Le verre de trop - Nikolaï & Mina

Le Drunk Broom se vide lentement maintenant que le groupe a terminé son concours et que les heures défilent. Ceux qui ont trop bu peinent à se relever et se font souvent aider par quelques copains, tu déloges deux ou trois piliers de bar qui voudraient payer une tournée encore mais à qui ? Le DB est presque vide maintenant, sans doute car vous fermez dans une heure et que vous avez encore de quoi faire. Les autres employés se chargent de nettoyer, de ranger et de préparer la soirée du lendemain alors que toi tu as le nez dans les bouteilles pour t'assurer qu'il reste assez pour demain et qu'il ne faut pas demander au stagiaire d'aller te chercher de quoi remplir les réserves. Une fois que ça c'est fait, c'est les verres que tu laves à la main d'un air distrait. Tu pourrais le faire en baguette mais tu apprécies de le faire avec tes mains, ça t'occupe et en plus de ça c'est bien de se souvenir que la magie est un bien précieux qu'on en doit pas toujours gâcher bêtement, à quel point la vie est aussi bien plus dure quand on a pas de magie pour s'aider. Alors, parce que ton service est terminé et que la soirée fut intense, tu t'accordes un verre de sang frais que tu puises dans une poche toujours au frigo, pour Archi, Rhys ou toi, ça dépend vos besoins. En tout cas il y a toujours de quoi faire pour vous, ce qui est vraiment agréable et vous évite de chasser ou d'aller en acheter.

Dans ton sang tu rajoutes une pointe de vodka pour le rendre plus piquant et tu reviens au bar où tu as passé la soirée, non sans sourire tout en remarquant qu'il reste le dernier pilier de bar qui lui tient toujours debout malgré ses visites récurrentes et l'alcool qu'il ingurgite, ce qui te fait penser qu'il a peut-être des capacités exceptionnelles pour tenir autant le pur-feu. Mais ce n'est pas quelque chose qu'on demande facilement entre deux verres alors tu ne dis rien, préférant t'installer sur un tabouret toi aussi après un soupir. « A la tienne, Niko. » Que tu dis en lui tendant ton verre noir qui cache le sang qui se trouve à l'intérieur. « Tu sais pourquoi les moldus trinquent ? » Vieille histoire que tu as à l'esprit, tu te souviens de ce que tes grand-parents moldus disaient au sujet de l'Histoire, qu'elle est plus importante que tout car on doit en tirer des leçons. Apparemment vous n'avez pas compris cela apparemment. Tu soupçonnes Niko de ne pas vouloir rentrer chez lui, c'est aussi pour ça qu'il s'oublie si souvent ici. « Longue soirée mh ? Et intense. On va aller s'reposer... Tu restes quand même jusqu'à la fermeture ? On va s'payer un muffin d'ici trente minutes, tu nous accompagnes ? Manger te fera du bien. »
 

C'est souvent qu'il vient Nikolaï, tu commences à être habituée par sa présence au bar. Pas tous les soirs mais presque, à chaque fois pour avaler des verres de pur-feu sans jamais s'arrêter, comme si l'alcool ne lui faisait rien ou alors que cela apaisait son cœur blessé. Tu l'entends ce cœur qui souffre, qui hurle, qui bat si fort à cause de l'alcool qui réchauffe le palpitant et fait battre le muscle plus vite. Tu l'entends et tu le surveilles comme cela car si il venait à trop boire, à approcher d'un coma bien dangereux alors tu saurais là aussi l'entendre afin d'intervenir. Tu as fini par t'attacher à tes clients et surtout ceux qui reviennent souvent avec un seul et unique objectif, celui de boire jusqu'à plus soif et surtout jusqu'à la fermeture. Car la plupart ne partent que parce que le bar ferme et que vous devez renvoyer tout le monde à la maison. Pourquoi eux plus que les autres ? Parce que ceux qui s'oublient dans l'alcool noient aussi des problèmes et avec la fin de la guerre, tu n'es pas assez cruelle pour juger ceux qui ont déjà trop perdus. Que ce soit une famille, un amour ou simplement des rêves qu'ils n'auront plus jamais, ils sont nombreux à vouloir noyer les soucis dans un verre voire le fond d'une bouteille. Nikolaï est de ceux-là, il ne bouge pas, se contente de boire et ne cherche jamais les problèmes ou alors, tu n'en as pas le souvenir. Et si tu ne peux pas lui demander pourquoi il boit autant parce que c'est sans doute hautement personnel, tu peux quand même être là à es côtés, discutant et surveillant son palpitant malmené et sa chaleur corporelle qui semble surhumain mais qui trahit simplement que Nikolaï est un homme comme les autres. Tu venais à te poser la question quand même, quand tu vois ce qu'il avale alors on pourrait se demande si il n'est pas une créature sauf que tu le sentirais. C'est simplement un gars blessé et bien habitué à avaler des litres de pur-feu. Alors tu avises le porte-monnaies sur le bar et lentement, tu le fais glisser derrière le comptoir pour le protéger mais aussi parce qu'il y a des voleurs ici. Le Drunk Broom n'est pas épargné par les pick-pocket et tu ne veux pas que ton client en fasse les frais.

Une fois le calme revenu et maintenant que tu peux souffler, c'est tout ton corps que tu détends avec un verre de sang frais à la pointe de vodka bien alléchante. Tu soupires après la nuit que tu viens de passer, à courir partout et à servir des centaines de clients dont la plupart ne sont plus là. Et même si une créature ne peut pas vraiment ressentir la fatigue, ce qui est ton cas, tu peux quand même être lassée après des heures de boulot. Et puis le manque de sang te rend toujours un peu sensible et voilà un bon moment que tu n'as pas avalée de verre alors tu dois remédier à cela avant d'envoyer promener le prochain client qui viendra se plaindre de son cocktail soit disant pas assez alcoolisé. « Trinquer permet de mélanger quelques gouttes de son verre avec celui du voisin et vice versa. Ainsi si l'un des verres est empoisonné alors tous ceux auront trinqué mourront eux aussi. C'était une manière de dissuader les éventuels ennemis que l'on pouvait, sans le savoir, inviter à sa table. » Dis-tu en haussant les épaules avec un sourire mélancolique et absent. Parler de cela te fait penser à tes grand-parents et au fait que ces derniers te manquent affreusement. Ils ont été tués pour le simple fait d'être des moldus ayant un fils sorcier et c'est en grande partie à cause de ça que tu as rejoint les rangs de l'Ordre du Phoenix. C'était il y a quelques mois et pourtant tu as l'impression qu'une vie entière a défilée depuis. Toi aussi tu sens un brin de nostalgie monter en toi et tu refoules cela avec une longue gorgée de ton verre, ce n'est pas le moment de t'apitoyer sur ton sort sinon vous ne sortirez jamais de ce bar.

« Parce que tu vas finir par tourner de l’œil à force de boire sans rien manger ? » Que tu dis en le voyant finir son verre d'une traite, ce qui te fait grimacer. Quelque chose est différent, il a toujours beaucoup bu mais ce soir, une chose semble anormale. « Je t'en sers un dernier pour aujourd'hui si tu me dis pourquoi tu t'enfiles les verres comme des bonbons, ce soir. Tu bois beaucoup mais jamais autant d'habitude. » Dis-tu avant d'étirer ton corps pour revenir auprès du mur des boissons et attraper la bouteille de pur-feu. Elle est bien entamée et tu le soupçonnes de vouloir la terminer. Comme si c'était un défis idiot, il veut finir dans le coma ce soir ? « En même temps si tu picoles autant, c'est normal qu'elle gueule non ? » Et après un dernier regard pour le mettre au défis de t'envoyer promener après ta remarque, tu lui sers ce qu'il reste de bouteille à savoir, une belle dose de pur-feu. Ca va lui coûter cher ce soir.
 

« Je doute que le poison soit de rigueur, de nos jours. » Dis-tu avec un petit rire tout en sachant que c'est une bonne excuse pour lui afin de boire encore et encore, toujours plus. Il est déjà assez imbibé ce soir et même si la politique de la maison est de vendre afin de se faire de l'argent, tu n'es pas d'accord pour renvoyer quelqu'un chez lui ivre mort. Surtout que Nikolaï doit encore retrouver le chemin de sa demeure et pour cela, il doit avoir l'esprit encore assez vif. Tu doutes même qu'il tienne debout à force, surtout si tu continues de le servir comme si la bouteille n'avait pas de fond. Et comme si son estomac était assez solide pour avaler des quantités pareilles. Un jour vous allez vous retrouver avec quelqu'un en plein coma sur les bras et vous l'aurez cherché, c'est pour cela qu'au bout d'un certain verre alors tu coupes la consommation, tant pis si le client n'est pas content alors après on fini toujours par te remercier. Et puis là vous approchez lentement de la fermeture, le Drunk Broom se vide lentement et le soleil devrait se lever d'ici une heure. Autant dire que tu ne vas pas tenir le bar encore un moment.

« Oui je te le jure. » Dis-tu, surprise par le revirement de situation quand il semble soudainement sérieux et prêt à te tordre le cou si tu ne respectes pas ta promesse. Tu le feras cependant, promettre quelque chose est important et c'est une sorte de contrat muet passé entre deux personnes. Enfin, tu n'aimes pas dévoiler les secrets de chacun, c'est trop personnel un secret. Il recommence à parler comme si la gorgée d'alcool lui avait déliée la langue et tu fronces les sourcils, non sans boire un peu de ton verre de sang toi aussi. « Ta femme ? Mh... Et elle a raison ? » Parce qu'une femme n'a jamais ce genre de pensée si ça ne vient pas de nulle part. Ou alors c'est un problème de jalousie et là ça relève de la pathologie, surtout quand on sait que certaine personne se rendent malade à cause de cette jalousie maladive. Nikolaï te tend ses mains et tu les regardes, remarquant enfin les alliances qu'il cache si souvent. Tu vois ce qu'il te désigne, passant de l'une à l'autre et remarquant que l'une des très belle, presque neuve alors que l'autre semble plus ancienne mais aussi plus chère à son cœur.

Tu le regardes lui quand il termine de te parler. Puis tu baisses les yeux sur les alliances et tu reviens au visage de l'homme devant toi, certes bien imbibé mais encore charmant. « Soit t'as trop picolé... Soit tu es dans une bouse de Troll jusqu'au cou ! » Dis-tu en ayant du mal à croire ce que tu entends. « Comment ça ta femme était morte ? Elle ne l'est plus ? C'est... Difficile à croire, cette histoire. » Et finalement ton regard accroche sa main gauche, celle qui porte l'anneau concernant sa femme actuelle, celle qu'il a épousé sans en avoir envie. « Pourquoi tu ne divorces pas ? Au lieu de te ruiner la santé et le porte-monnaie au bar, il te suffirait de divorcer de Isadora pour retrouver Milena non ? Isadora se doute de quelque chose n'est-ce pas ? C'est pour ça qu'elle te prend la tête comme ça. » Une femme n'est jamais excessivement jalouse sans qu'il ne se soit rien passé. Et tu réalises que Nikolaï est vraiment dans une affaire pas possible alors tant qu'à faire, tu prends ce qu'il reste de la bouteille de pur-feu pour lui servir la fin directement dans le verre. « A la tienne et courage, Niko. » Parce que là c'est la seule chose appropriée à faire. Lui refuser un autre verre serait presque cruel.

 

Tu écoutes sans mot dire, ayant l'impression d'écouter une histoire crée dans un esprit malade ou alors épuisé, parce que c'est fou de vivre une telle chose non ? Ca se vit uniquement dans les films moldus ou les romans que tu n'as jamais voulue lire parce que trop fleur bleue n'est-ce pas ? Niko semble avoir vécu des choses que tu ne pourrais imaginer finalement et quand tu entends ça, tu ne peux que prendre le reste de la bouteille parce que clairement avec ce qu'il a vécu, il mérite bien un petit remontant n'est-ce pas ? Et tu te dis que tu le comprends mieux qu'il ne pourrait le penser, surtout depuis une année que ta vie est devenue si difficile à gérer. Mais bon tu n'es pas à son stade et pour être franche, tu ne l'envies surtout pas. « Vos familles sont des dégueulasses. Pourquoi être contre ? Si vous vous aimiez ! J'déteste les gens comme ça ! » Et c'est clairement la façon de penser des puristes d'ici, c'est aussi pour cela que tu as rejoint l'ordre du Phénix et même si tu as risquée ta vie plusieurs fois alors tu ne pourras jamais te résoudre à regretter d'avoir été soldat dans une guerre terrible.

« Mais finalement elle est vivante... Tu sais ce qui s'est passé ? Ils l'ont faites passer pour morte ? » L'idée est abjecte et pourtant tu sais que ça peut être l'explication la plus logique, parce que certain n'hésiteraient pas pour remettre la main sur leur enfant et le manipuler. « Ouais... Donc elle ne va pas te faire de cadeau quoi. » Et si tu ne connais pas sa femme malgré tout, le portrait qu'il t'en fait n'est pas flatteur. Il vaudrait mieux le laisser partir que l'accrocher alors qu'il n'est pas heureux n'est-ce pas ? C'est une conception que tu ne comprends pas, à savoir de garder quelqu'un même si on fait son malheur. La question qui suit t'arrache un petit rire sans joie, parce qu'il y a bien quelqu'un que tu as dans la tête mais tu t'évertues à ne pas la contacter. « Non, personne. Et la seule qui me fait vraiment craquer n'est pas du genre à se caser en couple alors... » Alors autant dire que tu ne veux pas te faire de fausse joie. Tu as eu Cal une nuit et tu dois t'en contenter, surtout si elle ne te contacte pas en premier dans les jours à venir. Cela voudra dire que c'était qu'une fois.

« Puis j'ai déjà à faire avec mon boulot et ma nature que j'apprends à gérer, j'suis pas certaine qu'une histoire d'amour soit la chose idéale pour le moment. Les femmes se compliquent la vie et plus encore quand elles se mettent en couple... » Et si tu les adores ces femmes, elles sont aussi douées pour rendre chèvre. Il sait de quoi tu veux parler n'est-ce pas ? Tu tournes la tête vers lui avant de lui faire un sourire en coin. Vous êtes dans la galère mais lui plus encore que toi. C'est rassurant finalement non ? « Elle se souvient pas d'toi ta première femme ? Pourquoi ne pas repartir vivre avec elle ? Au pire Isadora va te plumer mais tu t'en fou, si tu es avec celle que tu aimes. » Ou alors tu es trop naïve. Ca doit être ça.
 

« Une sorte de Roméo et Juliette moderne ? Mh... C'est romantique. » Et tragique d'une certaine manière car on dirait que ces histoires finissent forcément d'une façon totalement dramatique. Entre la souffrance, la trahison et les cachotteries en tout genre. Tu ne comprends pas qu'on fasse une chose pareille, qu'on ne cherche pas le bonheur de son enfant à tout prix mais qu'au contraire on souhaite le séparer de la seule personne qui parvient à faire son bonheur. Non vraiment, les gens te surprendront toujours. De quoi ils se mêlent ? « Et tu comptes faire quelque chose ? Je veux dire... La revoir, fuir avec elle ? Tu pourrais... Ca se fait. » Et nul doute qu'ils pourraient recommencer une vie ailleurs, lui loin de sa femme actuelle et elle auprès de celui qu'elle a toujours aimée. C'est affreux comme histoire et pourtant tu te dis qu'il y a peut-être une solution, une porte de sortie et la promesse d'un bonheur retrouvé même si pour ça ils devront recommencer à fuir. Quoi que ce n'est pas une vie que de ne pas pouvoir se poser quelque part, d'être obligé d'être toujours en mouvement pour éviter la colère de deux familles qui ne s'entendent pas mais qui, pour une fois, parviennent à trouver un accord quand il faut séparer les enfants.

Et peut-être parce que parler trop longtemps de sa femme lui fait du mal, c'est bien de ta situation qu'il veut causer et même si tu soupires, tu ne peux pas lui refuser une telle chose. Le problème vient surtout du fait que tu ne sais pas où tu vas, tu ne sais pas quoi penser ni quoi faire concernant Cal et même si tu brûles d'envie de revoir la belle, tu sais que tu ne dois pas trop te projeter au risque de te brûler. Cal c'est un peu comme le soleil pour toi, si délicieux lors de ta vie humaine mais tellement douloureux et brûlant maintenant. Donc tu dois y aller doucement mais comme tout bon Gryffondor tu ne connais pas la patience, tu voudrais tout trop vite et maintenant. Foutu caractère qui te rend aussi capricieuse qu'une gamine. « Ouais... Sauf que ça semble incroyable mais avec elle, j'voudrais autre chose que juste du bon temps. » Parce que si tu aimes t'amuser avec les autres, Cal c'est différent. Et Cal t'a toujours donné envie de penser autrement, de penser plus loin. Plus qu'un coup d'un soir en tout cas. « Tu crois que ce serait plus simple si on aimait les hommes ? » Que tu demandes avant de rire parce que finalement vous êtes tous les deux dans de beaux draps dont vous ne semblez pas prêt à vous dépêtrer.

Quoi que toi tu as l'habitude des galères, tu as toujours connue ce genre d'histoire pénible et difficile à résoudre. « Tu sais j'pense que ta femme souhaite être avec toi, juste avec toi... Quand on est avec la personne qu'on aime, l'argent ou pas ça ne compte pas. » Et si tu comprends le discours, tu trouves ça dommage de tenir de tel propos. « Ne perds pas de temps, Niko. Vous avez une existence très courte vous les mortels, tu risques de le regretter si tu ne profites pas de Milena est de cette seconde chance qui t'est offerte. Surtout pour une question de gallion. L'argent, ça va et ça vient... Quoi que ça vient moins souvent que ça ne part ! » Pour la peine tu es toujours plus ou moins sur la paille, heureusement tu te forces à mettre une certaine somme de côté tous les mois pour ton salaire mais en dehors de ça tu dépenses tout ce que tu as. Quand tu étais mortelle tu te disais qu'il faut bien vivre, qu'on a qu'une vie et maintenant ? Non tu es juste dépensière, il faut ouvrir les yeux au bout d'un moment. Mais bon si on en profite pas, à quoi ça sert d'avoir de l'argent au bout du compte ?
 

Sa remarque t'arrache un rire sonore avant que tu ne reprennes ton verre de sang mélangé à de l'alcool fort, pour en avaler une bonne gorgée. Ouais ce serait plus compliqué avec les hommes et puis en vérité ça ne pourrait pas coller, tu es bien trop masculine dans ta tête pour partir avec un homme et le rendre heureux. Autant laisser cela aux femmes qui le veulent, toi tu serais plus la bonne pote ou même le pilier de bar qui suit son gars partout que la bonne épouse bien sage qui reste à la maison. Non vraiment autant éviter un drame. Parfois tu te dis simplement que les choses seraient plus simples si tu faisais d'autres choix, si tu te prenais moins la tête mais comment faire ?

C'est Cal qui est venue te chercher et tu n'as pas la force ni l'envie de repousser celle qui hante tes pensées depuis Poudlard, presque depuis toujours quoi. A l'entendre parler comme ça de sa femme officielle il n'y plus aucun doute, il ne l'aime pas et tu n'es même pas certain qu'il y ait eu de l'amour ou même de la tendresse de sa part envers elle. C'est comme si il avait choisi cette femme parce qu'il était forcé mais que dès l'instant de son mariage, cela s'était transformé en une torture pure et simple. Tu en viens à le plaindre, il n'y a pas de solution si ce n'est subir ou s'en aller, avec tous les risques que ça comporte mais n'est-ce pas la meilleure solution ?

« Tu sais ce qu'il te reste à faire... Arrête la picole et fuis avec ta femme. Enfin... Celle que tu aimes ! » Pas celle qui lui ferait une telle misère alors mais bien celle qu'il veut depuis toujours. « Si elle t'aime, elle t'attendra sans même que tu le lui demandes. » C'est logique, qu'est ce qu'on ne ferait pas pour la personne qu'on aime et pour celui ou celle qu'on veut ? Le visage d'une belle blonde s'impose dans ton esprit et tu le chasses avec une grosse gorgée de sang qui termine ton verre, te faisant grimacer parce que tu aurais bien bu encore. Mais l'heure tourne, la soirée touche à sa fin et tu ne veux pas non plus aller te coucher avec la tête qui tourne dû à la vodka dans ton hémoglobine sucrée. « Il te reste à fuir ou... A accepter d'être plumé par Isadora. C'est le risque mais au moins tu seras libre... Tu sais, si Milena est vraiment ton âme sœur, pauvre ou riche alors elle t'aimera quand même. » Les gallions ne font pas tout et quel intérêt quand on a l'amour de sa vie à ses côtés ? L'alcool te rend naïve et surtout idéaliste mais n'es-tu pas une Gryffondor après tout ?