Perdre la tête || Lolan & Lily

Sans un bruit, tu retrouves tes chaussures, marchant jusqu'à la porte que tu reconnaissais par le liseré de lumière qui l'entourait. Tu l'ouvris, espérant ne pas la voir craquer, avant de retourner dans le couloir et de la refermer derrière toi. La nuit était bientôt terminée, le soleil se levant doucement à l'horizon pour laisser paraitre l'aurore. Tu ignorais quand est-ce qu'Evan se réveillerait mais tu avais la certitude que tu ne saurais pas attendre jusque là.
Ton corps était engourdi, marqué par la nuit que vous aviez passé et l'alcool que tu avais bu encore et encore. Trop sans doute - tu moins avais-tu besoin de cette excuse pour te sentir bien. Te sentir mieux. Ou pour espérer ne pas voir la culpabilité galoper jusqu'à toi. Ou pire - ne pas la voir du tout se mettre en branle pour te faire regretter tes actes de la veille.

Tu étais pieds nus, portant la robe de la veille sans ton collant qui avait été détruit dans votre étreinte. Tu n'avais pas même essayé de le retrouver. Tu as simplement pris ta baguette, ta robe, tes chaussures, et tu marchais à présent dans le couloir pour retrouver la sortie. Sans savoir exactement où tu devais aller. Soudainement tes souvenirs étaient trop flous, t'empêchant de te souvenir d'où vous étiez arrivés pour rejoindre la chambre.
Tu ne te rappelais que ses lèvres sur les tiennes, tes bras autour de toi, son... Inspirant profondément tu fermais les yeux avant de marcher plus vite, secouant la tête pour faire fuir ces idées, et - rentrais inopinément dans un corps grand et dur sans la moindre hésitation. Merlin ! Crias-tu - avant de réaliser que tu ne devais pas être si loin de la chambre où Evan dormait encore.

Ouvrant les yeux, tu te retrouvais prise sous le regard clair le plus tendre que tu n'avais jamais croisé. Confondue en excuse, tu imaginais sans mal l'image que tu renvoyais et sentis tes joues s'empourpraient. Désolée je... Je cherche la sortie, je ne vous ai pas vu. En partie parce que je marchais les yeux fermés - lendemain de soirée. Dis-tu, te sentant de plus en plus mal et de plus en plus perdue.
Soudainement, sous le regard d'un parfaitement inconnu, tes émotions se mirent à danser chaotiquement dans ta gorge. Je... vous savez comment on sort d'ici ?

Tu n'aimes pas dormir en dehors de chez toi mais avec la soirée de la veille tu n'as pas eux le choix, clairement avec la fatigue et l'alcool tu n'étais pas en état de transplaner jusqu'à ton appartement. Alors tu as laissé à Cal le soin de mettre ton appartement sans dessus dessous car vous étiez samedi et la connaissant, elle a dû rentrer dans un sale état. Tu espères qu'elle aura eu le temps de ranger avant ton retour, tu ne supportes pas le bordel que ta meilleure amie sait mettre chez toi. Même si tu l'adores, cela va sans dire. Ainsi tu t'es réveillé avec une petite migraine que tu as fait passer avec un grand verre d'eau, signe que tu étais déshydraté puis tu t'es douché et habillé simplement avec des vêtements que tu as pensé à emporter. La veille il y a eu un dîner de charité avec les médicomages et agents de St Mangouste ainsi que les donateurs de l'hôpital, pour savoir où l'argent des mécènes va être placé et surtout, qui se fait remarquer plus qu'un autre. Tu n'aimes pas cela mais tu sais que vous êtes obligé de flatter ceux qui rincent St Mangouste sinon certain services, tel que la recherche de maladies rares et dangereuses, n'avanceront jamais vraiment ou alors trop lentement. Parce qu'il n'y a pas assez de malades et de demandes, ce n'est pas pour autant qu'ils ne doivent pas chercher à guérir les cancers magiques ou la Roche-Lune. C'est injuste mais au moins t'es certain d'une chose, ils pourront largement survivre une année de plus car le chef du service s'est fait remarquer hier soir car c'est un être brillant. Et toi tu t'es fait discret, la vétérimagie a largement de quoi vivre et de fait tu as profité avec tes collègues du buffet et de l'alcool délicieux. Un peu trop, t'as la gueule de bois aujourd'hui.

Et quand tu sors de la chambre pour aller prendre ton petit-déjeuner, tu ne vois pas où tu vas et tu viens violemment te prendre quelqu'un en plein dans le torse. « Aïe ! » Que tu dis un peu trop fort avant de reculer pour ouvrir les yeux sur un visage défait mais néanmoins agréable. Et sur des yeux d'un vert à te faire chavirer de ton dragon. « Mh, même chose. Le champagne était bon n'est-ce pas ? Il tapait pas mal. » Que tu dis en te passant une main dans les cheveux pour leur donner une forme assez convenable. « Je sais oui... Mais j'ai une meilleure proposition. Petit-déjeuner avant de vous enfuir ? Il est encore très tôt et tout le monde dort, la brioche sera encore chaude et le café sera frais. » Que tu dis sans cacher ta gourmandise qui brille dans ton regard clair. Tu lui fais un signe de tête pour qu'elle te suive dans la direction que tu comptais bien emprunter. « Moi c'est Lolan, je suis vétérimage et médicomage et vous ? On peut s'tutoyer ? » T'es pas un amoureux des conventions sociales et moins encore du fait de vouvoyer quelqu'un qui a ton âge, assurément.

Tu t'attendais presque à être incriminée, que le type se retourne avec violence, soufflant fortement parce que tu lui avais offert le pire des réveils. A la place, il te retourna un regard désolé, avisa ta tenue et se passa du moindre commentaire - ce que tu apprécias, bien que tu aurais été capables de lui retourner la verve cinglante sans demi-mesure. Mh, même chose. Le champagne était bon n'est-ce pas ? Il tapait pas mal. Tu grimaçais - ne sachant pas même si tu avais abusé du champagne, ou simplement de la présence et de la beauté d'Evan qui t'avait aperçu irrésistible hier soir. L'alcool avait dû jouer pour beaucoup - c'est ce que tu préférais te dire. On peut dire que les dirigeants de Ste. Mangouste savent faire une soirée. Assuras-tu parce que tu pouvais pas prétendre le contraire.
Tu te demandais soudainement s'il se trouvait d'autres médicomages encore présents entre les murs, et si jamais ton patron ou d'autres s'y trouvaient. Tu n'avais strictement aucune envie de justifier de ta présence encore là - moins encore si c'était pour que ton service ne reçoive aucun billet au bout du compte. Pas que tu espérais qu'Evan en glisse un. Ca serait sans doute pire s'il le faisait. Je sais oui... Mais j'ai une meilleure proposition. Petit-déjeuner avant de vous enfuir ? Il est encore très tôt et tout le monde dort, la brioche sera encore chaude et le café sera frais. Vous savez où on peut prendre ce genre de petit déjeuner en dehors des murs de cet hôtel ? Demandas-tu en toute franchise - tu mangerais bien, surtout si c'était en bonne compagnie. Mais tu ne voulais pas prendre le risque de croiser Evan ou quiconque de ta connaissance. Moi c'est Lolan, je suis vétérimage et médicomage et vous ? On peut s'tutoyer ? Lily, et se tutoyer c'est parfait. Je suis au service pédiatrique pour le moment, mais il me restera encore deux semestres à faire pour être diplômée. Et sincèrement J'ai pas envie de risquer de croiser quelqu'un de mon service qui me verrait... dans cet état. Expliquas-tu en passant sous silence le mécène qui se trouvait encore à poil et endormi.
L'horreur. Merci pour la proposition en tout cas - j'avoue qu'un café me ferait sans doute du bien.

Oui ils savent faire une soirée ou du moins ils savent mettre le prix pour assurer à tout le monde de finir sous les tables, la tête en biais et l'esprit embrumé par l'alcool et quelques cigarettes aux ailes de billywings que tu as vu passer. C'est dommage cependant, tu te dis que finalement cet argent aurait été largement mieux employé à financer une nouvelle recherche ou un voyage dans un pays étranger ayant fait une découverte pour la Roche-Lune ou tu ne sais quoi. Pourtant tu comprends, les mécènes doivent être chouchoutés et quoi de mieux qu'une soirée à boire trop, fumer trop, séduire trop pour leur prouver que leur argent est bien employé et pour qu'ils donnent encore plus ? Les mécènes sont des enfants qu'on doit choyer, ça se comprend et c'est épuisant. Tu es trop naïf pour croire qu'ils pourraient juste donner par plaisir de faire le bien et de changer le monde un peu. Mais tu devrais sortir de ta bulle et te rendre compte que ce monde est ignoble.

« Il y a un petit restaurant en face de l'hôtel, toujours bondé mais à cette heure-ci et un dimanche matin, il doit être vide. » Si ce n'est deux ou trois habitués qui sont là pour avaler un café et des scones avant de rentrer chez eux profiter de ce jour de repos. C'est que souvent le dimanche chacun se remet de sa gueule de bois et cette demoiselle ne semble pas déroger à cette règle. « Oui... Je comprends. Allons-y. » Dis-tu en ouvrant la marche dans le couloir pour rejoindre la sortie. Et au passage tu quittes ta veste en cuir pour la lui tendre avec un sourire en coin. « Le bas de la robe ça va mais c'est surtout les épaules... » Et tu ne sais ce qu'elle a fait même si tu t'en doutes largement, mais le haut de la robe est assez abîmé pour qu'on devine qu'un amant a tiré sur le tissus afin de le déchirer. « Et un truc à manger aussi. » Dis-tu avec ta voix de daron qui ne souffre d'aucun refus. Bon tu n'es pas si père et si elle ne veut pas tu ne souhaites pas la forcer mais clairement avec une mine pareille, tu n'es pas certain qu'elle puisse tenir sans au moins un beignet dans l'estomac.

La sortie de l'hôtel est bientôt là et tu te diriges vers l’établissement qui sert du café malgré l'heure matinale, la devanture est d'un rouge foncé et tu vois quelques clients à l'intérieur mais rien de dramatique. « La pédiatrie pour le moment alors ? Vous souhaitez changer ? » Dis-tu en relevant ce qu'elle t'a dit, tout en lui ouvrant la porte de l'établissement pour qu'elle passe devant toi. « J'ai quitté le service il y a quatre ans, ça explique qu'on se soit jamais croisé. » Et c'est dommage d'ailleurs.

Tu voulais ôter les images de la veille de ton esprit, fuir le plus loin de l'hôtel et te faire oublier par le reste du monde pendant un temps. Un long temps - tu voulais surtout éviter de devoir faire face à Evan Rosier, de devoir trouver les mots ou faire semblant. Tu ne savais pas ce que tu devais faire de ce qu'il venait de ce passé et ton esprit était encore trop embrumé par l'alcool et les effets de votre étreinte, pour pouvoir trouver les mots. Fuir, cela semblait être la seule solution acceptable. Il y a un petit restaurant en face de l'hôtel, toujours bondé mais à cette heure-ci et un dimanche matin, il doit être vide. Tu opinais pour réponse, laissant Lolan - puisque tel était son nom - te guider vers la sortie de l'hôtel. Il avisa ta tenue, remarquant que ta robe n'était plus tellement en étant et - sans que tu t'y attendes - ôta son manteau pour te le poser sur les épaules. Le bas de la robe ça va mais c'est surtout les épaules... Tu te sentis rougir sans pouvoir l'empêcher, touchée - mais aussi plus à l'aise de te savoir couverte par le vêtement qui cachait l'état de ta tenue. Tu utiliserais bien ta baguette pour la remettre en étant - mais plus tard, quand ton esprit marchera à nouveau dans le bon sens. Merci dis-tu avec simplement, touchée par l'attention du médicomage.
Parce que c'est bien cela qu'il était, expliquant sa présence dans l'hôtel à une heure aussi matinale. Tu essayas de deviner comment il avait passé la soirée - il semblait n'avoir aucun effet post-nuit d'excès et tu devinais que lui avait su se tenir. Ce qui était tout à son honneur, au contraire du tiens.

Arrivés dans le petit restaurant, tu étais ravie de voir qu'il ne s'y trouvait pas grand monde. Personne que tu connaissais - ce qui était parfait - et surtout tu étais certaine qu'Evan ne viendrait pas jusque là. Peut être même aurais-tu le temps de boire un café - de manger quelque chose - et de rentrer chez toi avant qu'il n'ouvre un oeil. Après tout, la nuit n'était pas encore totalement levée. La pédiatrie pour le moment alors ? Vous souhaitez changer ? Assise face à Lolan, tu commandais un café au lait, et un donut. Pas que j'en ai le choix, mais j'avoue que pour le moment c'est le service que j'ai préféré. Assuras-tu - mais la formation de médicomage consistait en quatre stages, dans quatre services. Tu n'avais pas le choix que de devoir quitter bientôt la pédiatrie. J'ai quitté le service il y a quatre ans, ça explique qu'on se soit jamais croisé. Tu étais médicomage en pédiatrie ? Tu ne t'y plaisais plus ? C'est bien ce qu'il vient de dire Lily, bravo. Tu es dans quel service maintenant ? Je ne crois pas t'avoir déjà croisé. Pas que tu étais là depuis longtemps, après tout.

Mouvement de la main pour lui signifier que ce n'est rien, le chemin se fait naturellement et toi même tu as envie de quitter cet endroit. Tu as bu hier, pas au point de te mettre la tête à l'envers mais assez pour avoir une faim de loup au réveil, le besoin d'une douche chez toi et surtout de retrouver ton lit pour deux ou trois heures de sommeil en plus, surtout que tu n'as clairement pas assez dormi. Ainsi tu es tout heureux de quitter l'hôtel pour rejoindre la ruelle où l'air frais t'arrache un soupir de satisfaction. C'est une journée parfaite pour voler, qui plus est. Installé à une table, tu demandes un petit déjeuner complet ainsi qu'un bol de muesli et surtout un grand café noir avec deux sucres. Tu remarques la petite commande de la demoiselle mais tu ne fais aucun commentaire, sachant qu'après une gueule de bois ce n'est pas un donut's qui évite d'être malade mais bien un repas entier. Et surtout très gras. « C'est un service très intéressant et les patients sont adorables. » Dis-tu avec un petit sourire parce qu'après tout, tu as toujours trouvé que les enfants et les animaux font les patients les plus agréables au contraire des adultes qui ont toujours quelque chose à redire.

« Si, ça me plaisait mais... » Le silence se fait pendant un instant, tu détournes le regard comme pour chasser les images qui dansent devant tes yeux. « Ca me faisait écho à trop de souvenirs. » De fait ce domaine que tu aimais pourtant, tu l'as quitté en justifiant ton besoin de te faire plus d'argent. En réalité c'est bien parce que trop de petit te rappelaient l'enfant que tu avais été toi même, quand à l'époque tu n'avais rien pour vivre si ce n'est le vol afin de remplir ton ventre. Parfois ce que tu as vécu te semble loin, d'une autre vie ou d'un autre temps. Comme si c'était un autre toi, un film dramatique muet qui se déroule dans un cinéma miteux. « Étant donné que j'ai étudié la médicomage et la vétérimagie en même temps, je suis vétérimage dans le service d'interventions diverses et j'interviens aussi à domicile. Les animaux sont de bons patients. » Dis-tu pour justifier ce choix qui en a surpris plus d'un mais qui te convient maintenant. Tu es heureux comme ça et les bêtes te le rendent bien.

« Je viens dans le service pédiatrie mais uniquement pour donner un coup de main quand tout le monde est débordé sinon, je reste avec mes créatures. C'est pour ça qu'on ne s'est jamais croisé. » Il faut dire que des pédiatres il y en a beaucoup et c'est rare qu'ils fassent appel à toi maintenant. Souvent c'est quand il y a une vague d'accouchement et que la plupart ne peuvent assurer les consultations diverses. « Tu dois essayer quel autre service encore ? » Et après avoir dit cela, vos commandes arrivent. Tu payes l'ensemble tout en laissant un pourboire généreux à la serveuse qui semble largement épuisée par sa nuit puis, avec un sourire, tu piques un morceau de saucisse dans ton assiette comportant un petit-déjeuner anglais. « Tiens, sers toi, j'en ai largement trop. » Dis-tu en poussant l'assiette vers elle parce que tu veux qu'elle mange plus qu'un simple donut's.

Une fois assise dans ce café, t'as l'impression d'être loin de la réalité de l'hôtel et de la soirée qui vient de se passer. Epuisée plus qu'apaisée, tu ne peux pas nier que la présence et de la discussion de Lolan te font le plus grand bien. Un sourire timide sur les lèvres, tu passes la commande d'une manière distraite avant de continuer à échanger avec le médicomage. Tu t'accroches au moindre détails de ce qu'il peut te dire - te forçant à te concentrer sur votre échange, et trouvant cela étonnement facile. Toi qui as tendance à te laisser aller à te fustiger, tu te montres plutôt attentive à ce moment précis. Il a une capacité plutôt étonnante à faire disparaitre tes idées noires, ta culpabilité et tes souvenirs. Ce que tu apprécies. Si, ça me plaisait mais... Ca me faisait écho à trop de souvenirs. Mais t'es désolée, un instant, de faire écho à ce qui le tient loin de ton service - tu poses pas plus de question, comme vous êtes pas assez proches pour cela, mais tu lui montres un semblant de compassion en lui donnant un tendre sourire et en prenant sa main dans la tienne pour la serrer doucement. Je suis désolée. Dis-tu avant de voir vos plats arriver.
Enfin, ton pauvre donuts, et son plat bien plus conséquent. Tu réalises alors que tu as faim - mais te permettrait pas de demander quoi que ce soit. Après tout, tu vas rentrer chez toi par la suite, tu pourras toujours diner quelque chose à ce moment-là. Je viens dans le service pédiatrie mais uniquement pour donner un coup de main quand tout le monde est débordé sinon, je reste avec mes créatures. C'est pour ça qu'on ne s'est jamais croisé. Vétérimage alors ? Les animaux et les enfants ont cela en commun d'être la parfaite expression de l'innocence. Dis-tu en seconde pensée - parce que pour toi cela montre une certaine cohérence dans les choix de Lolan.

Tu dois essayer quel autre service encore ? Tu bois un peu, te sentant plus détendue à présent que tu mets quelque chose dans ton estomac - et mangeant ton donut plus vite qu'il n'est approprié. Je dois être dans le service des pathologies le trimestre prochain. Et il me reste encore à choisir ma dernière spécialité. Un conseil peut être ? Demandas-tu, parce qu'en réalité, tu te sens si bien auprès des enfants que t'es pas certaine de pouvoir trouver autant de sens à ta vie ailleurs. Tiens, sers toi, j'en ai largement trop. Sûr ? Demandas-tu en fronçant les sourcils - et face à son consentement tu te gêne pas pour piquer de-ci de-là des petites choses dans son assiette. J'avoue qu'être auprès des enfants fait vraiment sens pour moi. Je me sens utile et... je sais pas. J'ai un bon contact avec eux, et avec les parents. Pas toujours facile mais j'aime ça. Alors je suis assez incertaine pour la suite - peut être le service de recherche ?

Elle s'excuse mais tu agites un main pour signaler que ce n'est rien, après tout c'est le cas non ? Ce n'est rien, tu vas largement survivre à ça alors pourquoi prendre le temps de demander pardon ? Autant dire que c'est un mauvais souvenir pour toi et que tu préfères le nier, l'enfouir profondément plutôt que d'y penser. « Ouais puis les animaux... J'ai toujours eu une certaine affinité avec eux. » Et puis tu penses à ton dragon, parfait Ragnarok qui semble être ton double et que tu comprends alors qu'il n'a pas la parole. Mais d'un regard tu sais ce qu'il a, tu sais à quoi il pense et ça te suffit largement. Ainsi le serveur revient vers vous avec la nourriture et tu vois que Lily dévore son donut's, ce qui t'arrache un sourire en coin. Tu t'en doutais, parce qu'après une gueule de bois on a toujours bien trop faim. Elle pensait aller où comme ça avec son pauvre beignet ? Tu pousses vers elle l'assiette avec un mouvement d'encouragement parce que ouais t'es sûr d'une chose, tu ne pourras jamais finir tout ce qui est présenté devant toi. « Peut-être le service des blessures par créatures vivantes. Ca te permettrait de voir des choses que tu ne pourras observer nulle part ailleurs... Blessure sur lycan, vampire, Filet du Diable qui s'est refermé sur une victime. Bref, des choses originales mais bien présentes dans notre métier. » Et parce que même si on a tendance à les oublier, les créatures sont aussi dans votre monde alors autant vivre avec.

Tu coupes le burger en deux et tu lui laisses une part vers elle, parce que le sandwich est énorme et qu'il y a assez de frites pour nourrir tout l'établissement. Tu as faim mais pas à ce point, tu n'as jamais été dans l'excès en plus de ça. « La recherche oui ce n'est pas mal. Ou la gynécomagie ? Ca ne te plairait pas ? » Autant dire des domaines difficiles mais qui manquent de personnel, surtout avec le monde magique qui ne cesse de s'agrandir et toutes ces femmes qui deviennent des mères de futurs sorciers. « Ou alors viens faire un tour chez les vétérimages, on s'amuse bien aussi ! » Même si vos patients sont plus poilus que dans les étages inférieur c'est vrai. Tu manges tes frites distraitement, la regardant en coin non sans t'assurer qu'elle mange assez et surtout convenablement. Et qu'elle boive tout autant pour éliminer l'alcool de son organisme. C'est ton côté médecin tu ne peux pas lutter, tu as besoin de prendre soin des autres et de t'assurer qu'ils rentrent chez eux en entier. Tu le fais avec tes amis et des inconnus plus encore, car sinon qui va les arrêter quand ils se mettent en danger ? Personne. « Tu as encore le temps malgré tout. Et puis on a la chance de pouvoir changer facilement de service. » St Mangouste permet d'être polyvalent, c'est pour ça que tu aimes autant ton métier.