. Il faut vraiment qu’elle tourne la page, mais dans le fond, elle n’y arrivera pas, elle le sait parfaitement …