Assise sur une chaise dans la salle d'attente pour son contrôle hebdomadaire, Lisha s'ennuie. Elle a déjà compté les carreaux au plafond. Cent-seize. Ainsi que ceux au sol. Deux-cent-quatre-vingt-treize. Elle a également compté les chaises. Trente-trois. Elle est venue seule aujourd'hui, car sa mère est occupée et son frère également. Elle n'aime pas venir seule ici, cela lui rappelle trop de mauvais souvenirs et de mauvais moments passés. Elle sait déjà comment va se passer osn rendez-vous. On va lui demander si elle a des douleurs. Non. Si de nouveaux souvenirs qui lui sont revenus. Le fait d'aimer le Quidditch, c'est tout. Si elle a parfois des vertiges. Non. Si elle dort bien la nuit. J'ai l'impression de ne pas connaitre l'endroit où je dors alors que j'y suis depuis sept ans mais ça va. Elle soupire. Les mêmes questions. Les mêmes regards inquiets. Les mêmes examens. Elle aurait préféré profiter de la sortie à Pré-Au-Lard prévue ce week-end pour les septièmes années de Poudlard plutôt que d'être ici.

Les médecins ont du retard, Lisha a fini par s'allonger sur plusieurs chaises, pour regarder le plafond et compter de nouveau les carreaux. Toujours cent-seize. Du bruit se fait entendre dans le couloir, et elle voit passer une silhouette qu'elle connait bien devant la porte ouverte de la salle d'attente.

"Edwige !"

Elle se redresse aussitôt et se précipite pour rattraper son amie. Edwige, elle ne sait pas si elle connait d'avant, peut-être de vue seulement. Mais elle l'a rencontrée à l'hôpital, pendant son séjour ici, et elles sont rapidement devenues amies. Amies de galère, amies d'hôpital. Elle est heureuse de la voir ici, elle ne savait pas qu'elle avait, elle aussi, un contrôle à faire à l'hôpital aujourd'hui.

"Je ne savais pas que t'étais ici. Tu as fini ou tu n'es pas encore passé ? C'est que mon médecin est en retard et je m'ennuie à mort." Elle roule des yeux. "Tu passes un moment avec moi ? Enfin, sauf si t'as ton rendez-vous bientôt"

Les derniers examens ne sont pas bons. La maladie a encore pris le dessus, de quoi mettre le moral à zéro à la famille Archeron. Cardan s'est énervé lorsqu'il l'a su, et Edwige sait très bien pourquoi. Son aîné s'est promis de la protéger, et il voit bien qu'il reste impuissant face à la maladie. Elle a regardé Siobhan, et elle sait très bien qu'il va encore chercher dans d'autres livres pour pouvoir l'aider. Sa mère elle a pleuré, avant de quitter la pièce. Quant à son père, ainsi que sa nouvelle épouse, il l’a simplement pris dans ses bras. Et elle ? Elle s'est simplement éclipsée dans sa chambre, prétextant une nouvelle révision, pour un autre contrôle. Sauf qu'elle n'avait aucun contrôle de prévu dans ses cours, étant totalement à jour dans ses devoirs. Mais elle ne voulait pas voir la peine ni la pitié dans les yeux de sa famille, et c'est bien pour ça qu'elle s'est éclipsée.

Aujourd'hui, elle loupe donc encore des cours, afin de se rendre à Sainte-Mangouste pour revoir ses médecins. Certains parlent d'hospitalisation afin qu'elle puisse se reposer, mais Edwige ne le veut pas ne voulant pas perdre sa place à Poudlard. Marchandant dans les couloirs qui lui sont tellement familiers, elle arrive rapidement dans la salle d'attente. Elle est un petit peu en avance, son frère ayant dû la déposer un peu plus tôt, ayant un rendez-vous. Cela ne la dérange pas, alors que de toute manière elle sait très bien qu'elle ne pourra pas assister aux cours aujourd'hui. En arrivant, Edwige est surprise de voir Lisha allongée sur une pile de chaise. Souriant doucement, malgré ses traits qui sont fatigués, elle s'approche de sa camarade de classe. Elles n'étaient pas amies avant, mais elles se sont rencontrées dans l'établissement de Sainte Mangouste. Et elles ont fini par sympathiser, Lisha étant donc une élève en plus à connaître le secret d'Edwige. Mais cette dernière lui a fait promettre de ne rien dire, ne voulant pas qu'une rumeur vienne à circuler dans les couloirs de Poudlard. « Hey !  Je viens d'arriver, et apparemment il y a un peu de retard. Je peux donc rester avec toi si tu veux. » C'est même avec plaisir qu'elle le fera, cela lui évitant de penser à ce que les médecins risquent de lui dire. Alors donc s’asseoir sur une chaise, elle sourit doucement à la poufsouffle. « Comment vas-tu ? Décidément, nos médecins se sont donnés le mot pour être en retard aujourd'hui. » Elle sait très bien que ce n'est souvent pas leur faute, mais pour une fois, elle est heureuse d'avoir quelqu'un avec qui discuter en attendant patiemment que son tour arrive.

L’hôpital, ce n’est pas quelque chose d’agréable, pas du tout  même. Lisha déteste y être, elle déteste cette odeur, elle déteste la façon dont on lui parle comme si elle n’était qu’une enfant de huit ans. Elle déteste que ça soit toujours les mêmes questions, les mêmes regards compatissants, les même chuchotements qu’ils pensent qu’elle n’entend pas. Ca l’exaspère, au plus haut point. Le seul réconfort qu’elle trouve à l’hôpital et la seule chose bien qui fait qu’elle y va quand même, c’est Edwige. Edwige souffre d’une maladie peu connue, l’hôpital est sa seconde maison et rapidement, Lisha s’est rapprochée d’elle pendant sa convalescence et elles sont devenues amies. En plus d’être ensemble à Poudlard, bien qu’elles ne partagent pas la même maison. C’est toujours un plaisir pour la poufsouffle de la retrouver et quand elle la voit passer dans le couloir, elle lui saute presque dessus afin de ne pas la louper. « Hey !  Je viens d'arriver, et apparemment il y a un peu de retard. Je peux donc rester avec toi si tu veux. »

« Par Merlin merci, il semblerait que ma chance s’améliore. L’attente paraîtra moins longue comme ça. »

Les demoiselles vont s’asseoir dans la salle d’attente, sur des chaises l’une à côté de l’autre. Lisha apprécie vraiment la compagnie d’Edwige et comme elle connaît elle aussi l’hôpital, il n’y a pas de regard de pitié, pas de regard avec des sous-entendus. Simplement une amitié qui fait du bien. « Comment vas-tu ? Décidément, nos médecins se sont donnés le mot pour être en retard aujourd'hui. »

« Ca va, je te remercie. Je commence à m’ancrer un peu plus dans ma vie alors … ça va. Et toi ? Visite de routine ? » Commence-t-elle, marquant une courte pause quand il y a du bruit dans le couloir, regardant si c’est un de leurs médecins. Mais non. « Oui, décidément c’est infernal. J’attends déjà depuis trop longtemps. »

Elle sait que ce sont les aléas de l’hôpital, que ça arrive qu’il y ait beaucoup de retard parce que certains patients ont de plus gros problèmes. Mais c’est toujours un peu énervant quand cela arrive, surtout que Lisha a tendance à être impatiente.

« Quoi de nouveau depuis la dernière fois qu’on s’est croisées ? T’as fêté Samhain ? »

Lorsqu’elle entend la voix de Lisha, un sourire vient naître sur les lèvres d’Edwige. Elle a rencontré la jeune-femme lors d’un énième rendez-vous à l’hôpital. Alors certes, la Serpentard a déjà dû la croiser plusieurs fois avant, mais elles n'ont jamais pris le temps d'échanger. Mais depuis cette fameuse rencontre, les deux sont devenues amies et se parlent régulièrement, que cela soit à Poudlard ou à Sainte-Mangouste. La seule chose qu’Edwige a demandé à Lisha, c'est de garder son secret sur sa maladie. Elle ne veut pas qu'une rumeur se mette à circuler dans les couloirs de l'école, alors qu'elle tente de tout faire pour garder cela secret. Quelques élèves sont maintenant au courant, ainsi que l'équipe enseignante. Mais pour cette dernière, il ne pouvait en être autrement, alors qu'il fallait pouvoir s'occuper d'elle si les douleurs devaient trop vives. Riant doucement en entendant le soulagement dans la voix de Lisha, Edwige se dit que la poufsouffle doit en avoir marre d'attendre. Chose qu'elle peut parfaitement comprendre, alors que le temps semble très long dans ces moments-là. « Au moins, tu occuperas également mon attente. » La suivant donc jusqu'à une petite salle, la blonde se laisse tomber lourdement sur une chaise pour s'asseoir. Leurs médecins semblent s'être donnés le mot d'être en retard aujourd'hui, même si dans le fond, Edwige ne peut pas leur en vouloir. Les imprévus sont souvent nombreux, et il suffit qu'il y ait une urgence pour accentuer le retard déjà présent. Et puis, lorsqu'elle vient à Sainte-Mangouste, la Serpentard sait parfaitement qu'elle peut ne pas sortir à l'heure. Prenant donc des nouvelles de Licha, Edwige espère que la jeune femme va beaucoup mieux. Si elle a bien compris, cette dernière souffre d'amnésie. Elle aimerait pouvoir l'aider, mais malheureusement, elles n'étaient pas amies avant l'accident de la poufsouffle. Levant les yeux au ciel, Edwige soupire lourdement. « Je suis contente pour toi. Et visite de routine dans un sens, mais visite surtout pour voir s'il y a des solutions. La maladie a apparemment pris encore du terrain. » Elle espère au moins pouvoir terminer l'année et être diplômée, alors qu'elle s'est donnée les moyens depuis tout ce temps pour y arriver. Haussant simplement les épaules, Edwige ne répond rien sur le retard des médecins. Elle se doute qu'il y a une raison derrière, mais elle peut comprendre que cela est agaçant d'attendre. Même elle a tendance à perdre patience dans ces moments-là. Secouant négativement la tête, la Serpentard explique donc la situation. « Non je n'ai pas fêté Samhain. J'étais bien trop crevée pour ça. Et toi ? » Edwige a préféré rester tranquillement dans son lit, afin de profiter d'une soirée plutôt calme. Elle a énormément besoin de se reposer, surtout avec les changements de temps qui surviennent. Tournant son regard vers la poufsouffle, Edwige sourit doucement à Lisha. « Et toi alors, ça donne quoi ? » Elle parle de la maladie.

« Au moins, tu occuperas également mon attente. » Lisha lui sourit, profitant de cette amitié qu'elle aime tant et qui la soulage quand elle vient ici, à l'hôpital. Edwige est précieuse pour elle, et a rendu la convalescence un peu moins dure, et un peu moins longue. Elle vient s'assoir à côté de Lisha, se laissant tomber sur la chaise à côté d'elle dans un soupire non retenu. Elles prennent des nouvelles l'une de l'autre, rattrapent les jours sans se voir. Elles sont beau être toutes deux à Poudlard, elles se croisent peu au final. « Je suis contente pour toi. Et visite de routine dans un sens, mais visite surtout pour voir s'il y a des solutions. La maladie a apparemment pris encore du terrain. » Lisha grimace. Pas une grimace compatissante et triste, une grimace de "bouse d'hippogriffe, fait déféquer." Parce que la maladie fait toujours déféquer, il n'y a pas un jour où ce n'est pas un calvaire.

"bouse d'hippogriffe, je suis désolée de l'apprendre. Ils ont intérêt à trouver une solution et vite, moi je veux pas te perdre."

Dit-elle d'un ton déterminé. Au fond d'elle, elle est triste d'apprendre que la maladie d'Edwige empire. Mais elle n'a pas besoin de tristesse, elle a besoin de force, et de courage. Tout ce que Lisha peut lui apporter. Elle pense que si elle apprécie autant Edwige, c'est parce qu'elle est la seule personne qu'elle n'a pas oublié, puisqu'elle l'a rencontré à l'hôpital. Avec elle, elle sait qu'elle n'a rien dont elle ne se souvienne pas. « Non je n'ai pas fêté Samhain. J'étais bien trop crevée pour ça. Et toi ? »

"J'ai passé un moment avec mon frère et ma mère, mais rien de trop fou. Mon frère quoi."

Dit-elle en riant, avant d'hausser les épaules. « Et toi alors, ça donne quoi ? »

"Ça avance dans la bonne direction. Je récupère de plus en plus de souvenirs, qui viennent comme des flashs. C'est agréable de retrouver des bouts de ma vie. Il y a encore des zones d'ombre, mais j'doute pas qu'elles se dissipent bientôt."

Il y a du bruit dans le couloir, des voix et des bruits de pas, mais personne qui ne vienne chercher l'une ou l'autre.

"Bon en dehors de cet affreux bâtiment, quoi de neuf ? L'école ça va ? Tu fais quoi quand t'es ni ici, ni au château ?"

Edwige s’installe à côté de son amie, dans un soupir profond. Elle est là dans l’unique but d'une visite de routine, car apparemment, sa maladie a pris du dessus. Mais Edwige est habituée à ce genre de nouvelles, et elle n'y prête même plus tellement attention dans un sens. Elle garde malgré tout l'espoir qu'un jour ils puissent trouver une solution, même si pour l'heure, cela semble être compliqué. Elle sourit doucement à Lisha, car elle sait que la poufsouffle est sincère. A force de se croiser à Sainte-Mangouste, elles ont sympathisé et leur amitié est solide et vraie. Nul doute donc sur le fait que son amie pense honnêtement ce qu'elle dit, et dans un sens, Edwige ne veut pas la perdre non plus. « Ne t'en fais pas, ça n'arrivera pas avant plusieurs années. » Et pour cause, Edwige a toujours la vision depuis plusieurs années, où elle se voit mourir aux côtés d'Emrys. Elle espère que cela ne changera pas, même si elle redoute le jour où elle va apprendre que ce dernier est en couple. Edwige avoue qu'elle n'a pas fêté Samhain, et pour cause elle était bien trop fatiguée pour ça. Elle a donc passé la soirée dans son lit, à tenter de dormir afin de soulager au maximum ses douleurs. Le cœur de la Serpentard se serre en entendant l'évocation d’Emrys, alors que ce dernier est bien important pour elle. Et elle a donc été surprise en apprenant qu'il était également le frère de son amie. « Ton frère n'a pas fait le fou ? » Pourtant de ce que Cardan lui a dit, Edwige sait que ce n'est pas le dernier à s'amuser. Mais peut-être qu'il n'avait pas la tête à faire ça cette année, ou alors que Lisha ne veut pas tout lui dire. Reportant donc son attention sur son amie, la blonde lui demande de ses nouvelles afin de savoir où en est sa propre pathologie. Cela ne doit pas être simple d'avoir perdu la mémoire, et Edwige espère sincèrement qu'elle va retrouver ses souvenirs. Avant l'accident de Lisha, elles ne se parlaient pas, aussi Edwige ne peut pas l'aider sur ça. Un sourire sincère vient étirer les lèvres d'Edwige, alors qu'elle est vraiment heureuse pour la Poufsouffle. Au moins, elle va pouvoir reprendre le cours de sa vie, même si elle espère sincèrement qu'elle ne l'oubliera pas. « Tu dois vraiment avoir hâte ! » Du moins à sa place, Edwige serait impatiente. Haussant les épaules, elle ne sait pas tellement quoi dire, ne faisant trop rien d'intéressant. « Les cours ça va. Et quand je ne suis pas là bah … j'essaie de me reposer. » Elle rit doucement, avant de reprendre. « Et je dois bientôt faire une balade avec Sioban, j'ai hâte. J’aimerais bien m'organiser un weekend avec mon frère en camping, comme on le faisait avant. Peut-être qu’Emrys serait partant, et que tu pourrais venir aussi ? » Au moins, pour une fois elle ne serait pas toute seule dans un certain sens. Et puis, cela lui donnerait une occasion de revoir Emrys…

« Ne t'en fais pas, ça n'arrivera pas avant plusieurs années. » Lisha sourit, se rassurant en se disant qu'elle a encore un peu de temps pour profiter de son amie, de sa joie et de sa lumière. Plusieurs, et elle espère autant que possible. La conversation se poursuit pour combler l'attente, pour essayer de ne pas trop s'ennuyer en attendant que les médecins se libèrent enfin. Lisha ne ressent vraiment le besoin de faire des contrôles, elle se sent bien, et sa mémoire va à son propre rythme. C'est tout ce dont elle a besoin, elle ne se sent pas faible, ou en mauvaise santé. Mais elle écoute les médecins, elle écoute leur avis et s'ils jugent qu'elle a besoin de faire des contrôles réguliers, alors elle se plie à leur décision. Lisha parle de son Samhain, ensuite, pour poursuivre la discussion. « Ton frère n'a pas fait le fou ? » Elle rit en haussant les épaules.

"Je n'ai pas dit ça, j'ai dit que c'était pas fou. Je suis restée à la maison, et je ne sais pas ce que Em' a fait en rentrant chez lui après. Peut-être qu'il a invité une fille, ça lui ferait pas de mal."

Elle ricane, prenant plaisir à taquiner son frère dès que l'occasion se présente. « Tu dois vraiment avoir hâte ! » Elle opine vivement de la tête. Ô que oui, elle a hâte. « Les cours ça va. Et quand je ne suis pas là bah … j'essaie de me reposer. » Lisha se doute bien, c'était une question un peu stupide en y réfléchissant bien. « Et je dois bientôt faire une balade avec Sioban, j'ai hâte. J’aimerais bien m'organiser un weekend avec mon frère en camping, comme on le faisait avant. Peut-être qu’Emrys serait partant, et que tu pourrais venir aussi ? »

"En camping avec mon frère ? Il va être intenable, et faire des bruits d'animaux. Ou me faire peur. Mais ... je suis quand même partante, ça pourrait être drôle ! Il faut déjà que je trouve comment le saboter. Mettre du poil à gratter dans son sac de couchage, peut-être."

Elle ricane en imaginant son frère se gratter tout la nuit, ou alors mettre de la crème dépilatoire dans son shampoing, ça pourrait être drôle aussi.

"Je ne savais pas que tu connaissais si bien Emrys. Enfin, tu me diras vu le temps qu'il passe avec ton frère, c'est pas étonnant. J'espère qu'il se fout pas trop la honte chez toi."

Edwige se doit de rassurer son amie. Elle sait déjà qu’elle ne va pas mourir de sitôt, mais elle peut comprendre l’inquiétude de Lisha. S’il y a bien une chose qui effraie également la Serpentard, c’est l’idée de laisser tous ceux qu’elle aime, seuls. Elle espère donc qu’ils ne lui en voudront pas lorsqu’elle aura disparu de leur vie et surtout, qu’ils ne l’oublieront pas. Continuant de discuter avec la Poufsouffle, le cœur d’Edwige se serre en entendant le prénom d’Emrys. Elle n’arrive pas à oublier le baiser qu’ils ont échangé, même si le meilleur ami de Cardan lui a dit qu’il n’avait aucun souvenir de ce moment. Et ça la blesse toujours, même si cela fait déjà plusieurs mois. Lisha reprend et la Serpentard inspire profondément pour cacher la douleur qui lui enserre l’organe vital. Une fille ? Bien sûr … Elle est blessée et se maîtrise pour ne rien laisser transparaître. Mais elle n’aime pas cette idée. Elle préfère donc de ne pas poser de questions supplémentaires, changeant ainsi de sujet. Elles viennent à parler des cours, et c’est bien plus apaisant pour Edwige. Mais pourtant, elle n’arrive pas à s’enlever l’image d’Emrys avec une fille. Ça lui fait mal autant que ça la met en colère ! Alors agissant par pur instinct, la blonde vient à proposer à son amie de les accompagner, lors de la prochaine sortie en camping. Au moins, elle ne sera pas toute seule. Edwige imagine la scène et se met à rire, avant de poser une main de soutient contre l’avant-bras de la Poufsouffle. « Je te promets qu’il ne te fera pas peur, je t’aiderai. Et si tu veux, je veux bien partager ma tente avec toi. Et je t’aiderai à mettre du poil à gratter dans son duvet, si tu m’aides à faire la même chose avec mon frère. » Parce qu’Edwige ne va pas s’empêcher de faire un petit coup de blague à Cardan également. Après tout, c’est bien plus drôle ainsi ! Elle les imagine déjà à hurler et à se gratter partout, ça pourrait presque la faire rire. Mais la remarque de Lisha arrête Edwige immédiatement. Elle pince les lèvres, avant de hausser les épaules. « Ouais je le connais un peu, avec le temps qu’il passe chez Cardan. Mais non t’en fais pas. Enfin … dans un sens, ils se foutent la honte mutuellement. » Mais Edwige a toujours apprécié que son frère lui raconte leurs aventures. Cela lui permettait de tenir le coup, lorsqu’elle n’était pas encore élève à Poudlard, jusqu’aux prochaines vacances. Inspirant doucement, elle reprend la parole. « Et puis, avec Cardan et ses amis, dont Emrys, on a fait pas mal de vacances et week-end de camping ensemble. Donc oui, je le connais un peu, je dois bien l’avouer. »

L'idée de passer un week-end camping ravit Lisha, bien qu'elle ne fasse pas confiance à son frère pour se tenir à carreaux. Elle le connait, et elle sait qu'il peut rapidement être insupportable, et faire des conneries. « Je te promets qu’il ne te fera pas peur, je t’aiderai. Et si tu veux, je veux bien partager ma tente avec toi. Et je t’aiderai à mettre du poil à gratter dans son duvet, si tu m’aides à faire la même chose avec mon frère. » Lisha ricane, avant de tendre sa main pour sceller cette histoire.

"Ca me va. On fait comme ça, et c'est à nous de leur faire la misère. J'irais acheter le poil à gratter."

Pour se venger de toutes les blagues de mauvais goût d'Emrys qu'elle a enduré au cours de sa vie. Lisha est quand même étonnée qu'Edwige connaisse aussi bien son frère, bien que ça soit logique, en réalité. « Ouais je le connais un peu, avec le temps qu’il passe chez Cardan. Mais non t’en fais pas. Enfin … dans un sens, ils se foutent la honte mutuellement. » Elle rit doucement.

"Ouais, j'imagine bien. Ils sont intenables ensemble, de vrais gosses."

« Et puis, avec Cardan et ses amis, dont Emrys, on a fait pas mal de vacances et week-end de camping ensemble. Donc oui, je le connais un peu, je dois bien l’avouer. » Lisha acquiesce, comprenant très bien qu'elle puisse le connaitre.

"Je comprends mieux, en effet. Je ne savais pas que tu avais fait autant de week-end avec eux." Elle hausse les épaules. "Mais je vais engueuler Emrys de ne jamais m'avoir emmenée. Je vais lui tirer les cheveux."

Elle rit doucement, avant d'être interrompue par un médecin qui entre dans la salle d'attente, un dossier sous le bras.

"Mademoiselle Selwyn ?" Il relève les yeux et capte le regard de Lisha. "C'est à nous ! On y va."

Lisha acquiesce et se lève. Elle se tourne vers Edwige, et tend les bras afin de la serrer contre elle.

"Bonne chance pour ta consultation. On se revoit vite à l'école ?" Elle la tient à bout de bras, et se penche pour lui claque une bise. "A bientôt ! Et n'oublie pas pour notre plan diabolique !"

Elle la lâche et se détourne pour suivre le médecin, pour une énième consultation.