Une voie à suivre - Cass & Hannibal

Habituellement les réunions entre les membres et les maîtres de la Confrérie se terminent tard. Souvent vous avez le temps de boire un dernier verre avant de rentrer chez vous mais la plupart du temps, vous préférez vous rendre chez les uns ou les autres pour poursuivre les conversations ou éclaircir ce qui doit l'être. Les membres ne sont pas souvent tous rassemblés déjà parce que chacun est occupé mais aussi parce que parfois, il n'est pas nécessaire de demander à tout le monde d'être là. L'important c'est que les maîtres soient présent et pour les autres, viennent ceux qui peuvent ou ceux qui seront les suivants aussi. En bref ce soir ne fait pas exception à la règle, vous finissez tard votre réunion et la plupart des membres sont partis quand tu te lèves de ton siège toi aussi avec une dernière conversation avec le grand père Carrow, qui gère les Gémeaux. C'est un homme sage et attaché à la tradition, vous vous entendez bien même si au début tu as compris que ton manque de pureté le dérangeait non officiellement.

Pas que tu t'en offusques, en réalité tu n'en as pas grand chose à faire. Tu es maître, tu as atteint la plupart de tes objectifs et tu n'as aucun compte à rendre. Alors tu as fini par te lever toi aussi pour rejoindre une salle annexe où vous avez des canapés et surtout un grand bar qui rassemble tous les alcools possibles du pays et même d'ailleurs. Enfin tu te sers un verre de pur-feu avec un soupir, il est tard et tu es fatigué mais tu as l'habitude d'avaler un peu de whisky pour terminer les réunions, comme pour savourer une position enviable qui est la tienne à présent. Et c'est ta petite tradition personnelle. Mais alors que tu prends une première gorgée, tu entends qu'on marche non loin et en te tournant, c'est sur l'héritier De Villiers que tes yeux se posent. « Je pensais que tu étais parti toi aussi. Comment tu vas, gamin ? » Tu n'as pas eu le temps de lui demander avant mais tu l'as croisé à la réunion. Autant dire que parler entre vous n'était pas possible, cela se produit toujours après.

« Longue soirée, n'est-ce pas ? Ca hurle toujours autant entre Carrow et Greengrass. » Dis-tu avec un sourire en coin en pensant à cette dernière, maîtresse des Lions et qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds. Elle rugit la belle pour imposer ses idées et chacun est libre de courber l'échine ou pas. Toi tu le fais parfois, pas toujours, rarement pour lui faire plaisir. Et souvent parce que l'agacer est une chose parfaite pour te faire repérer. « Comment ça se passe le travail ? Tu fais des miracles d'après ce que j'entends. Tu seras bientôt aussi célèbre que Dragonneau ! » Et tout en accompagnant tes mots, tu lui sers un verre de pur-feu que tu finis par lui tendre avec un clin d’œil.
 

T’aimais pas l’idée que Sera soit celle qui remplacera votre mère. Non pas parce que c’est une femme, ou parce qu’elle te prend la place alors que tu es l’aîné. Mais bien parce que tu en veux à tes parents de lui mettre une telle pression sur le dos. Elle ne mérite pas de gâcher sa vie pour suivre les pas qu’ils veulent lui imposer. Mais pour une fois, t’as assisté à une des réunions. Si tu dois bousiller ta vie pour prendre la place de ta sœur et lui permettre d’être heureuse, alors tu le feras. Même si pour ça tu dois te mettre tes parents à dos. Déjà qu’ils t’ont imposé une fiancée que tu ne connais pas. Alors que tu n’as pas encore accepté la mort de Vic. Soupirant lourdement, tu repousses ta chaise avant de te lever. T’as besoin d’un verre pour te changer les idées. Clairement. Il va falloir que tu trouves un moyen de sauver Sera de tout ça. Tu es parti pendant un moment. Mais maintenant que tu es revenu, tu vas tout faire pour la protéger. T’entends une voix bien connue. Tu souris doucement, tout en venant t’asseoir à côté de lui, après avoir attrapé un verre. « Salut Padre. Bien et toi ? » Tu l’as toujours surnommé comme ça. En soit, il pourrait être ton père. Donc vu qu’il te surnomme gamin, tu ne te prives pas de le charrier autant. Buvant une gorgée de whisky, tu soupires tout en levant les yeux au ciel. « Il faut croire que les vieilles habitudes ne changent pas comme ça. » Parce que déjà quand t’étais gosse, t’entendais que ça hurlait entre les deux. Tu termines ton verre d’une traite. Tu ne sais pas comment tu vas faire pour sortir ta sœur de là. Mais tu finiras bien par trouver un moyen. Remerciant Hannibal d’un signe de tête alors qu’il te resserre, tu souris doucement. Ton métier c’est la seule chose que tu n’as pas loupé dans ta vie ! « C’est gentil. J’aspire pas à être autant célèbre mais merci. » T’es honnête. Dans le fond, tu veux deux choses dans ton avenir : sauver ta petite sœur de ce destin trop lourd. Et venger Victoria. Mais un pas après l’autre. Soupirant, tu cherches tes mots avec soin, avant de reprendre la parole. « Je peux te poser une question ? Si hypothétiquement, je voulais prendre la tête et devenir maître des Sagittaires, comment devrais-je m’y prendre ? »
 

L'épuisement d'une soirée comme celle-ci s'impose dans ton esprit et te donnerait envie de rentrer pour aller dormir et prendre le repos que tu mérites. Mais tu as aussi besoin d'un verre et pas la moindre envie de boire tout seul. Et si en plus c'est en compagnie de Cassian tu ne vas pas te priver d'être à ses côtés. Vous n'avez pas toujours l'occasion de vous retrouver et de parler mais c'est un plaisir à chaque fois. Surtout que tu connais le gamin depuis si longtemps qu'il a peut-être même oublié depuis quand. C'est l'avantage d'être dans la Confrérie depuis quelques années, on fini par voir grandir ceux qui prendront la place des chefs une décennie ou deux plus tard. « Ca va... Dure journée. » Que tu dis simplement en haussant les épaules mais vous avez l'habitude des journées pareilles, quand la Confrérie entame ses réunions alors ça termine toujours à pas d'heure. « Je crois qu'à force c'est une sorte de jeux entre eux... Ou une déclaration d'amour ! » Ou d'envie charnelle bien trop refoulée, ce que tu ne formuleras pas de vive voix car le Grand Père Carrow n'est pas un homme charmant ni aimable et qui ne comprendrait pas ton humour.

« Vois grand, gamin. Si tu retombes dans les étoiles alors tu seras moins déçu ! » Et puis c'est un membre de la Confrérie, vous allez forcément l'aider à monter haut car c'est ainsi que vous agissez avec les vôtres n'est-ce pas ? Sa voie est tracée dès l'instant même où il a décidé d'un métier, alors il est évident que vous allez faire en sorte qu'il brille plus fort que le soleil lui même. Il te demande si il peut te poser une question et tu hoches la tête aussitôt. Il peut tout te demander et tout te dire, évidemment il n'y a rien qui pourrait te choquer cependant tu ne t'attendais pas à une telle chose. Alors que tu vas pour prendre une gorgée de pur-feu, tu avales de travers et tu finis par tousser avant de reprendre ta respiration. Si tu pensais à une telle chose ! Aurais-tu mal entendu ? Même pas ! Il a l'air sérieux et toi pendant une seconde, tu as les jambes sciées. « Il faudrait que tu demandes un vote exceptionnel aux autres membres de ta famille et que tous les maîtres des autres familles acceptent. Puis si tu voulais devenir maître il faudrait, évidemment, que tu deviennes un loup-garou c'est c'est là votre rituel. » Ca n'est pas souvent arrivé mais parfois, il se peut qu'un frère ou un membre convoite une place plus élevée.

« Je ne te demande pas pourquoi tu me poses une telle question alors je vais simplement te demander ce que tu as en tête ? » Et tu n'es pas dupe, on ne demande jamais ça pour rien. Heureusement tu es assez secret et tu ne diras rien, si Cassian prépare un vote pour prendre une place qui n'est normalement pas la sienne alors qui seras-tu pour l'en empêcher ? Ce n'est pas ta famille après tout.
 

Tu ne cherches pas à en savoir plus. Et pour cause, tu te doutes qu’il parle de la journée. Des longues heures de réunion, c’est toujours épuisant. Mais tu es content de pouvoir discuter avec Hannibal, alors que tu ne l’as pas croisé depuis un moment. En même temps, tu n’étais pas en ville. Prenant une gorgée de ton whisky, tu réponds rapidement. Tu as toujours entendu que ces familles se prenaient le bec, déjà à l’époque. Tu esquisses un sourire, alors qu’il annonce qu’il s’agit là d’un jeu voir même d’une sorte d’amour. Peut-être dans le fond, tu n’en sais rien. « Oui peut-être. » Tu ne les connais pas assez pour le dire. Terminant ton verre d’une traite, tu ne penses qu’à ta sœur. Et pour cause, tu veux qu’elle puisse choisir sa voie et pas faire ce que vos parents ont décidé. Tu serais prêt à prendre sa place pour qu’elle puisse vivre sa vie comme elle l’entend. Le remerciant d’un signe de tête alors qu’il te resserre, tu souris en parlant de ton métier. C’est vraiment une chose dont tu es fier dans ta vie, alors que tu peux vivre de ta passion. Tu as toujours aimé les animaux, depuis le premier jour. Une passion que tu partageais avec Victoria d’ailleurs. Mais ce n’est clairement pas le moment d’y penser … La phrase qu’il te sort est tellement vraie. Alors tu viens à lui poser la question qui te travaille depuis un petit moment. En tant que Maître dans la Confrérie, il doit pouvoir t’aider. Ou au moins te répondre. En espérant qu’il n’ira pas en parler à tes parents, mais le connaissant, ça t’étonnerait. Mais il s’étouffe à moitié et tu tapes doucement dans son dos, pour l’aider à avaler et reprendre sa respiration. Tu écoutes avec grande attention sa réponse. Convaincre ta famille, serait le plus compliqué. Devenir un loup-garou s’il n’y a pas le choix, pour sauver Sera, tu le feras. Et demander aux autres Maîtres leur accord, tu le feras également. Mais le plus compliqué sera sans nul doute de faire céder ta famille. Faisant tourner le liquide dans ton verre, tu réfléchis avec attention. Tes lèvres sont pincées, alors que tu es en train de réfléchir avec attention à cette idée. A sa question, tu soupires doucement avant de te passer une main dans tes mèches blondes. « Sauver Sera. » Tu réponds directement, sans réfléchir. Si tout ça te traverse l’esprit, c’est uniquement pour ta cadette. Pour l’empêcher de souffrir dans une vie qu’elle n’aura pas choisie. Comment vos parents peuvent-ils lui imposer une telle chose alors qu’elle est si jeune ? « Je souhaite qu’elle puisse vivre sa vie. Pleins de choses l’attendent. Moi, j’ai plus rien donc je préfère sacrifier ma vie. » T’es honnête. Et tu te dis qu’il peut te comprendre. Tournant ton visage vers lui, tu ne sais pas si Hannibal va te répondre. Mais tu tentes quand même. « Et toi Padre, t’as toujours su que tu deviendrais Maître ? Comment ça s’est passé ? »
 

Il y a des gens qui peuvent te poser cette question ça ne te surprendrait pas, parce que tout en eux respire l'arrogance et l'attrait du pouvoir. Mais venant de Cassian tu es obligé de t'étouffer, parce que tu ne t'attends surtout pas à ce qu'il te demande une chose pareille. Il n'a jamais montré l'envie de prendre une quelconque place ou d'avoir une place plus élevée que celle qui lui reviendra naturellement. Le voir devenir maître ? Il ne serait pas mauvais certes et tu n'oserais jamais dire une chose pareille mais ça ne lui ressemble pas, ce n'est pas lui... Et un complot pour s'élever ? Encore moins, il adore sa sœur et ne pourrait pas lui faire le moindre mal alors qu'on sait bien que pour devenir un maître, il faut soit prendre la place de celui qui est déjà là, soit pas un habile jeux d'ententes et de promesses, éloigner celui qui aurait dû le devenir à la disparition récente du précédent. Il n'y a pas vingt possibilités, c'est soit ces deux là et justement Cassian ne ferait pas une telle chose à Séraphina, jamais.

C'est pour cela qu'une telle question te fait t'étouffer, tu as besoin d'une seconde pour reprendre réellement ton air. « Sauver Sera... J'aurais dû m'en douter. » Que tu dis dans un soupir avant de laisser ta tête partir en arrière, dans un mouvement largement dramatique mais qui laisse surtout voir que la situation n'est pas simple et que maintenant, tu es complice. Enfin en quelque sorte, tu sais qu'il prépare quelque chose et la logique voudrait que tu ailles prévenir les De Villiers sauf que ce serait agir contre Cassian et ça, tu ne le peux pas. Il y a des horreurs que tu peux faire mais aller à l'encontre de ce gamin que tu connais depuis toujours, c'est bien trop te demander. Même pour toi. « Tu n'as pas trente ans Cassian, comment peux-tu dire que tu n'as rien ? Le rituel est aussi cruel pour elle que pour toi... A la différence c'est qu'elle peut-être sauvée comme harpie, toi tu ne le peux pas. » Une harpie, avec un baiser d'amour véritable, peut être sauvée mais un loup garou n'a aucune change de redevenir humain.

« Seraphina a été désignée par vos parents bien avant votre majorité, c'est à eux que tu dois proposer cela, tu dois leur faire entendre raison. Mais qu'en est-il de ta sœur ? Le veut-elle ? » Devenir maître est un grand honneur et quand il te questionne sur toi, tu prends le temps de remuer calmement l'alcool de ton verre avant de lever les yeux vers lui. « J'ai été désigné par mon père pour lui succéder, voilà tout. L'un de mes frères à refusé sa place dans la Confrérie, l'autre a été éloigné avant d'être intronisé et j'étais le plus fidèle, le plus loyal à la cause... Quand mon père, il y a deux ans de ça, a senti la maladie prendre de l'ampleur alors il m'a demandé de prendre sa vie et de devenir maître à mon tour, ce que j'ai fait. Chez les capricornes, le maître doit être tué par son suivant pour que la succession soit maintenue, c'est ainsi que ça se passe. Le respect des traditions nous permet de garantir l'équilibre des choses et ça, depuis des siècles. » Autant dire que tu es un fervent fidèle de la Confrérie et plus encore de ses rituels.
 

Tu te montres honnête, ne voyant pas à quoi cela sert de lui mentir alors que maintenant il est au courant que tu comptes tout faire pour prendre la place de maître de votre maison. Le but est uniquement de sauver ta sœur, afin qu'elle puisse avoir une vie normale. Elle ne mérite pas le choix imposé par vos parents, et ce n'est même pas une question de jalousie ou autre. Tu veux simplement qu'elle ait le choix de ce qu'elle doit faire dans sa vie. Tu hausses doucement les épaules, alors qu'en effet, c'était évident que c'était par rapport à ta sœur. Pour quiconque d’autre, tu ne te serais certainement pas mêler de cette question de succession. Mais pour elle, tu pourrais déplacer les montagnes, et c'est bien pour cette raison que tu cherches un moyen de pouvoir changer l'ordre des choses. Tu as perdu beaucoup, et il est hors de question que ta sœur vive quelque chose de similaire. Roulant des yeux, tu ne peux t'empêcher de soupirer. Il est vrai que tu n'as pas encore 30 ans, mais cela ne fait rien. Tu sais parfaitement que tu devrais devenir loup-garou pour prendre la place, chose que tu respectes parfaitement. De toute manière, ce n'est pas comme si tu allais pouvoir revivre comme avant, maintenant que tu as perdu Victoria. « Faut-il que quelqu'un accepte encore de l'embrasser une fois qu'elle sera devenue harpie. Et tu ne sais pas tout… » Sur ta vie, et sur ce qui te pousse à faire ce choix sans aucune peur. Peut-être que pour une fois, cela te rendra heureux de pouvoir faire quelque chose pour Séraphina. Prenant une gorgée de ton verre, tu soupires lourdement avant de hausser les épaules. « Elle veut vivre sa vie normalement. Qui pourrait donc lui en tenir rigueur ? » Même si vos parents ont pris cette décision-là bien avant votre majorité, cela n'empêche que ce n'est pas forcément le bon choix. Toi tu veux juste que ta sœur puisse faire ce qu'elle désire, et vivre comme elle l'entend. Reprenant donc la parole, tu viens à lui demander comment ça s'est passé pour lui. Cela te donnera peut-être des idées pour pouvoir aider ta sœur, car tu ne sais pas encore comment tu vas t'y prendre. Même si Hannibal vient d'être de très bons conseils. Haussant un sourcil, tu te tournes donc vers lui un peu ironique. « Donc si je suis ta logique, et qu'il faut respecter les règles et les traditions, tu me conseilles donc de rester à ma place et de laisser Sera gâcher sa vie, sans rien faire ? » Tu as l'impression qu'il s'agit là d'un message sous-entendu, mais tu préfères qu'il te le confirme oralement. Pour toi, ce n'est pas aux parents de devoir choisir le successeur. Surtout que dans votre cas, il s'agit quand même de sacrifier une part de vous-même.
 

Tu fronces les sourcils tout en tournant la tête vers lui, lui demandant silencieusement de poursuivre. Tu ne sais pas tout certes alors tu es prêt à entendre tout ce qu'il aura à te dire, nul doute que la conversation ne sera pas forcément plaisante parce que tu n'es pas forcément là pour lui dire qu'il prend la meilleure décision possible et pourtant, tu ne vas pas non plus essayer de le contre-dire. Parce que ce n'est pas ta famille, ta maison, ton signe. Et parce qu'il a l'air bien décidé alors... Que peux-tu faire ? Si à la limite tu peux prévenir les siens et pourtant il y a de la loyauté en toi, vers Cassian, car il est un ami que tu respectes et que tu connais depuis longtemps. Cela vaut beaucoup plus qu'on ne le pense, surtout pour toi. Ton rôle au sein de la Confrérie n'est pas simple, tu es le maître qui tue ceux qui mettent la Confrérie en danger ou qui ne respectent pas ses codes, autant dire que tu es à la fois crains et respecté pour ton rôle, parce qu'il est essentiel pour garder le secret de votre ordre. Mais surtout tu es souvent jalousé, car on ne peut pas se débarrasser d'un rôle comme le tien, il est trop précieux. Autant dire que tu n'as pas beaucoup d'amis ici et les rares se comptent sur les doigts d'une mains, Cassian en est un et tu préfères écouter ce qu'il doit te dire plutôt que de filer auprès du maître De Villiers pour tout lui révéler. Ce ne serait pas correct... Et tu détestes la déloyauté. « Alors révèle moi ce que j'ignore, je t'écoute. » Tu n'as que cela à faire et puis ce qu'il doit te dire t'intrigue assez pour piquer ta curiosité.

« Est-ce une certitude ? Lui as-tu demandé son avis ? » Que tu rajoutes en fronçant les sourcils, ayant soudainement peur de découvrir une chose qui ne te plaît pas du tout. « Tes parents semblent avoir oublié que pour devenir maître, il faut le vouloir. Si Séraphina déplore ce rôle qui devrait être le sien, elle a le droit de refuser et la Confrérie ne peut rien dire. Chacun des douze maîtres est volontaire et c'est une règle stricte qui se doit d'être respectée ! » Apparemment les De Villiers contournent le règlement soudainement, ce qui ne leur ressemble pas et pourtant ça ne serait pas la première fois que cela arrive. Tu peux comprendre que devenir harpie ou lycan n'enchante pas le futur maître mais c'est une chose obligatoire, un rituel qui doit être respecté, tout autant que la volonté du futur maître de le devenir.

« Non, je te conseille fortement de parler avec tes parents et ta sœur et de leur rappeler qu'un ou une maître désignée doit être volontaire. Si ils ne veulent pas entendre raison alors le reste de la Confrérie devra intervenir... Cela voudra dire qu'un autre de votre branche sera désigné comme successeur et les De Villiers perdront leur place une fois que la génération suivante sera établie. Je pense que c'est cela que tes parents veulent préserver, leur place qui a été durement acquise. » Et ce qui se comprend mais en même temps vous devez quand même respecter les traditions, c'est ainsi que l'équilibre se maintient en place et que la sécurité n'est pas compromise. « Tu veux que je leur parle moi même ? Entre maître on sait s'écouter. »