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 tout ça brûle très bien

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Astyanax Nott
Astyanax Nott
Serpentard & Puriste
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MessageSujet: tout ça brûle très bien   tout ça brûle très bien EmptyJeu 27 Juil - 17:21

Des espoirs de jeunesse, des souvenirs que son père a chéri plus que lui, des bribes de vie entre ses doigts. Flambées à la cheminée. Il a l'air presque heureux, Astyanax, devant son petit feu de joie. Seul (?) dans le grand salon, l'habit presque de cérémonie (banal pour lui), col blanc et laine taupe, sans manches sous la veste trop lâche d'une demie taille.  

D'autres fripes ont pris feu, dans la cheminée en tas odieux et réchauffent le manoir pour la première fois de l'été. Chemises finement coupées et costumes ajustés, tout ce qu'il comptait de précieux s'effrite peu à peu sous les langues orangées. Ce n'est pas assez - mais qu'est ce que ça brûle bien.

Citation :
Cher Papa,
J'ai parié mon cadeau de Noël avec Rhodius que tu n'ouvrirais pas cette lettre avant l'année prochaine, et je sais de source sûre (moi) qu'il essayera de se défiler. Si je me suis trompé, sois gentil et ne le lui dis pas s'il te plaît.

Poudlard est aussi décevant que je le craignais. Leurs fantômes sont d'un ennui mortel, et mes camarades aussi matures qu'Otis (tu imagines ?). J'ai déjà hâte de rentrer même si, au moins, on mange très bien. Pourquoi tu n'as pas d'elfe de maison ?

Maman t'a déjà dit que le Choixpeau m'a placé à Serpentard, comme Rhodius et toi, mais sûrement pas que j'ai eu mon premier Optimal et participé à ma première bagarre (j'ai failli gagner).

Ton fils préféré,
Astyanax Miltiades Nott

P-S : tout droit aux trois premiers croisements, et ensuite prends à gauche. Tu rencontreras une gorgone si tu tournes trop tôt.

P-P-S : elle est trop forte pour toi. Même si j'ai très envie de cette écharpe, lis cette lettre avant de partir en Crête.

La première est jetée sans un regard, piochée dans un petit tas serré dans les mains diaphanes du gamin. Il les a longuement choisies, remonte un récit confus toujours passé à fuir, et autant à se retourner.

Pour la deuxième il pince les lèvres, se mord l'intérieur de la joue. C'est peut-être trop, qu'il se dit, de s'en prendre aux mains mortes qui n'écrivent plus que dans les rêves de quelques uns. Tant pis. Son père lui ne s'est attaqué à rien.
Elle brûle, très bien.

Citation :
Ev,

Je serai bref : reviens. C'est pas si grave, tu sais, ta sœur allait bien finir par se marier. Nos parents rêvaient d'une union de nos familles et, entre nous, on préfère tous que ce soit lui. Neo ferait pas de mal à une mouche, et encore moins à Hypatia. Je les vois toutes les semaines, ils ont l'air heur satisfaits. Alors laisse la partir, oublie cette histoire d'argent (j'en ai assez pour deux) et pense juste qu'on est frères maintenant.

J'ai besoin de mon copilote ici. J’ai revu les deux moldues de Brighton et j'aurais préféré partager. Je vais manquer de temps et d'énergie pour les satisfaire si je dois aussi m'occuper de tes admiratrices. Déjà que mon père me coince huit heures par jour dans son atelier.. Si tu m'avais laissé m'organiser je t'aurais accompagné, et on aurait fait la fête jusqu'à ce tu saches plus écrire ton nom.

Je vais venir en Australie, et tu auras intérêt à me faire faire le tour sans tirer la gueule.

Ta sœur s'inquiète, mes parents s'inquiètent.. Ils demandent tout le temps après toi- quand est ce que tu reviens, comment tu vas, si tu seras là pour les fêtes.. Neo s'est trompé, c'est toi qu'il aurait dû épouser ! Je leur ai dit ça, ils ont été horrifiés et ont arrêté de demander. Leurs têtes valaient tout l'or du monde.

Je compte sur toi pour revenir à la mraison.

Ton humble et pas tellement fidèle serviteur,
Rhodius

Le sourire est mauvais à la troisième. Il la savoure, se penche pour la tremper, crame un coin auquel il allume une cigarette. Pour emmerder son père, ou peut-être lui plaire. Il crache sa fumée et tourne le papier, embrase chaque coin. Regarde les mots se fondre et disparaître. A jamais.
Il est bien placé pour savoir qu'ils ne seront plus prononcés (aucun rattrapage sous sa garde).

Il s'en amuse tant qu'il oublie de la jeter, se brûle la pulpe des doigts sur le velin incandescent.

Citation :
Eva,

Merci pour le livre. Je n'ai pas souvent le temps pour, mais je le garde toujours  avec moi, à l'atelier ou à la maison (je vais t'en racheter un exemplaire, celui-ci sera trop usé pour te le rendre quand je l'aurai enfin terminé). Il y a certains passages que j'aimerai revoir avec toi quand tu viendras (tu viendras ?) aux prochaines vacances, tu les rends bien plus vivants, et je ne suis pas aussi doué que toi pour m'exprimer par correspondance.

Tes cauchemars se sont calmés ? Je suis convaincu que tu t'inquiétais juste trop pour la rentrée, mais si ils reprennent monte jusqu'au parc, trouve un coin de ciel et regarde-le jusqu'à faire disparaitre ton mauvais rêve. Souviens-toi que c'est juste une manifestation de ton imagination (ça paraît stupide, mais dans le moment on a tendance à l'oublier). Tu peux aussi fermer les yeux, et faire comme si tu comptais tes respirations avec moi, comme cet automne.

Tu sais déjà tout ça. C'est peut-être moi que j'essaye de rassurer. Ça n'a jamais été aussi froid ici que ce mois de février sans vous. Certaines semaines tes lettres sont la seule chose qui me rappelle le monde extérieur. J'essayerai de m'échapper une journée quand vous viendrez, si vous n'avez pas tant à réviser (encore une fois, ne t'en fais pas de trop pour tes examens, tu réussiras encore mieux que Rhodius).

N'hésite pas s'il y a une autre matière avec laquelle je peux t'aider, ou si tu as besoin (ou envie) de quelque chose de l'extérieur. En attendant, je compte sur toi pour surveiller mon frère et l'empêcher de faire trop de choses dangereuses, et peut-être même terminer ses études sans avoir été maudit plusieurs fois.

N. O
je sais combien je suis lent à répondre, mais je pense à toi.

Et, enfin. Sa main gauche se lève, comme on salue un artiste au claquement de porte - la dextre jette les enveloppes restantes sans une hésitation. Une autre grande bouffée de tabac et il déclame, fort, pour un public invisible (intangible ?) "Voyez ça, chers défunts : il est mort, il revient parmi les siens !"
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Evarist Nott
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MessageSujet: Re: tout ça brûle très bien   tout ça brûle très bien EmptyDim 30 Juil - 12:21


Odeur de brûlé vint chatouiller les narines sans que nulle fumée ne pique les yeux. Evarist tiqua. L'air était fétide, vicié mais loin de celui de l'incendie. Un sort fusa à sa droite, fauchant un relevé dont le rôle de bouclier s'arrêta là. Flash - tissus, papier maculé d'encre s'embrasant, flou -, juron, danger était trop proche pour se laisser distraire. Pourquoi n'avait-il pas demander au beau-frère de lui apprendre à fermer son esprit pour éviter les visions parasites ? Question de fierté sans aucun doute (de surcroit, il aurait été mauvais). Des semaines qu'il était parti - Gringott's avait prévenu : long, difficile, dangereux - pour les obsèques avaient du être payées. Excuses peut-être, pour ne pas avoir à croiser ses deux culpabilités personnifiées (une par le prénom, l'autre par les yeux) la mine abattue et la voix pleine de reproches (à raison). Problème pour le lui du futur - il ne l'avait qu'entre-aperçu - celui du présent se débattait avec le parfum cramé.

Il avait lu, dans un roman ou un autre, qu'à l'approche de la mort, l'on sentait l'odeur du pain grillé. Là, Evarist pencherait plus sur... Les yeux clairs se fermèrent un instant pour se rouvrir sur un autre lieu, un "Nott, bordel !" retentit, le ramenant à l'obscurité du tombeau, aux acromantules gigantesques qui sortaient de chaque interstice des vieux murs. Trop tard, il avait suffisamment contemplé la silhouette - farfadet incendiaire aux gestes bien trop grandiloquent pour qu'il ne soit pas le sien -pour que le mal du pays fasse loi. Son nom encore une fois, des menaces, des insultes, des promesses de salaire à exactement zéro chiffre, tout fut couvert par le crépitement lointain des flammes dévorant tout.

Arrivée en trombe, poussières et déchirures sur l'uniforme sombre pour ne pas y voir le sang (fourni par le travail, on pouvait se permettre de le tacher). Bruit des bottes qu'à moitié étouffé par les tapis antédiluviens, claquement de porte, grondement. "Astyanaaax" avec la dernière consonne qu'il laissa claquer, yeux suspendus sur ses trésors balancés dans l'âtre.  

Cela prenait la poussière.
Être matérialiste ? Très petites gens.
Les vêtements ne lui allaient plus tout à fait.
Lettres avaient été lues et relues pour la plupart. Evarist pouvait presque les retracer à l'identique, jusqu'aux ratures et aux mots aussi tremblants que lui en cet instant. Garçon mériterait plus les saluts que lui, pour avoir réussi à l'invoquer furieux, suant, prêt à l'infanticide l'espace d'un instant. Mais il se rappela les semaines au loin, les dix-sept ans fragiles, Mercymorn qui n'était plus là pour veiller pendant ses absences. Oh. "Tu as besoin de quelque chose d'urgent ?" Père aussi aveugle que fils voyant.
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Astyanax Nott
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MessageSujet: Re: tout ça brûle très bien   tout ça brûle très bien EmptyLun 31 Juil - 19:13

Le sourire brûle aussi bien.
La menace grondée l'a presque fait tiquer. Presque volé un frisson inquiet, et la comédie vite revenue sur ses traits.
Son père ne ferait rien (ne faisait jamais rien). Parce qu'une action, quelle qu'elle soit, nécessiterait qu'il soit là. Evarist Nott ne restait jamais assez longtemps, plus maintenant. Le piédestal qu'il croyait d'adamas fracassé. Il y avait eu quelques fissures, au cours des années, coulées d'or par une main froissant les cheveux, un phrasé cryptique pour témoigner de sa fierté. Astyanax avait trébuché sur les morceaux de métal tout l'été sans plus savoir comment les recoller.

Le feu n'est pas que dans la cheminée. Il est dans les yeux, dans le rictus figé, dans les gestes saccadés. Il fixe l'étranger, le détaille, arque un sourcil devant sa mise. S'apprête à dédaigner le dernier travail en date quand l'autre pose sa question. Et, oh, le môme s'en veut de manquer l'occasion de forcer un rire sans couleur.
C'est juste une pause dans le déclamatoire.

Le temps que les réponses (questions ?) s'entassent dans ses grands yeux cernés. Il pourrait lui dire n'importe quoi. Qu'il a besoin de son père. Qu'il a besoin de sa mère. Qu'on partage, pour une fois, sa foutue peine et que le bleu cérulé ait la décence de brièvement s'humidifier. Que le devin le rejoigne et crame de lui-même son sac de voyage avec les souvenirs d'une vie qu'il aime plus que ses enfants.

"Pourquoi maman n'est pas revenue ?"
De tous les reproches accumulés, noircis par le temps c'est celle-ci qui s'échappe, faible. "Je l'ai cherchée dans tout le domaine.."
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MessageSujet: Re: tout ça brûle très bien   tout ça brûle très bien EmptyDim 6 Aoû - 15:28


Rage contenue, trahie par le léger trémolo de la voix et la nervosité des mains quand ils vont glisser une cigarette entre ses lippes pour la distraire. Les yeux d'Astyanax sur sa silhouette dépenaillée faisaient mal. Couleur trop contemplée, trop partagée avec une autre et les cernes qui les soulignaient  provoquaient des vagues d'inquiétudes. Il avait grandi, non ? On poussait vite à cet âge, un clin d'œil, une brève absence et l'enfant chéri laissait entrevoir l'homme. Et ses absences n'étaient pas brèves.

Œillade inquiète donc, attendant le verdict sur la nature de l'urgence (il n'avait rien vu, rien prédit). Celui se fit couperet et les doigts d'Evarist manquèrent tour à tour d'écraser et de lâcher la gitane qui enfumait la pièce aussi surement que le feu trop précieusement nourri. Il voulut parler une première fois et les mots restèrent coincés alors il s'avança, abandonnant cigarette dans cendrier de fortune, sembla hésiter un instant avant de tendre un bras presque timide vers l'épaule de son fils pour l'enlacer un instant.

"Elle me manque à moi aussi" finit-il par articuler, yeux fixant les flammes, ne voyant désormais plus les trésors devenus cendres. Il se sentait illégitime pour de tels aveux. Il ne l'avait pas tué mais pas sauvé non plus (elle n'était pas la première). Il l'avait aimé mais pas comme il le fallait. La fumée embuait les yeux bleus à force qu'ils s'y fixent, une main pensive vint ébouriffer les cheveux de l'enfant. Pas de fantôme pour Mercymorn, le contraire l'eut étonné, le constat le renvoya à des années en arrière où c'était lui l'orphelin dans une demeure remplie de spectres, à contempler les visages défunts priant pour que des traits familiers y apparaissent.

Il se demanda si le gamin avait regardé dans le puit, dans la salle de bal, sur les toits à moitié effondrés et couverts de lierre, renonça aux reproches inquiètes ou à la proposition de sortir planche de ouija et guéridon à trois pieds pour répondre au pourquoi. Il fallait que deuil se fasse, ça lui allait bien de penser ça. Le regard tomba sur le cadre vide, déserté à l'image du portrait de Rhodius dont les traits peints n'avaient plus jamais été vu depuis son trépas (à croire que la balle les avait effacés aussi sûrement que le reste), et il serra un peu plus son fils avant de s'en détacher. "Tous ne reviennent pas." Même chez les Nott où l'on pouvait retracer l'hérédité en se basant sur la forme des nez désincarnés.
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MessageSujet: Re: tout ça brûle très bien   tout ça brûle très bien EmptyMar 5 Sep - 4:53

Le rire est froid (c'était attendu) quand il passe les lèvres. Il n'offre rien de la satisfaction espérée. Gamin le souffle, le force de toute sa peine, seule réponse valable au culot du père. Elle lui manque ? Après le bref éclat venimeux il accuse d'un regard - qu'il espère assez fort, assez noir pour clouer le menteur. Astyanax a appris les œillades assassines comme les mines angéliques.

Il ne veut rien offrir de plus, aurait préféré qu'il reste là-bas, qu'il ne revienne jamais qu'il dira, plutôt qu'apparaître exactement quand il le fallait. Avec cette main qui froisse sa tignasse et serre son épaule, rappelle des temps doux où il arrivait encore à l'excuser. Plus que ses absences, ses retours où il n'est jamais vraiment là, où ses yeux ne se posent nulle part et tout dans ses mots lointains rappelle qu'il voudrait être ailleurs (il sait trop où est cet ailleurs, dans un autre temps et une autre demeure).

Il ne s'écarte pas. Le frisson qui secoue les épaules frêles quand la poigne relâche n'est du qu'aux vents qui balaient le manoir en toutes saisons. Il faudrait continuer d'alimenter le feu - il reste des piles de livres et des statuettes de bois qui n'attendent que ça. Les flammes s'étouffent déjà, nourries mieux par l'humeur que les combustibles.

Il devrait brûler les siennes aussi. Si la rage s'éteint la culpabilité pourrait les réchauffer. Il a sa part de torts peut-être. C'est ce qu'il cherche peut-être - l'absolution.

"C'est parce qu'elle m'en veut ?" il demande, sans lui épargner les yeux bruns, immenses. La voix ne tremble pas, la curiosité pourrait être scientifique. Il n'y avait pas vraiment pensé, que le silence maternel puisse être forme de punition. Il a toujours été puni, dans cette vie, dans cette maison. Avec ce père qui n'en était pas un, cette mère qui ne suffisait pas. Ces murmures vespérales, ces rêves de morts, ce foyer qui n'est qu'un sanctuaire, bastion niché contre le voile, presque dedans, et les enfants qui doivent se faire équilibristes. Il était puni avant d'avoir fauté.
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Evarist Nott
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MessageSujet: Re: tout ça brûle très bien   tout ça brûle très bien EmptyDim 5 Nov - 19:10


Posture modelée par l'inconscient, les épaules se raidirent aux interrogations, le souffle se fit plus court. Les yeux du fils avaient la couleur Mercymorn, le regard était pourtant proche du sien. "Pourquoi t'en voudrait-el.." Question tronquée, voix tomba bas. Oh songea-t-il. Ha. L'évidence le frappa de plein fouet, tout comme la vague de... Non, Evarist n'arrivait pas à mettre le doigt sur le sentiment. Il déglutit (difficilement).  Il aurait pu (du) deviner et la bouche était sèche quand il reprit. "Elle ne t'en voudrait pas, jamais." Lui, il en était moins sûr. Mais il savait le prix à payer quand on arrachait à Atropos ses morts tout comme il savait Astyanax raisonnable. "Tu n'as pas à t'en vouloir." Et il attrapa de nouveau son fils dans une étreinte maladroite, pour ne pas trahir le regard humide, les mains qui tremblaient un peu. "C'est moi qui n'ai pas su..." La protéger, lire les présages, la venger.

Il avait rêvé d'un lit froid et d'un vase vide sur la table de chevet. Il avait vu un trou béant, une tombe éventrée et la colère l'avait submergé. Il ne se souvenait pas de la seconde partie, la première n'avait fait sens qu'après. Mercymorn mettait toujours des fleurs.

Il se détacha, contenance reprise tant bien que mal, l'uniforme de Gringotts - sérieux, presque militaire - pallia au reste. "Tu aurais du m'en parler." Brun ne précisa pas quand (avant aurait été mieux). "Tu sais que tu peux me parler de ce genre de chose." Deux oracles en valent mieux qu'un même quand les visions étaient tracées sur du papier millimétré. On aurait partagé le fardeau. Ils auraient pu la sauver. Il aurait pu consoler Astyanax d'avoir vu sa mère décédée. Il posa les mains sur les épaules de son cadet, azur plongé dans bistre. L'envie de dérouler les mensonges le prit aux trippes, de ne lui prédire plus que des songes cléments comme il promettait avenirs radieux et réussites exceptionnelles quand ses fils étaient petits et lui demandaient de lire leurs paumes. Mais Astyanax n'avait plus l'âge des affabulations et Evarist était las des fausses promesses. "Tu n'es pas seul mon fils, tu ne le seras jamais." Les Nott et leur armée de fantômes, les voyants et leurs rêves terrifiques, tous étaient liés.
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MessageSujet: Re: tout ça brûle très bien   tout ça brûle très bien EmptyLun 11 Déc - 2:59

"Je savais que tu dirais ça" chasse le réconfort arraché à l'idole. Dans une risette peinée, presque déçue - par un père prévisible, par la facilité qu'ont ses mots tout faits à toucher leur cible. Par la fragilité, finalement, d'un cœur enfant qu'il prétend ne même pas posséder. "Mais tu sais pourquoi je ne pouvais pas" il ajoute après l'étreinte (qu'il n'a pas refusée), pour rappeler la crainte dans laquelle il préfère se draper. C'est son essence à lui, les regards qu'on lui jette dans le secret, coupables ou effrayés quand on se souvient qu'il sait, qu'il a vu, qu'il verra et que rien ne lui échappera (si seulement).

Gamin s'éloigne, se penche pour ramasser une autre pile de lettres, la jette dans l'âtre pour resserrer la prise sur son assurance retrouvée. Astyanax n'est pas faible, déteste le paraître. S'il a pleuré sa mère c'était uniquement pour permettre à son frère de verser ses larmes. S'il appelle son père c'est pour lui rappeler ses devoirs, jamais pour quelque chose de si risible que le manque. S'il parle maintenant c'est pour lui faire payer sa lâcheté plutôt que pour alléger le fardeau dont il tire ses lames.

"J'ai vu autre chose. Ça s'est passé il y a quelques semaines," il commence, le ton toujours modelé indifférent. "Elle ne repose plus en paix." Un livre flambe, les flammes rugissent contre le grand fautif, toujours absent.
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MessageSujet: Re: tout ça brûle très bien   tout ça brûle très bien EmptyMer 24 Jan - 21:38


Sourire amer à l'enfant trop sage. Des rails des Moires, il en avait toujours dévié (l'on s'était penché sur son berceau pour l'annoncer). Il hocha la tête, grave, pour ne pas contredire l'Electre ou presque. IL était facile de prédire des histoires qui se répètent, Hypatia avait déjà tracé la voie. "Nous ne sommes pas condamnés à être simples spectateurs" annonça Evarist. Cela aurait pu être un reproche si il n'y avait pas mis tant de conviction comme pour achever de s'en persuader. Les dernières missives de Rhodius étaient devenues poussières malgré l'augure (la mission était ruinée, faisant fondre la paie avant même qu'elle ne soit touchée) ; ce dernier était mort car un Ollivander le devait.

Les poings se resserrèrent quand même quand d'autres lettres nourrirent l'âtre.
"Arrête !" Fin des cajoleries. Chasseur de trésor devenait dragon des siens et avec les mots s'effaçaient les preuves que cela avait existé (où du moins qu'il y avait cru). Les rescapées furent récupérées, rangées sous les plis de sa cape et l'échauffement suivant fut celui des émotions (toujours plus violent).

Indifférence calquée sur celle du fils - déni ? - si il ne vacilla pas, ce fut grâce à la raideur de ses bottes. "Comment ça ?" Onde de froid monta des tripes à la tête, les oreilles sifflèrent presque. Il pensa à la tombe. Il pensa au petit cimetière où s'entreposait les ancêtres. Il pensa aux runes, à celles qu'il n'avait pas gravé trop occupé à se précipiter vers l'ailleurs. "Et tu ne pouvais pas le dire plus tôt ?" rugit-il, dégrafant sa cape pour la lancer sur le canapé du salon (envol de parchemins aux entêtes couvertes d'Eva). "On y va maintenant." Planta sa patte sur l'épaule du gamin, le poussant vers la sortie, courant presque.
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DU 1er NOVEMBRE 1980 AU 31 DECEMBRE 1980
L'équilibre de la magie est en péril. Lors de la Fête de Samain, le 31 Octobre 1980, des évènements étranges sont survenus un peu partout dans le monde magique : des sortilèges ont détruit la Place Divine, le sortilège protégeant le Chemin de Traverse a disparu, laissant les moldus entrer dans le monde magique et un dragon a attaqué Pré-au-Lard.

Pour essayer de comprendre ces évènements, le Ministère de la magie offre la Bourse Greengrass aux sorciers scientifiques désireux de trouver une réponse à ces évènements.

A Poudlard, les élèves ont eut à faire face au premier examen de mi-trimestre : une attaque de créatures, dans le coeur du village de Waterford.

Les élèves méritants ont été récompensés et les redoublants doivent à présent travailler deux fois plus pour rattraper leurs retards.