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 Introspection || Cass & Sirius

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Sirius O. Black
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MessageSujet: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptyLun 8 Mai - 18:28


Il ne ratait aucun rendez-vous.
Il en était incapable - c'était son repère depuis son retour. Huit mois écoulés, pourtant tous les samedis matins, il y revenait toujours. La même heure, la même adresse - une habitude alors qu'il avait eu du mal à en adopter depuis qu'il avait quitté le Square Grimmaurd. Sans doute parce qu'il refusait la rigidité d'un tel comportement - de toujours faire les choses au même moment, pour la même raison, sans avoir à réfléchir à pourquoi. Mais il savait très bien pourquoi il se rendez dans le bâtiment qui faisait face à Ste. Mangouste. Il savait très bien pourquoi il montait les marches deux à deux pour taper à la porte en bois sur laquelle était posée une plaque spécifiant docteur Acker. Psychomage. Il savait pourquoi - et il craignait le jour où il n'aurait plus ce rendez-vous habituel, où il ne monterait plus les marches, et où il ne taperait plus à cette porte.
Pour le moment, il était inconcevable pour Sirius Black de ne pas venir voir le Docteur Acker une fois par semaine. De s'assoir dans la salle d'attente, pour qu'elle termine son rendez-vous précédent. Gentiment, patiemment - et la patience n'était pas le fort du Black, mais pour la psychomage il était apparemment capable de se comporter en adulte. Les premières fois il n'avait pas respecté les règles et elle lui avait bien fait comprendre qu'il n'avait aucun droit d'entrer dans son bureau sans y être invité au préalable.

Elle savait se faire respecter. Elle savait poser les limites et les règles et l'amener à les adopter aisément. Alors il attendait, passant en boucle les sujets qu'il voulait aborder avec elle. Parce qu'il avait cessé de venir en prétextant n'avoir rien à dire - cela remontait à plus d'une année, à présent il craignait de n'avoir pas assez de temps pour parler de tout ce qui l'interrogeait, l'intriguait, l'inquiétait, le questionnait. Il trouvait auprès de Cassandre Acker un espace où il se sentait écouté sans être jugé - où il savait qu'il pouvait dire tout ce qui le traversait sans craindre qu'elle ne le sermonne ou ne lève les yeux au ciel. Il pouvait être la version la plus vulnérable de lui et elle l'acceptait ainsi - l'accompagnant sur un chemin où il devenait meilleur.

Quand le patient d'avant sorti il se redressa mais attendit qu'elle vienne dire son prénom pour se lever et la saluer d'un mouvement de tête et d'un sourire. Le bureau était familier à présent - il trouva sa place sur le divan qui faisait face au fauteuil où elle allait elle et il attendit. Il était souvent gêné - malgré - les premières minutes. Comme si à nouveau il se sentait idiot d'être aussi impatient d'être là alors que ça va. La guerre était finie, il avait Remus et James à ses côtés, et Marlène qui était revenue. Qu'avait-il à dire pour se plaindre - la voix d'Orion Black revenait parfois pour le moquer d'être assis dans le bureau d'une psychomage. Les premières minutes passaient souvent ainsi, mais Cassandre trouvait toujours les mots pour le faire revenir à elle et lui permettre de s'ouvrir. Bonjour Docteur. Dit-il finalement, sachant pas par où commencer dans tout ce qui bourdonnait dans son esprit - c'est qu'en une semaine, il avait l'impression d'avoir vécu dix vies.

 

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Cassandre Acker
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MessageSujet: Re: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptyJeu 18 Mai - 5:15

Cassy & Sirius

Introspection


Il était à peine 7 h que la célèbre Dre Acker était déjà assise à son bureau, sirotant la première tasse de thé d’une longue série en mettant de l’ordre dans ses dossiers. Cassandre adorait ce moment de la journée. Toujours la première arrivée dans les locaux, elle profitait du calme avant que ne commencent à défiler les patients dans son bureau. Les seuls bruits qui troublaient le silence étaient le tic-tac de l’horloge au mur, le cliquetis de sa tasse lorsqu’elle la déposait dans sa soucoupe et le chiffonnement des feuilles de papier éparpillés sur le bureau.

Elle prit une pile de dossiers, les rassembla et les tapota à la verticale sur le dessus du bureau pour les aligner. L’un d’eux dépassait du lot, et Cassandre ne put s’empêcher de hausser les sourcils en lisant le nom griffonné sur l’étiquette du dossier : Sirius Black. Comparativement aux autres dossiers sortis, c’était sans l’ombre d’un doute le plus fourni. L’enveloppe beige renfermait nombre de notes et d’exercices. En un peu moins d’un an, il s’en était passé des choses. Au tout début, Cassandre avait dû redoubler d’efforts pour gagner la confiance de cet homme énigmatique qu’elle avait encore à ce jour du mal à cerner. Tant mieux, se dit-elle, car elle détestait les défis trop faciles. Là, elle était servie; le dossier Black était un cas d’exception, dans tous les sens du terme.

Si le patient avait hâte à ses rendez-vous, la psychomage aussi. Contrairement à d’autres patients, les séances avec M. Black étaient toutes différentes. Chaque fois, Cassandre était quelque peu fébrile, car elle ne savait pas du tout à quoi elle pouvait s’attendre. Parfois, Sirius était ouvert aux confessions et lui racontaient des anecdotes de son enfance, de son adolescence, de sa vie actuelle. D’autres fois, en revanche, il était plutôt refermé et elle avait du mal à lui tirer les vers du nez. Il était même déjà arrivé qu’il quitte son bureau en se levant d’un trait et en claquant la porte. Ça ne s’était toutefois pas produit souvent, car Cassandre lui avait bien fait comprendre que dans ses locaux, elle s’attendait à ce qu’il se comporte en gentleman, qu’un tel comportement était inacceptable et qu’elle se réservait le droit de refuser de continuer ses suivis. Il fallait croire que le Black portait une certaine importance à leur collaboration; il avait fait un effort pour contenir ses accès de colère, évitant ainsi que la blonde ne mette ses menaces à exécution et ne transfère son dossier à l’un de ses collègues.

Elle ne lui dirait jamais tout haut, mais c’était loin d’être son intention. Cassandre Acker, du haut de sa quinzaine d’années d’expérience dans le domaine, était complètement fascinée par son patient. Elle voulait avoir l’exclusivité, n’être que la seule psychomage à avoir accès au fond de ses pensées, à sa part d’ombre et aux rayons lumineux qui la perçaient. Elle savait pertinemment qu’elle était sur une pente dangereuse, tout près du précipice, et qu’elle pouvait passer la frontière éthique du métier à tout moment. Elle faisait de son mieux pour ne pas être attirée par le vide.

Les heures défilèrent et avec elles ses différents patients. Bientôt, la pile de dossiers sur son bureau n’était plus aussi haute que plus tôt, et le dossier qui avait attiré son attention finit par se trouver devant elle. Ça y est. Elle reconduit sa dernière patiente jusqu’à l’accueil, puis posa ses yeux bleus pétillants sur la silhouette ténébreuse qui lui était bien familière. Elle l’invita à entrer dans son bureau, ferma la porte derrière lui et alla prendre place sur son fauteuil, croisant les jambes, un sourire radieux aux lèvres

« Bonjour, Sirius! Vous prendrez bien un peu de thé? J’allais me resservir. »

Elle s’étira vers l’arrière pour prendre sa théière, se versant une énième tasse, en versant une autre pour Sirius. Elle déposa une autre tasse et une soucoupe de porcelaine sur la table basse, les poussant vers lui avant de prendre sa propre tasse et en prendre une gorgée, fermant les yeux d’un air satisfait en sentant le liquide chaud qu’elle affectionnait tant glisser le long de son œsophage.

« Vous êtes arrivé bien en avance aujourd’hui. Je vais commencer à croire que vous appréciez passer du temps en ma compagnie! »

Elle ponctua sa remarque d’un petit rire, regardant Sirius d’un petit air joueur. Avant de commencer la séance, Cassandre aimait mettre à l’aise ses patients et discuter avec eux comme avec des proches. Pour elle, il était primordial de tisser de véritables liens avec eux, de leur faire sentir qu’ils n’étaient pas que des dossiers ou des numéros. Chez elle, c’était chaleur et convivialité avant tout.
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Sirius O. Black
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MessageSujet: Re: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptyVen 19 Mai - 0:29


Une fois dans le bureau de sa psychomage, il manque pas de retrouver ses aises. Il y venait si souvent qu'il avait le sentiment d'y avoir une part de lui - de ses colères, de ses injustices, de ses réussites aussi. Il y avait autant de bons que de mauvais entre ces murs, mais c'était sans doute là qu'il y avait le plus d'émotions le concernant. Parce qu'au Square il avait appris à les ravaler pour ne montrer que le visage assuré de l'héritier qu'il était. A Poudlard, il passait plus de temps à rattraper le temp perdu que de penser à explorer ses émotions adolescentes. A Londres, il vivait encore dans l'espoir d'être toujours heureux, forçant le bonheur quand il se forgeait en mélancolie.
Dans le bureau du Dr. Acker, il avait appris à ne pas mentir, se cacher ou se forcer. Il ressentait simplement - ce qui était à la fois terrifiant et libérateur, insensé et incontrôlable. Alors il y avait plus de lui ici que nul part ailleurs - ici sa personne se mettait à nue, une chose qu'il espérait en le détestant tout à la fois. Il ignorait qui il était en venant, il ignorait qui il serait en repartant, se découvrant toujours plus infiniment encore - et parfois se trouvant plus terrifiant qu'il ne pensait l'être.

Mais le Dr. Acker lui ouvrait toujours sa porte, terminait toujours la séance par alors, la prochaine fois comme si rien de ce qu'il pourrait dire, faire ou hurler ne lui donnait envie de lui tourner le dos. Peut être que c'était d'elle qu'il devrait se méfier finalement - mais il ne pouvait s'y résoudre. La Psychomage avait su gagner sa confiance, un fait assez rare pour que Sirius montre un semblant de loyauté envers elle et leurs séances. Bonjour, Sirius ! Vous prendrez bien un peu de thé ? J’allais me resservir. Il opina pour réponse, la regardant partie chercher l'eau chaude et les différents thés qu'elle lui mis à disposition. Elle le servit, posa sur la table les tasses et poussa la sienne vers lui. Tout cela sans avoir fait appel à la magie une seule fois.
Elle avait cette habitude d'agir comme les moldus qui fascinait Sirius. Parfois, il restait juste là à la regarder faire, se demandant pourquoi elle prenait la peine de faire autant de mouvement et d'aller-venus alors qu'un simple accio pourrait lui enlever cette peine. Mais il retrouvait pas mal de Remus dans cet agissement - et c'était réconfortant.

Vous êtes arrivé bien en avance aujourd’hui. Je vais commencer à croire que vous appréciez passer du temps en ma compagnie! Il laissa échapper un petit rire, prenant sa tasse pour souffler sur la boisson chaude et éviter de se brûler la langue en buvant trop rapidement. Ou alors c'est pour que la séance se termine plus vite aussi ? Proposa-t-il sur un ton taquin - se sentant d'humeur plutôt joviale ce jour-là. Tiraillé entre un quotidien encore marqué des traumatismes de la guerre, et les nouvelles qui se faisaient bien plus douces ces derniers temps. Je vous taquine Doc. Le temps avec vous est pas si désagréable. Il se surprenait même à l'attendre avec impatience. Et j'ai bien compris qu'il me fallait être un gentlemen entre ces murs : la ponctualité fait partie des règles non ?

 

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Cassandre Acker
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MessageSujet: Re: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptySam 20 Mai - 3:27

Cassy & Sirius

Introspection


Cassandre plissa les yeux aux railleries de son patient. Mais c’est qu’il était particulièrement bien luné aujourd’hui. Ça lui faisait assez plaisir. Rares avaient été les occasions où il se laissait aller à la plaisanterie. Ça ne lui en prenait pas plus pour la faire rigoler, elle qui avait le rire si facile.

« Tout à fait. Je vois que vous avez bien compris les règles en vigueur en ces lieux. Je pourrais presque me lancer des fleurs pour cet exploit. »

Elle prit une autre gorgée de son thé adoré et, à peine celle-ci avalée, elle fronça les sourcils et secoua vigoureusement la tête avant de pointer Sirius du doigt, se réajustant sur son fauteuil.

« En fait, non, oubliez ce que je viens de dire. C’est vous qui devriez vous lancer des fleurs. Et des bouquets bien fournis, le genre à vous assommer. Pas que je souhaite que vous vous fassiez assommer... mais, il y a quelques mois à peine, vous auriez plutôt été du genre à déserter ma salle d’attente, alors vous voir ponctuel, et même en avance, c’est un exploit en soi. Et je dois dire que je suis plutôt fière de vous. »

Elle était sincère, et c’était un sentiment tellement fort qu’elle ne pouvait le garder pour elle. Elle posa un regard des plus bienveillants sur l’homme aux cheveux noirs, un grand sourire aux lèvres. Elle portait vraiment une affection, et une fascination, toute particulière pour ce patient si singulier. D’ailleurs, elle resta ainsi au moins une bonne minute. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle sursauta et se racla la gorge, un peu gênée. Elle devait faire attention et rester professionnelle et fidèle à son code éthique, pas de favoritisme. Elle étira les bras vers son bureau et attrapa son carnet de note et sa plume, qu’elle déposa sur ses cuisses.

« Vous semblez avoir passé une semaine assez agréable. Vous voulez m’en parler un peu? »

Son carnet était fermé et elle ne touchait pas à sa plume. Pour Cassandre, la séance n’avait pas encore commencé. Elle demandait ça par curiosité, à titre presqu’amical, car elle s’intéressait bien sûr à lui au-delà de son dossier médical. Avec le temps, elle avait bien compris qu’une approche progressive était la meilleure technique à employer avec Sirius Black.

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Sirius O. Black
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MessageSujet: Re: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptySam 15 Juil - 14:29


Son palpitant chavirait d'une émotion positive - il la laissait s'exprimer comme souvent, incapable de contenir ses pensées ou encore ses réactions. Pourtant, c'était pas faute aux Black d'avoir tenté de lui inculquer la retenue - il l'avait eut, sans doute, durant les premières années de sa vie, car au Square Grimmaurd, montrer ses émotions c'était comme un aveux de faiblesse. Une excuse pour se faire mettre à terre par les autres et rouer de coups. Mais une fois à l'extérieur, à Poudlard ou chez les Potter, ses émotions avaient commencé à exploser si violemment qu'il n'avait pas eu le courage de les contenir.
Il hurlait de joie, frappait de rage, s'épuisait d'angoisse. L'extrême lui brûlait les doigts et l'empêchait parfois d'agir en tempérance. Voila une chose qu'il n'avait pas appris - la tempérance. En fait, non, oubliez ce que je viens de dire. C’est vous qui devriez vous lancer des fleurs. Et des bouquets bien fournis, le genre à vous assommer. Pas que je souhaite que vous vous fassiez assommer... mais, il y a quelques mois à peine, vous auriez plutôt été du genre à déserter ma salle d’attente, alors vous voir ponctuel, et même en avance, c’est un exploit en soi. Et je dois dire que je suis plutôt fière de vous. Il resta un moment interdit, la voyant qui fixait le vide entre eux avec un air absolument ravi.
S'il était touché par ses paroles, il la ravala rapidement - tournant en dérision ce qu'il ne savait pas accepter comme une évolution positive. Vous allez bien Doc ? Vous avez pris votre café à l'irlandaise ce matin ? demanda-t-il, rire canin entre les lèvres avant de se laisser aller plus profondément dans le canapé.

Il se sentait bien, et l'humeur lui allait si bien qu'il savait qu'il parlerait aisément aujourd'hui. Ce qui n'était pas un tord, moins encore avec cette semaine qui venait de s'écouler et qui le laissait à la fois essoufflé et perdu.
Vous semblez avoir passé une semaine assez agréable. Vous voulez m’en parler un peu? Hum. Il y réfléchit, essayant de savoir s'il devait lui raconter les choses jour par jour, ou par évènement marquant. Ou commencer par les bonnes nouvelles, finir par les mauvaises. Ou l'inverse.
Sa mémoire imprimait absolument tous les détails de sa vie - constamment - alors il n'aurait pas de mal à parler d'une manière ou d'une autre. Il savait une chose cela dit, quand il réfléchissait trop ses émotions finissaient inévitablement par prendre le pas sur ses pensés. C'était une semaine intense, Doc. Pas vraiment agréable, pas désagréable pour autant. Du moins, pas totalement. Il admettait cela étant qu'il avait tellement de choses en tête qu'il ne savait pas comment toutes les gérer. C'est pas souvent mais je sais pas vraiment par quoi commencer. Vous savez c'est le genre de semaine qui me confirme que la vie est un équilibre constant - quand un truc absolument génial vous arrive, vous voyez l'reste de votre vie se réduire à pas grand chose à côté. J'sais pas ce qui va me tomber sur la gueule, mais on va morfler encore une fois. Dit-il avec le plus détachement possible.

Parce qu'avec tout ce qu'il avait découvert cette année, cette vie qui s'illuminait de mille promesses, il ne pouvait qu'attendre une chose : que le destin se venge et lui emporte une part de son âme. Il était prêt pour cela - il le savait, que les choses se passaient inexorablement ainsi. Marlène est rentrée à Londres. Lily et James vont être parents. Regulus va bosser au Black Dog et peut être même enfin partir du Square Grimmaurd. Annonça-t-il, tout d'un coup - balançant cela entre les mains de la thérapiste, puisque c'était son job de faire la part pour que tout reprenne sa place dans la tête de Sirius. Et on a revu Peter. Aussi. Ce qui n'était clairement pas la meilleure des choses - mais ce retour avait interrogé Sirius sur le sens qu'il donnait à l'amitié, à la valeur du pardon ou de la guerre et des blessures qu'elle avait laissé.


 

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Cassandre Acker
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MessageSujet: Re: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptyMer 4 Oct - 3:55

Cassy & Sirius

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Avec toute la franchise qu’elle lui connaît, Sirius prend la parole et y va d’abord d’un commentaire sur les éloges qu’elle vient tout juste de lui faire. En avait-elle fait trop? Sans doute un peu. Mais Cassandre avait tendance à s’extasier lorsque ses patients progressaient, et les progrès de Sirius étaient considérables. L’homme qui se trouvait devant elle aujourd’hui n’avait rien de l’homme blessé, gardé et véhément qu’elle avait accueilli pour la première fois il y a quelques mois. Elle était la mieux placée pour savoir que des efforts phénoménaux avaient été déployés pour y arriver, et elle trouvait important de le souligner. Elle se contenta de rouler des yeux, secouant la tête sans perdre le sourire. Ce genre de railleries ne le rendait que d’autant plus sympathique à ses yeux.

Son carnet toujours fermé sur ses genoux, elle se penche vers l’avant lorsqu’il commence à lui parler de sa semaine, non sans froncer légèrement des sourcils quand il lui avoue que cette dernière n’était pas aussi rose et lumineuse qu’elle ne l’aurait souhaité. Ah, elle le reconnaissait bien là. Sirius Black ne pouvait pas être un homme foncièrement positif. Elle devait bien se rendre à l’évidence qu’il vivait perpétuellement dans des nuances de gris – parfois plus claires, d’autres plus foncées. Elle opina de la tête en l’écoutant attentivement. Ce qu’il disait était logique. D’un naturel maladroit depuis sa plus tendre enfance, elle aussi croyait que le monde était régi par un certain équilibre. Seulement, elle voyait le phénomène de l’autre côté du miroir : pour chaque coup dur venait un événement heureux. Elle avait un peu de mal à concevoir le contraire. Pourquoi diable devrait-on payer pour une série de bonnes choses? Certes, rien n’était gratuit dans la vie, mais ce genre de dette lui semblait foncièrement injuste. Elle laissa Sirius terminer d’énumérer tout ce qui s’était passé dans sa vie depuis sa dernière visite. Lorsqu’il mentionna Peter, elle ouvrit alors le carnet pour prendre quelques notes rapides.

« Je vois », commença-t-elle en prenant une autre gorgée de thé. « Je ne vois que du positif dans ce que vous venez de me raconter. Votre amie est revenue, vous serez bientôt oncle, et votre frère commence à sortir de son cocon. Même la rencontre avec votre ami avec qui vous vous étiez éloigné est, selon moi, une bonne chose. Vous traversez une bonne période en ce moment. Qu’est-ce qui vous fait dire que tout s’arrêtera d’un coup? Pourquoi avez-vous soudainement l’impression que le chemin ensoleillé sur lequel vous marchez s’assombrira au tournant et qu’il sera détruit par un raz-de-marée, le courant vous emportant au passage? »

Elle porta l’extrémité de son stylo à la commissure de ses lèvres, les yeux plissés, alors qu’elle réfléchissait elle-même à la question, explorant toutes les avenues. Était-ce parce qu’il ne se sentait pas digne de nager dans le bonheur? Que de telles situations ne pouvaient être vécues que par d’autres, pas par lui?

« Cet ami, Peter, vous comptez le revoir? La discussion avec lui s’est-elle avérée fructueuse ou, au contraire, vous êtes-vous heurté à un mur qu’il vous faudra escalader, contourner ou carrément défoncer? »

L’ombre qui semblait planer au-dessus de lui prenait peut-être sa source aux pieds de ce fameux Peter. Par expérience, Cassandre savait que la guerre n’était pas encore tout à fait terminée. En fait, elle ne le serait pas encore pour de nombreuses années. Les répercussions en tout genre se feraient ressentir pendant encore longtemps. C’était le cas pour plusieurs de ses patients, et Sirius ne faisait pas exception. En fait, c’était encore plus vrai dans son cas. Elle avait pour mandat, et même pour mission personnelle, de faire en sorte qu’il reste le plus longtemps possible au centre du chemin baigné de soleil.

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MessageSujet: Re: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptySam 25 Nov - 21:47


Ils entraient dans le vif du sujet avec plus de rapidité qu'ils ne le faisaient avant - sans doute parce que le Black ressentait une sorte de sérénité aujourd'hui quand il passait la porte de la psychothérapeute. Il y était presque chez lui, ressentant la familiarité des lieux comme s'il était chez lui. Il savait reconnaitre les quelques changements - un cadre en plus, ou un coussin d'une autre couleur. Il savait remarquer l'angle parfait pour regarder la rue ou encore deviner le bruit de la voisine lointaine qui jouait du violon. Il mettait parfois quelques minutes à répondre, cherchant ses mots en ayant conscience que tout ce qu'il pouvait dire était parlant au regard de Cassandre. Il ne voulait pas qu'elle utilise ses propres mots contre lui - malgré la confiance qu'il lui accordait (et c'est pourquoi il lui parlait de sa vie avec plus d'honnêteté qu'il ne l'avait jamais fait) il ne pouvait pas s'empêcher de penser cette conversation comme un combat. A n'importe quel moment elle pourrait utiliser un mot pour lui mettre le palpitant à l'envers.
Alors il ignorait s'il pourrait contenir sa rage, la colère sourde qu'il avait appris à ravaler avec les mois dans le centre psychiatrique. Il ignorait s'il ne verrait pas revenir ses anciennes habitudes. Il ignorait si - vraiment - il avait changé ? Si vraiment, il avait évolué de sorte que ce qu'il était auparavant ne reviendrait jamais. Il considérait qu'une âme maudite l'était jusqu'à guérison. Son âme ne pouvait pas avoir guéri, si ? Je ne vois que du positif dans ce que vous venez de me raconter. Votre amie est revenue, vous serez bientôt oncle, et votre frère commence à sortir de son cocon. Même la rencontre avec votre ami avec qui vous vous étiez éloigné est, selon moi, une bonne chose. Vous traversez une bonne période en ce moment. Qu’est-ce qui vous fait dire que tout s’arrêtera d’un coup? Pourquoi avez-vous soudainement l’impression que le chemin ensoleillé sur lequel vous marchez s’assombrira au tournant et qu’il sera détruit par un raz-de-marée, le courant vous emportant au passage ? Il sourit à moitié, parce qu'elle avançait sur un chemin qu'ils parcouraient souvent tous les deux. C'était une discussion qui revenait souvent - sans doute parce que c'était là tout le souci dans l'esprit détraqué du Black. Le monde ne pouvait être uniquement lumineux - il attendait de voir l'orage arriver, constamment. Et quand il advenait, parfois, c'était de son propre fait. Pas qu'il l'admettrait facilement, mais c'était souvent le cas. Il causait souvent son propre malheur, incapable d'attendre qu'elle lui tombe dessus autrement. Parce que tout n'est pas toujours si lumineux. Marlène est revenue parce qu'un type lui a brisé le coeur. Lily et James se sont quittés avant d'être parents - et cette nouvelle changera sans doute pas cet état de fait. Et Regulus... Regulus revient parce qu'il n'y a plus de parent pour le retenir au Square Grimmaurd. Orion est mort. Walburga a disparu. Regulus est libre parce qu'il se sent orphelin. Explique-t-il après quelques minutes - parce qu'il voulait être certain de ne pas laisser vibrer la moindre émotion dans sa voix.

C'était la fatalité, la vie qui faisait naitre le hasard dans le drame. C'était ainsi - peut être était-ce les humains finalement qui recherchaient constamment à se remettre l'esprit en joie après leurs épreuves passées. On ne peut pas vivre uniquement de bonheur - autrement les sorciers n'auraient pas créer le Felix Felicis. Aucune raison d'avoir de la chance en bouteille si elle se trouve partout constamment. Alors si tout va bien - ça ne peut durer qu'un temps. Il espérait montrer une logique implacable - mais peut être ne voyait-il pas les choses dans leur ensemble. Il voyait les moments de joie dans son existence, des morceaux de bonheur qui lui permettait d'appeler un Patronus sans difficulté, ou à de vivre intensément les choses avec son palpitant décharné. Il était amoureux fou. Il était loyal à mort. Excessif dans la moindre de ses relations comme si elles pouvaient s'effondrer demain. Epuisé, parfois, de ne pas savoir être raisonnable. Cet ami, Peter, vous comptez le revoir ? La discussion avec lui s’est-elle avérée fructueuse ou, au contraire, vous êtes-vous heurté à un mur qu’il vous faudra escalader, contourner ou carrément défoncer ? Il repensa à cette conversation heurtant les paroles blessantes et les émotions de James. C'était... douloureux. En réalité. Parce que Peter nous a trahit. Rappela-t-il, ou alors n'en n'avaient-ils jamais parlé avant. Il s'est détourné de nous, attaquant James. M'attaquant moi. Pour avoir vengeance après la disparition de l'homme qu'il aimait. J'imagine que c'est parce qu'il le comprend que Remus veut le pardonner, qu'il est si prompt à lui donner la parole et à le recevoir mais... J'ai refusé de le recevoir à l'appartement. On l'a vu au Black Dog. C'était mieux ainsi non ? je veux dire... je n'arrive pas à l'imaginer à nouveau chez nous, dans cet endroit qui est le notre, dans notre... intimité. Dit-il, sachant qu'elle attendrait de lui qu'il parle avec honnêteté, qu'il analyse ce qu'il s'était passé. James se sent pas capable de lui pardonner, parce qu'il a vu Peter lever sa baguette contre lui pour le blesser. Remus voudrait lui accorder une chance de pardon, parce qu'il comprend les raisons qui ont poussé Peter dans ses retranchements. Et je ne sais pas - je ne sais pas quoi en penser. Je ne sais pas où voir le Bien ou le Mal dans cette histoire. Admit-il en grimaçant. Je me sens figé, face à Peter. Mon instinct voudrait le mettre hors de nos vies. Mais Remus.... Remus lui accorde le bénéfice du doute.


 

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Cassandre Acker
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MessageSujet: Re: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptyLun 8 Jan - 6:00

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Bien calée dans son fauteuil, Cassandre écoutait. Elle jonglait avec son stylo, le faisant parfois rouler sur les pages de son cahier, mais aucune encre n’avait coulé jusqu’à maintenant. C’était souvent le cas lorsqu’elle recevait Sirius Black. Avec d’autres, les notes étaient parfois cruciales. Avec lui, il suffisait d’écouter et d’être attentive. Elle savait que la pointe de son stylo pouvait faire des dommages, même si c’était pour coucher sur papier un mot tout bête pour se rappeler d’un détail lorsqu’elle met à jour ses dossiers et ses suivis. Même s’il avait fait d’énormes progrès depuis le début de la thérapie, il n’en demeurait pas moins gardé et sur la défensive. Elle en était pleine consciente, et elle le voyait bien à sa façon de se confier. Mais c’était le plus important : il se confiait. Elle ferma les yeux un moment lorsqu’il mentionna la potion de chance liquide. Oh, elle avait sans doute un peu trop poussé le positivisme dans son argumentaire.

« Vous avez raison, Sirius. Pour une part d’ombre, il faut une part de lumière. Le plus important est de vivre dans l’équilibre. » Elle s’avança un peu sur son fauteuil, déposant son carnet sur ses cuisses avant de se pencher vers Sirius. « Voyons chacun des événements, voulez-vous? Marlene a eu le cœur brisé, mais le responsable n’en vaut probablement le coup. Elle est donc revenue vers les gens qui comptent pour elle, et qui tiennent à elle. Lily et James ont mis un terme à leur relation parce que cette dernière était sans aucun doute mal en point. Ils ne peuvent que mieux s’en porter, et l’enfant à venir les comblera forcément de bonheur. Quant à Regulus, aux vues de ce que vous m’avez déjà raconté sur votre famille, est-ce vraiment une mauvaise chose que vos parents ne soient plus là pour lui mettre la pression comme ils l’ont toujours fait. »

Elle se leva pour aller chercher sa théière, laissant par le fait même ses propos faire leur petit effet chez son patient. Elle se resservit, puis remplit une autre tasse et la déposa devant Sirius, ajoutant deux petits sablés au beurre dans la soucoupe assortie. Ils abordaient des sujets inconfortables; il fallait bien qu’elle compense avec des petites attentions. Du moins, c’est ainsi qu’elle tentait de prendre soin de ses patients. La blonde reprit place sur son fauteuil, reprenant son exposé.

« La chance et le bonheur sont deux choses différentes. La potion permet d’attirer la chance, d’influencer les forces de l’univers en sa faveur pendant une courte période. Le bonheur… est un peu plus difficile à atteindre. Il faut y mettre du sien. Si on reste volontairement assis dans l’ombre, on empêche la lumière de nous toucher. En restant trop longtemps au soleil, on finit par mal se sentir, et il faut parfois se retirer à l’ombre. Vous voyez? Tout est une question d’équilibre. »

La question de l’ami traître était plus délicate. Encore une fois, Cassandre s’installa pour bien écouter, notant chaque détail mentalement, sans poser un mot. Il était parfois difficile de rester neutre et de poser un regard objectif sur un conflit, surtout quand son patient était impliqué et avait clairement un parti pris. Ses sourcils se froncèrent légèrement, opinant de la tête. Par quel côté devait-elle s’attaquer à la bête Peter?

« L’amour est l’un des sentiments les plus puissants qui soient. Je ne vous apprends rien là », commença-t-elle, prudente, observant attentivement les réactions de l’homme devant elle. « On dit souvent qu’on fait des folies lorsqu’on aime. C’est d’autant plus vrai quand on est en chagrin d’amour. Je comprends totalement votre position, à vous et à James. Comme je comprends celle de Remus. Les événements sont peut-être un peu trop récents. Il serait peut-être plus sage d’attendre que la poussière ne retombe davantage avant de prendre des décisions drastiques que vous pourriez regretter avec du recul. Je pense toutefois que d’établir des distances et de garder intacte votre intimité est un geste sain. »

C’était un terrain glissant que de mentionner l’être aimé, mais il fallait bien qu’elle y mette les pieds.

« Et est-ce que c’est une source de conflits? Je veux dire, entre vous et Remus? »

Elle porta sa tasse à ses lèvres, espérant pouvoir continuer de compter sur l’ouverture de son patient préféré.

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MessageSujet: Re: Introspection || Cass & Sirius    Introspection || Cass & Sirius  EmptyLun 4 Mar - 19:08


C'était un lieu sûr pour lui. Il ne pouvait pas le nier, il ne pouvait pas dire le contraire, alors qu'il se tenait assis devant Cassandre, il se sentait capable de parler à coeur ouvert sans crainte. C'était peu arrivé, vraiment, qu'il se sente aussi libre de penser par lui-même et de s'exprimer. Il parlait franc, depuis longtemps, mais dans son enfance c'était pour pouvoir se libérer du carcan de l'éducation qui était la sienne. Plus tard pour se battre contre ses parents et les blesser. Puis simplement pour exister, être lui sans savoir qui il était vraiment. Mais maintenant c'était différent - il était lui-même, vivait sans avoir quiconque pour le guider ou le contraindre. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir besoin de ce moment, de cet espace. Il pouvait parler à Remus, il le savait, mais parfois il restait une crainte - de parler sans réfléchir, de décevoir son amant, de ne pas dire ce qu'il fallait. Ou simplement de ne pas pouvoir dire exactement ce qu'il ressentait sans faire mal à Remus. Mais au Doc il pouvait tout dire. Et c'était salvateur de le savoir. Voyons chacun des événements, voulez-vous? Marlene a eu le cœur brisé, mais le responsable n’en vaut probablement le coup. Elle est donc revenue vers les gens qui comptent pour elle, et qui tiennent à elle. Lily et James ont mis un terme à leur relation parce que cette dernière était sans aucun doute mal en point. Ils ne peuvent que mieux s’en porter, et l’enfant à venir les comblera forcément de bonheur. Quant à Regulus, aux vues de ce que vous m’avez déjà raconté sur votre famille, est-ce vraiment une mauvaise chose que vos parents ne soient plus là pour lui mettre la pression comme ils l’ont toujours fait. Elle partit, faisant chauffer du thé - il l'entendait de là où il se trouvait - et il restait un moment avec ses paroles dans l'air. Elle avait raison il ne pouvait pas le nier. Elle voyait les choses d'un autre point de vue et finalement ce n'était pas si mal. Sa vision lui semblait plus lumineuse sans être mensongère.
Peut être que Sirius avait tendance à voir les choses dans l'ombre, à se méfier de la douleur, à la rechercher peut être bien. Peut être que chaque regard était biaisé finalement. Peut être que chacun voyait le monde au travers de son opinion. Et peut être qu'il lui fallait apprendre à voir autrement. A changer de point de vue. Peut être qu'il se torturerait moins. Mais c'était un apprentissage qu'il n'était pas certain de pouvoir réaliser.

La chance et le bonheur sont deux choses différentes. La potion permet d’attirer la chance, d’influencer les forces de l’univers en sa faveur pendant une courte période. Le bonheur… est un peu plus difficile à atteindre. Il faut y mettre du sien. Si on reste volontairement assis dans l’ombre, on empêche la lumière de nous toucher. En restant trop longtemps au soleil, on finit par mal se sentir, et il faut parfois se retirer à l’ombre. Vous voyez? Tout est une question d’équilibre. Tout est une question d'objectif. Que ce soit la chance ou le bonheur, c'est un chemin tracé que l'être suit. Mais si vous ne savait pas ce qui vous rendrait heureux. Si vous ne savez pas ce que vous voulez alors qu'importe les efforts, vous ne vous rendrez pas heureux. Mais vous avez raison : personne ne devrait simplement rester assis dans l'ombre à attendre. Quiconque s'y essayerait passerait à côté de la vie. La vie c'est le mouvement. Et c'est à l'immobilité qu'il se refusait depuis longtemps. Il courrait parfois plus vite que la vie, mais il n'en n'avait cure. L'immobilité le terrorisait.

Tout comme cette histoire avec Peter. Il ne savait pas quoi en faire, il ne savait pas comment réagir. Quoi faire. Et le voila immobile. A regarder les autres agir et à ignorer ce qu'il devait faire lui. L’amour est l’un des sentiments les plus puissants qui soient. Je ne vous apprends rien là Il sourit en biais - c'était un fait. Rien n'importait plus que l'amour. On dit souvent qu’on fait des folies lorsqu’on aime. C’est d’autant plus vrai quand on est en chagrin d’amour. Je comprends totalement votre position, à vous et à James. Comme je comprends celle de Remus. Les événements sont peut-être un peu trop récents. Il serait peut-être plus sage d’attendre que la poussière ne retombe davantage avant de prendre des décisions drastiques que vous pourriez regretter avec du recul. Je pense toutefois que d’établir des distances et de garder intacte votre intimité est un geste sain. Des folies par amour et par chagrin... Mais Peter nous aimait. Du moins il agissait comme si c'était le cas, comme si nous étions des frères. Ne devait-il pas aimer ses frères ? Pas assez pour ne pas nous attaquer, pour ne pas nous faire mal à nous. Il aurait pu se lancer dans la guerre contre les mangemorts, chercher la violence dans un combat contre nos ennemis communs. A la place de quoi, c'est nous qu'il a choisi d'attaquer. Quel sens donner à cela ? Qu'il ne nous aimait pas assez ? Demanda-t-il, grognant la rage qu'il ressentait. Et peut être était-ce là le fond du problème ? Il aimait, Sirius, avec toute la force de sa loyauté et de sa fidélité. Indéfectible. Elle le suivrait dans la mort. Peut être était-ce pour cela qu'il ne pouvait pas détester Regulus, qu'il ne pouvait pas lui tourner le dos. Et est-ce que c’est une source de conflits? Je veux dire, entre vous et Remus? Oui. Admit-il sans détour. Remus me trouve injuste. Il ne comprend pas comment je peux pardonner et accueillir Regulus sans une seconde pensée, alors que je refuse d'ouvrir la porte à Peter. Pour lui, leurs trajectoires sont les mêmes. Dit-il, répétant les paroles de Remus lors de leur dernière dispute. Mais Regulus a été éduqué pour rejoindre les Mangemorts. Il a suivi le chemin qu'avaient tracé nos parents. Le chemin que j'aurais dû prendre - et je le devine sans mal. Mais Peter ? Peter savait ce qu'étaient les mangemorts. Il avait promis de les combattre. Il agissait comme s'il portait les convictions qui étaient à l'opposé d'eux. Et pourtant... Pourtant quand la douleur s'est mise au milieu, c'est vers eux qu'il s'est tourné. Il a choisi, alors que Regulus a subi.



 

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