Syndrome du héros || Wolfstar

Ca le dévorait de dedans. Il avait beau essayé de faire la part des choses, de se répéter qu'il pouvait simplement vivre sa vie, c'était là. Ca tournait dans sa tête jusqu'à devenir une litanie cruelle et douloureuse. Il n'était pas un héros. Il n'était plus capable d'être un héros. Il s'était entrainé à être un sorcier, un duelliste, un tueur, un traqueur. Il avait été entrainé et éduqué pour devenir un roi dans le monde des sang purs, à n'être arrêté ni par ses sentiments, ni par les convictions du ministère. Il avait été éduqué pour suivre ses propres règles et le faire pour atteindre les sommets - quitte à écraser les autres pour cela.
On ne lui avait pas enseigné à faire la différence entre le bien et le mal. On ne lui avait pas appris à être un héros - à faire justice pour les autres, à les sauver des monstres, à faire la part des choses entre ses désirs et ses devoirs. Il avait appris tout cela, il l'avait compris, il l'avait affronté durant de douloureux mois dans un institut à l'autre bout du pays. Loin des siens. Loin de son amour. Loin de tous - ignorant s'il les retrouvait une fois qu'il serait guérit. Mais il ne guérirait jamais parfaitement de son ignorance ou de ses traumatismes. Il essayerait d'être meilleur - les psychomages disaient que c'était la marque de sa nouvelle vie.

Mais derrière son bar, Severus Rogue avait été agressé par des sorciers habillés de longues capes noires et le visage masqué. Ils avaient fuit lorsque Sirius avait tenté de les attaquer - sans en toucher un seul, preuve que son manque d'entrainement commençait à se voir dans ses attaques pour le moins misérable. Marlène et lui recommençaient à être envoyé en mission, mais uniquement pour des missions de repérages, où l'usage de la magie était proscrite car le but premier n'était pas de blesser ou d'attraper leurs ennemis - ils n'étaient pas mauvais, bien au contraire, mais Sirius ne voyait jamais plus que les rapports d'informations qu'ils offraient à l'ordre. Remus entendait et ressentait la présence d'autres lycans, qui le cherchaient lui - alors que Fenrir Greyback était de retour à Londres et s'apprêtait à mener une guerre.
Et que faisait-il, lui, pour apporter quelques choses à cette chose énorme qui se trouvait toujours dehors. Leurs ennemis n'étaient pas disparus - ils étaient dehors, à attendre le meilleur moment pour reprendre les armes et les mettre à terre. Et il serait aisé de mettre Sirius à terre aujourd'hui, parce qu'il avait perdu de sa rapidité et de sa capacité à envoyer des sortilèges puissants.

Il devait reprendre l'entrainement - à suivre Mary dans sa mission, voila ce qu'il avait conclu. Il devait reprendre l'entrainement, être capable d'aider, de faire la part des choses, et le faire bien. Ne pas s'appuyer uniquement sur les connaissances dangereuses qu'il avait de la magie noire. Il devait pouvoir user de sa magie - de sortilèges qui ne le rendraient pas fou, qui n'influeraient pas sur ses pensés et sa volonté. Il devait pouvoir être un héros, enfin.
Alors il était aux Deux Baguettes, usant uniquement de sa force physique pour l'heure - il devait être capable de donner des coups autant que des sortilèges après tout. Il avait laissé un mot à Remus, sur le frigo, pour l'informer qu'il serait là. James était à l'entrainement, Marlène à Sainte-Mangouste, et le bar était entre les mains de Regulus.

Quand Remus arriva, il le ressentit dans chaque fibre de son être. Il se retourna - habillé d'un débardeur noir, son pantalon de jogging lui tombait délicieusement sur les hanches, et laissant paraitre la sueur de l'effort que Sirius donnait jusqu'à présent. Moony. le salua-t-il avec un sourire heureux - comme chaque fois qu'il le voyait. Je viens de terminer de m'échauffer - ça te dit un entrainement en tout bien tout honneur, toi et moi ?

 

Journée de planque, journée de traque, journée calme qui te colle la migraine et semble te rouler en boule tant tu finis par avoir mal à la tête. Pas parce que tu es fatigué mais au contraire parce que tu as envie et besoin de bouger, tu voudrais lever ta baguette et combattre dans l'heure mais tu ne le peux pas ou du moins tu ne le peux plus. Parce que le temps n'est pas au duel mais à l'attente, aux observations, aux planques qui vous permettent de récolter de quoi monter des dossiers immenses qui enverront vos ennemis et surtout les ennemis du ministère derrière les barreaux d'Azkaban. Ca fait parti du job oui et pourtant tu détestes cela aujourd'hui. Habituellement tu t'y fais un peu par la force des choses sauf qu'aujourd'hui ça te semble horrible alors tu fuis presque ton bureau après avoir déposé ton rapport au ministère et tu rentres chez toi après avoir marché 30 bonnes minutes, dans l'espoir de te calmer. Sauf que ça ne marche pas et quand tu arrives chez toi, tu as la mine basse du gars qui aurait envie qu'on lui foute la paix car il a trop en lui. Trop d'énergie. Et le fait que la pleine lune arrive dans une semaine ne t'aide pas, tu commences à ressentir son influence et cela te rend légèrement plus sensible que d'habitude. Ainsi une fois chez toi tu files te mettre en jogging avec l'intention d'aller courir sauf que tu t'arrêtes devant le frigo pour l'ouvrir et prendre une bouteille d'eau, que ton regard accroche un mot laissé le matin même par ton amant.

T'informant d'un entraînement aux Deux Baguettes et surtout en t'invitant à venir si tu le veux. Sirius semble, comme toujours, ressentir les choses avant toi et surtout quand ça concerne tes besoins alors autant dire que tu n'attends pas plus d'une minute pour quitter l'appartement, rejoindre la rue et transplaner devant le bâtiment où trois sorciers fument non loin de l'entrée, le souffle court après une séance des plus intensives. Tu passes aussitôt la porte avant de sourire en voyant la silhouette de ton amant, qui semble te sentir lui aussi car il se retourne presque instantanément. « Paddy. » Simple salutation avant d'ôter toi aussi ta veste mais aussi ton tee-shirt que tu laisses tomber sur un banc en bois. Ainsi que la bouteille et enfin tes chaussures, tu préfères toujours marcher sur les tapis en étant pied nu, ça te permet de bouger d'une manière plus fluide. « Ho oui ça me dit ! J'ai passé la journée en planque, j'ai furieusement besoin de bouger avant de sauter à la gorge de quelqu'un. Comment tu vas depuis ce matin ? » Depuis que tu l'as laissé pour la journée, après un baiser des plus chastes. Là tu approches pour lui voler un bisou léger avant de venir faire quelques étirements pour faire craquer tes muscles. « Ca fait longtemps que tu n'es pas venu t'entraîner. » Simple constatation, il est vrai qu'avec le Black Dog et la fin de la guerre alors il a moins le temps et c'est normal, la vie commence lentement à reprendre son chemin sans que l'angoisse vous pousse à agir comme des combattants chaque jour. Toi tu es en effet un soldat mais ton amant non, cependant il a dû faire en sorte de pouvoir combattre au cas où des mangemorts lui tomberaient dessus.

Il pouvait deviner la présence de Remus depuis toujours. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés dans le Poudlard Express, cette attraction entre eux était devenu une part évidente de son âme. Qu'importe les bêtises, les farces ou ses propres émotions, il savait quand Remus était proche - il devinait quand Remus avait besoin de lui, de sortir, de courir, ou juste de frapper. Il ne pouvait pas se l'expliquer, et plus ils s'étaient rapprochés, plus ce lien était devenu une part de son âme. Alors il le savourait, écoutant les battements de son coeur comme s'ils étaient l'écho de celui de son amant - à présent que leurs âmes étaient liées, c'était devenue une seconde nature, et Sirius était rassuré de pouvoir ressentir le lycanthrope avec autant de précision. "Paddy." Il sourit, observant les mouvements de son amant qui ôtait sa veste, son haut, et se mis pied nu pour le rejoindre sur le tapis d'entrainement. Ils venaient ici, au début, quand la guerre faisant rage dehors et qu'ils n'avaient pas le temps d'attendre pour être meilleurs.
Il était incapable de dire quand est-ce qu'il avait cessé de passer ses murs. Il n'était pas revenu depuis qu'il avait rejoint l'Institut psychomagique - il lui semblait parfois qu'il avait fermé un chapitre de sa vie en faisant ce choix de partir pour se soigner. Il avait laissé derrière d'innombrables habitudes qu'il n'avait pas encore reprises. Il avait essayé d'être quelqu'un de nouveau, ouvrant le Black Dog pour offrir un lieu de paix après les années à se détester et à se battre entre sorciers et contre les moldus. Il s'était donné corps et âme pour créer ce lieu, car Sirius était incapable de ne pas s'abandonner à un projet au point de s'oublier.

Et maintenant ? Son palpitant frappait durement, et il réalisait qu'il s'était enfermé dans une habitude, dans une bulle de plaisirs en oubliant que la guerre était toujours là. Que dans l'ombre se réfugiaient les monstres et qu'ils étaient encore nombreux. Il avait perdu le fil du nombre de potentiels mangemorts qui étaient passé devant le Magenmagot. Mais ce n'était pas encore suffisant - la preuve en était des missions de l'Ordre qui reprenaient, de Remus qui rentrait parfois brisé par des combats et des attaques malveillantes qui arrivaient ça et là. Combien de temps avant qu'un puriste ne reprenne la tête du groupuscule pour reprendre la guerre ? Combien de temps avant que l'ennemi n'arbore un autre visage ?
Il ne pouvait pas simplement devenir un homme comme un autre. Il ne pouvait pas non plus se laisser aller à croire qu'il serait toujours un bon sorcier parce qu'il l'avait été à Poudlard. Rien ne valait l'entrainement, rien ne valait le combat et la répétition pour être sûr d'être toujours bon sur le terrain. De cela il était à présent convaincu, et il ferait tout pour parfaire ses techniques - surtout qu'il avait perdu en agilité et en précision. "Ho oui ça me dit ! J'ai passé la journée en planque, j'ai furieusement besoin de bouger avant de sauter à la gorge de quelqu'un. Comment tu vas depuis ce matin ?" Il sourit, arquant un sourcil en prenant deux batons en bois dont un qu'il lança à Remus pour lui proposer un duel de ce genre. "Tu peux me sauter à la gorge, tu sais comme j'aime ça." Rétorqua-t-il avec un sourire amusé sur les lèvres, se mettant en place pour un duel avec son amant. Il savait qu'il avait de grandes chances de se faire battre mais il espérait pouvoir un peu tenir contre le lycanthrope - même si pour cela il devra user de ses charmes. "Je vais assez bien pour venir ici et frapper jusqu'à ce que je me sente meilleur." Dit-il refusant de reconnaitre tout ce qui le traverser.
Il le dirait - après. Pour l'heure, il voulait surtout frapper. "Ca fait longtemps que tu n'es pas venu t'entraîner." Il ne pouvait pas le nier - mais il l'entendait comme un reproche alors que c'était une simple constatation. Il s'en voulait de s'être laissé aller à être hors des combats aussi longtemps. Il avait voulu se faire croire que la guerre ne reviendrait pas, qu'il pouvait être comme tous les autres, mais la réalité était autre. Même si la guerre ne revenait pas tout de suite, il n'était pas comme les autres. Il brûlait de rage, de colère, d'envie de mordre. Il brûlait de ce besoin de se battre et s'oxir ses ennemis. Il voulait s'investir dans les duels du monde et les remporter. Il ne pouvait pas simplement vivre une vie tranquille - il se rendrait fou à être inactif. "Trop longtemps. Alors ne retient pas tes coups, Moons. J'ai besoin de retrouver la forme." Assura-t-il et il avouerait bien assez tôt à Remus la raison de cette détermination.

Mais avant cela, il se mit en position, et attendit deux secondes avant de lancer le premier coup et de parer avec le plus de précision possible en dansant autour de Remus comme il répondait aux coups que ce dernier portait.

oui : il le met à terre
non : il se fait mettre à terre
 

« N'essaye pas de me déconcentrer. Je suis ici pour te faire crier grâce ! » Que tu réponds avec un rire tout en attrapant le bâton au vol puis tu le fais tourner une fois, deux fois, afin de préparer tes poignets à ce qui va suivre. Parce qu'après une journée en planque alors tu n'es pas certain de ne pas être un peu rouillé, ton corps a besoin de bouger mais est-il prêt pour cela ? Tu vas pouvoir t'en assurer en faisant des mouvements amples pour t'empêcher toute blessure par la suite. Alors tu fais craquer tes genoux, ta nuque, tu bouges tes bras en même temps que le bâton qui passe de main en main parce que tu sais que lorsque Sirius va attaquer alors il ne sera pas tendre et tu lui es reconnaissant pour cela. Il ne l'a jamais été lors des duels, il te traite non plus comme son amant et l'amour de sa vie mais bien comme un adversaire, il ne recule devant rien pour gagner et c'est tant mieux, tu côtoies des mangemorts et des mages noirs et eux même se servent de magie sombre pour gagner, autant dire que si ils peuvent attaquer dans le dos alors ils ne se privent pas, tu dois être certain de pouvoir prévoir toute situation même les plus tordues afin de n'avoir aucune surprise. Parce qu'il suffit d'un instant d'inattention, d'une seule surprise pour finir à terre suite à un sortilège d'un vert mortel.

« Donc ça ne va pas. Qu'est ce qui te préoccupe ? » Que tu demandes avant de venir te mettre en position parce qu'il va attaquer, ce n'est qu'une question de seconde avant qu'il balance une série de coups pour évacuer la pression de ses épaules, que tu devines à sa façon de bouger. C'est comme si il avait du poids sur le dos, un poids qui refuse d'être enlevé pour ne moment et surtout pour qu'il l'ôte, il faudrait qu'il se relève et se tende davantage. Une chose imagée bien difficile à faire en réalité. Tu finis par hocher la tête et le premier coup part, le bruit des bâton vient briser le silence et vos paroles sont remplacées par le son de vos souffles court dû à l'entraînement. Une minute à frapper, tu ne saurais pas dire si cela dure autant mais à un moment tu te retrouves à terre, le dos contre le tapis d'entraînement et ton bâton échoué à côté de toi. Alors tu te relèves après avoir roulé sur le côté pour éviter un coup fourbe qui ne vient pas mais qui pourrait, toujours se méfier surtout quand on est auror et qu'on sait quel genre d'ennemi tu as en face de toi.

« Pas mal... T'as rien perdu. » Que tu finis par dire tout en prenant le bâton tout en cherchant des yeux une ouverture pour t'engouffrer dedans et essayer de le battre, de frapper de sorte à le faire chuter lui aussi. Ca fait longtemps que vous n'avez pas passé du temps ici à vous entraîner et tu réalises maintenant comme cela a put te manquer. T'entraîner avec Sirius est toujours un plaisir, car il est un adversaire doué, fin, qui ne se plaint jamais et qui sait repousser ses limites pour aller toujours plus loin, quitte à finir cassé en deux mais il ne conçoit pas l'entraînement autrement que comme ça, c'est ainsi qu'on apprend le mieux n'est-ce pas ? Surtout quand ça concerne les duels, assurément.

Oui/Non : Si tu trouves cette fameuse ouverture qui te permet de prendre le dessus sur ton adversaire.

Il mit Remus a terre en deux coups- soudainement vibrait en lui une adrénaline brûlante qui le fit sourire et le rendait ivre de plus. Il adorait la sensation du combat dans ses veines, l'impression d'être capable de tout - même du pire s'il le fallait - la sensation de puissance. La sensation de pouvoir. Il ne pouvait pas le nier, c'était sans doute l'émotion qu'il connaissait le mieux, qu'il avait appris à découvrir avant le reste - passant sous silence la frustration, la rage, les peurs et la tristesse. Il aimait le pouvoir, se glorifiait d'être capable de tout depuis qu'il était enfant. Cela faisait parti de l'éducation maladive d'Orion Black. Ses fils ne pouvaient pas simplement se contenter d'être de bons sorciers - ils devaient être des princes du monde magique là où il se sentait roi.
Alors la puissance était une seconde nature, une nécessité dans chacun des actes des Black - qu'importe ce qu'ils prétendaient, qu'importe qu'ils essaient de briser la roue de cette fatalité qui les rendait fou. Sirius mit Remus à terre et exulta de plaisir avant de laisser son amant se relever, ignorant sa question - pour l'instant. Il prit cependant le compliment, libérant son amant après un baiser volé sur son nez.

Il se redressa, repris son baton et continua à tourner autour de Remus qui cherchait une brêche. Il le savait, reconnaissant le mouvement de sa tête, de ses yeux qui ne lâchaient rien - mais il tenta de ne rien laisser passer, souriant avant de lancer un clin d'oeil à son petit ami. Il le laissa approcher - à moins que ce soit lui qui fit le premier pas - reprenant la joute et le jeu des batons qui frappaient l'un sur l'autre. Il ondulait, essayait d'être de plus en plus rapide et de plus en plus précis - mais rapidement il perdit le compte et ses pas se mêlèrent jusqu'à ce qu'il trébuche stupidement sur son propre pied. Une brêche pour Remus - et comme pour le féliciter de sa réussite, il osa répondre à sa question à ce moment là. "Je crois que je m'ennuie, Moons. Je crois que je commence à prendre racines, et je déteste ça." Admet-il, bien que l'idée lui fasse mal. Physiquement mal.
Il ne pouvait pas prendre racine - il ne pouvait pas s'arrêter de bouger, cela le rendrait ivre de vivre, ivre d'exister. Il ne savait pas s'arrêter - à cause de cela il avait pris des dizaines de mauvaises décisions. Mais maintenant il se sentait mieux, maintenant il était devenu meilleur. Maintenant il voulait prendre la bonne décision et ne pouvait pas simplement se contenter du Black Dog. Le bar fonctionnait bien - mais il prenait de moins en moins de plaisir à y verser des bières. "Je crois qu'il me faut plus. Je ne sais pas... Je ne sais pas où je serais bon, et je veux prendre la bonne décision." Rajouta-t-il finalement, reprenant la main dans leurs joutes.
 

C'est un combat de coq qui se déroule, de celui qui prendra le dessus parfaitement sur l'autre et qui parviendra à le mettre au tapis. Il n'est plus ton amant, tu n'es plus son amour, vous êtes seulement deux jeunes hommes capable de tout ou presque pour prendre le dessus sur l'autre dans ce duel amical où vous ne cherchez, cependant, pas à vous blesser. Tu en serais peiné qu'il sorte blessé de votre échange, surtout que ce n'est pas le but mais bien de simplement vous entraîner et profiter de ce moment. Depuis combien de temps n'as-tu pas combattu ton amant comme cela, avec un duel bonne enfant où tu as le sourire sur les lèvres malgré ton envie de remporter ce combat ? Ainsi il te fait tomber mais, bon joueur, tu te relèves non sans rire avant de tourner autour de lui comme un lion autour d'une proie. Ou comme un loup devant un lapin... La pensée te fait rire tout bas alors que tu serres davantage ton bâton, te préparant à attaquer ou te défendre si il venait à bouger. Mais Sirius est distrais, tu vois la presque chute avant qu'elle n'arrive et tu te décales de sorte à ce qu'il n'en profite pas pour attaquer dans une diversion grotesque. « Tu t'ennuies avec... Moi ? » Que tu demandes sans y croire, tout en fronçant les sourcils et en le regardant se redresser avec toute sa prestance, toute sa beauté.

Tu l'écoutes tout en évitant ses coups, profitant d'une brève ouverture pour lui coller une petite tape avec l'aide de ton bâton, sur ses fesses rondes que tu aimes tant. Tout ça avec un éclat de rire, parce que le bâton semble rebondir dû au muscle solide qui t'empêche de taper trop. Est-ce que au moins il a senti quelque chose ? « Tu veux reprendre des études supérieures ou postuler ailleurs ? » Que tu demandes après avoir pris le temps de réfléchir, tout en te redressant pour te concentrer un peu sur votre conversation. Et le regarder. « C'est le problème avec vous, les Black. Vous êtes bon en tout et le jour où vous devez choisir, c'est la panique ! » Dis-tu avec une sorte de fatalité et d'évidence, mais Orion a fait de ses fils des sorciers fantastiques et d'une puissance à couper le souffle. Sauf qu'il leur a aussi ôté le choix d'être mauvais et d'éliminer des passions, des matières, des domaines. Ainsi Sirius est bon en tout, en magie mais aussi avec les animaux fantastiques et même les potions, domaine qui n'était pas ton fort même si tu as largement réussie tes examens à force de travail et de révision. « Pourquoi ne pas venir au ministère ? La semaine prochaine, on organise une journée portes ouvertes. Les Tireurs, les aurors, les langues de plomb, les magizoologistes vont en profiter pour présenter leur métier et offrir une journée de formation en accéléré à chaque sorcier intéressé. Tu pourrais te découvrir une passion ou deux ! » Et c'est toujours bon d'essayer avant de se lancer, surtout quand on ne sait pas quoi faire.

Il leva les yeux au ciel devant la question naïve de son petit ami. Il savait - objectivement - que Remus n'était pas parfaitement sérieux. Parce que depuis leur onze ans il était une chose qui était certaine : quand Sirius était à ses côtés, il était heureux. Aucun ennui ne barrait le visage du Black, aucun doute ou aucune pensée qui ne soit pas taquine, mauvaise ou amusante. Remus était son univers, et lui ne trouvait rien de mieux qu'à graviter autour de lui pour illuminer leur monde.
L'ennui n'avait pas part dans leur relation - mais Remus n'était plus aussi disponible qu'à Poudlard, ce que Sirius comprenait. Il était heureux de voir son petit ami pouvoir jouir du métier qu'il avait toujours rêvé de faire. Il était un Auror doué, et pour l'heure personne n'avait réaliser qu'il était absent autour de la pleine lune et qu'il pouvait mordre quand il était agacé. Tant qu'aucun de ses collègues ne réalisait qu'il était un lycanthrope, alors il pouvait continuer son rôle. Sirius ne lui ôterait jamais cette possibilité - bien au contraire.
Mais cela ne signifiait pas qu'il pouvait simplement attendre qu'il revienne, assis à la maison après avoir fait le ménage et à manger. Il n'était pas homme à pouvoir se satisfaire de cela - il avait envie de bouger, de se battre, d'avoir sa part dans la marche du monde. Et rien pour l'heure ne le lui permettait plus. Il se sentait prêt à reprendre les armes - plus qu'avec son bar (une fierté, il ne le niait pas, mais malgré tout…) "Tu veux reprendre des études supérieures ou postuler ailleurs ?" Il lâche un rire - l'épaule à peine meurtrie par la touche de Remus. "J'allais pas en cours du temps de Poudlard, je vais pas y retourner aujourd'hui." Lâcha-t-il avec un rire dans la voix - parce que bien qu'il soit bon dans divers domaines (pour ne pas dire dans tout) Sirius détestait les cours. C'était bien ce qui l'ennuyait plus que le reste.

La malédiction des Black - il rit en entendant Remus, parce que le lycanthrope n'avait pas tord. Il tournait autour de lui, dansant presque d'un pied sur l'autre pour essayer de trouver une ouverture dans sa parade et pouvoir le toucher à son tour. Une malédiction - parce qu'aujourd'hui Sirius ne savait ce qu'il voulait faire. Ou il le savait mais il ignorait où le faire. Il voulait se battre, il voulait faire valoir son sens de la justice, il voulait mettre ses pouvoirs au service du monde sorcier et protéger ce qu'il aimait - les moldus, le punk, la liberté.
Il savait qu'il pourrait tout faire - à la limite de se soumettre à l'autorité d'un chef qu'il trouverait idiot. " Pourquoi ne pas venir au ministère ? (…)" Il arrêta tout mouvement, réfléchissant la proposition. Il savait qu'il aurait pu être Auror - s'il avait accepté de restreindre ses réactions et de retenir ses convictions. Il aurait pu être Langue de plomb mais l'idée de travailler avec Evan Rosier était juste révoltant. Il aimait les animaux fantastiques mais moins de simplement les soigner et les nourrir.
Mais pourquoi pas - après tout - ce serait toujours un point de départ. "Tu pourrais accepter de travailler avec moi ?" Demanda-t-il avec un sourire en coin - une manière d'accepter la proposition. "Ca peut toujours être un point de départ. Si quelqu'un est assez déraisonnable pour m'avoir dans l'équipe, alors peut être que je peux me lancer."


 

« C'est vrai que Monsieur pouvait jouir d'une excellente mémoire sans aller en cours. » Dis-tu avec une fausse jalousie mais pourtant en trouvant cela parfaitement injuste. Tu as dû faire tous les cours de Poudlard sans jamais les rater tout comme Lily, avalant des quantités astronomiques d'informations pour ne rien rater, pour avoir les meilleures notes, pour vous imposer comme des élèves exemplaires. Sirius et James eux pouvaient réussir en ratant la moitié des cours, ce qui était parfaitement injuste et encore aujourd'hui, tu leur trouves un avantage en magie que la plupart des gens n'ont pas. Foutu talent, la preuve cependant que cela ne mène pas à une carrière toute prête. Tu voudrais aider ton amant mais tu n'en as pas le pouvoir, il est seul dans le brouillard de sa vie, de ce qu'il veut faire. Toi tu soutiens, tu es là, tu conseilles mais concernant ce qu'il veut faire réellement alors il est seul juge. La seule chose que tu sais c'est que le ministère recrute et qu'il y a un panel de métiers disponibles, il y aura bien dans le lot quelque chose qui pourrait lui plaire non ?

« Avec toi... » La réponse reste un moment en l'air, te laissant le temps de réfléchir. Pourrais-tu travailler avec lui ? Lui qui est si doué, sans te sentir menacé alors que tu as tant donné pour avoir cet uniforme que tu portes fièrement ? Pourtant tu ne sens rien qui te tord le ventre, aucune jalousie ou malice mais seulement l'envie de l'aider. « Je crois oui. » Que tu finis par dire avec un sourire en coin, rassuré de te rendre compte encore une fois que votre relation est si saine que tu ne te sentirais même pas menacé par Sirius malgré ses talents certains. « Mais peut-être pas en binôme. Je ne suis pas certain de le retenir si quelqu'un te fait du mal. » Il saura de qui tu parles, de ton Dante qui deviendrait fou de voir son amour, ton amour aussi, être touché et attaqué. Rien de mieux pour que ton visage soit dévoilé tout autant que ta nature profonde. « Tu peux essayer, ça ne te coûte rien. Et quand tous les chefs se battront pour t'avoir car tu auras envoyé la moitié des candidats au tapis, tu auras le luxe de choisir. » Parce que tu ne doutes pas que ton amant est doué et qu'il va se faire remarquer, Sirius se fait toujours remarquer quoi qu'il fasse.

C'était plaisant - pour la première fois de sa vie, Sirius se sentait en confiance, l'esprit apaisé et l'émotion en contrôle. Il avait besoin de mouvement, de plus, de sentir l'adrénaline lui brûler les veines à nouveau mais c'était différent des fois précédentes. Il n'était pas épris de colère, de rage, de frustration ou de vengeance. Il n'avait pas envie de sang comme auparavant - avant, il vibrait d'envie de voir l'hémoglobine de ses ennemis sur ses phalanges, glissant jusqu'au sol pour marquer les rues de sa colère. Il rêvait d'entendre leurs souffles agonisants - il se sentait puissant de savoir qu'il en était capable, qu'il avait ça en lui. Il avait ce monstre, tapis dans un coin de son esprit qui n'attendait rien de mieux que de détruire pour se sentir vivant.
Peut être que tous ces mois de combat contre lui-même avaient finalement servi. Peut être qu'il avait fini par vaincre cette chose qui se trouvait en dedans et qui risquait de le dévorer entièrement. Aujourd'hui il voulait se battre parce qu'il s'en savait capable, qu'il avait besoin de mettre son pouvoir au servir du monde, pour rendre ce dernier meilleur. Il voulait avoir sa part - être soldat à défaut d'être justicier.
Au moins à présent il faisait la différence.

Je crois oui. Il sourit, heureux de savoir que Remus aussi était arrivé à cet endroit. Là où la confiance entre eux surpassait le reste. Ils avaient trouvé leur équilibre, pouvaient s'écouter et s'entendre sans se laisser dévorer par leurs angoisses ou leurs peurs. A présent, ils étaient ensemble - vraiment ensemble, sur ce pied d'égalité où ils savaient qu'ils avanceront à deux. Et Sirius se sentait mieux, grandit, et capable de l'impossible. C'était nouveau pour lui, cette sensation de puissance - éprise de quelque chose de si pure et solide à la base qu'il en était retourné. Il était capable de tout, parce que Remus croyait en lui. Parce qu'il croyait en Remus. Mais peut-être pas en binôme. Je ne suis pas certain de le retenir si quelqu'un te fait du mal. Il lâcha un rire - On ne me fait pas mal facilement. Assura-t-il, parce que malgré tout sa confiance exacerbée était toujours là. Mais il comprenait - il savait que le loup ne le permettrait pas.
Ils étaient imbattables ensemble, mais ils étaient dangereux aussi - et ils ne pouvaient pas prendre ce risque. Tu peux essayer, ça ne te coûte rien. Et quand tous les chefs se battront pour t'avoir car tu auras envoyé la moitié des candidats au tapis, tu auras le luxe de choisir. Il sourit en biais - espérant presque que la chose se passe ainsi. Le choix du roi alors. Je note de ne pas rejoindre les Aurors - de toute façon je ne suis pas sûr que Mia aurait envie de m'avoir dans son équipe. Et sa mère adoptive savait parfaitement le genre de sorcier qu'il était - elle savait aussi tous les défauts qu'il portait et qui ne ferait peut être pas de lui un bon auror.

Et toi, Moons, comment tu vas ? demanda-t-il finalement, continuant les parades. Est-ce que tu as... tu sais, croisé d'autres chiens égarés ? demanda-t-il, espérant se faire assez discrets dans ses paroles pour que personne autour d'eux ne comprennent vraiment où il voulait en venir.

 

Certes Sirius est quelqu'un de solide qui ne tombe pas facilement cependant tu connais Dante et le caractère du loup quand on s'en prend à ceux qu'il aime. Et tu ne veux pas de ça, faire prendre des risque à quelqu'un, à ton amant, prendre des risques toi même. Tu joues avec le feu depuis toujours, loup-garou non déclaré qui se transforme loin du ministère, les conséquences seraient horribles si tes supérieurs savaient et surtout si quelqu'un te dénonçait. Autant dire qu'il vaut mieux éviter cela et rester loin de ton amant, d'un binôme ou même de l'idée certes plaisante, mais risquée, de faire un duo même pour une seule et unique mission. « Mia serait bien consciente de tes capacités mais aussi de ton côté chien fou ! » Que tu réponds avec un rire sonore, parce qu'il est certain que sa mère d'adoption ne serait que trop consciente de ce que Sirius est capable de faire, tout en sachant qu'il peut faire rater une mission juste parce qu'il aura voulu trop en faire. Et le mot d'ordre des aurors c'est justement de ne pas vous rater, vous devez être impeccable quoi qu'il arrive car l'arrestation des mages noirs en dépend.

« Ca va tu sais, toujours ! » Et la fin de ta phrase est marquée par le bruit du bâton qui s'entrechoque à celui de ton amant. Un coup, deux coups et voilà que tu évites une de ses parades pour te reculer un peu et bouger tes épaules afin de les faire craquer. Sa question en te surprend pas et tu l'attendais même plus vite mais il semblerait que Sirius ait fait preuve de patience encore une fois. Une chose que tu trouves toujours agréable, car en allant mieux et en changeant psychologiquement, ton amant a su aussi te laisser un peu d'espace pour réfléchir et mettre de l'ordre dans ce que tu veux ou pas, pour mieux lui répondre quand la question tant attendue est posée. « J'ai rencontré le compagnon de Morr' en allant au bar où il travaillait. C'est un type gentil... Mais qui semble aussi perdu qu'elle. Pas que ce soit surprenant quand on sait dans quoi ils vivent et dans qu'elle condition. » Autant dire comme des miséreux, tel tous les lycans qui se retrouvent à la rue et qui ne peuvent pas cacher ce qu'ils sont. « Je suis aussi tombé sur un jeune homme à pré-au-lard. » Un professeur dont tu ne peux rien dire. « Il était avec des élèves de Poudlard... Il avait la rage dû à la soirée approchant. Ce qui n'est pas étonnant, quand on est seul on... Se contrôle moins bien. » En témoignes les cicatrices que tu portes dû aux transformations tout seul. « Tous des solitaires. Perdus, oubliés... Sauf que je ne suis pas certain de ce que je pourrais leur apporter. Morr' a parlé d'une chose mais... C'est délicat de l'aborder ici. » Autant dire que tu crains les oreilles indiscrètes, c'est que le lieu grouille d'espions du ministère.

Il sentait la transpiration couler sur sa joue. Les muscles de son corps tiraient sous l'effort qu'il donnait depuis un moment - et le duel au corps à corps contre Remus n'aidait en rien à calmer les battements de son coeur. Sirius aimait l'effort et il ne s'en cachait pas - il suivait un entrainement assez régulièrement, reprenant cette habitude qui lui permettait de mieux canaliser ses émotions et ses réactions. Il souffla durement, se remit en position, continuant à répondre aux attaques de Remus en rythme. C'était naturel, presque facile, de se battre contre le lycan. Presque - parce que Remus était malgré tout rapide et puissant, capable de le mettre à terre en un coup s'il le désirait vraiment. S'entrainer avec lui était cependant parmi les choses que Sirius préférait. Il se sentait alors proche de son petit ami, totalement éveillé et conscient des mouvements et de la respiration du lycanthrope; Capable de deviner ses gestes et ses intentions sans avoir à lui parler.
Il adorait le voir bouger de la sorte. Mais cela l'épuisait aussi - parce qu'il n'aimait pas perdre et qu'il se battait comme un beau diable pour éviter que cela n'arrive. J'ai rencontré le compagnon de Morr' en allant au bar où il travaillait. C'est un type gentil... Mais qui semble aussi perdu qu'elle. Pas que ce soit surprenant quand on sait dans quoi ils vivent et dans qu'elle condition. Il grimaça - il se doutait qu'il y avait des créatures souffrant de leurs conditions dehors. Rejetées par la société, exclues et traquées. Obligées de se cacher dans des lieux immondes pour être certains de survivre. Comme des foutus animaux. Ils ne peuvent pas rejoindre le Drunk Broom ? demanda-t-il finalement, véritablement inquiet de l'avenir de ces créatures. Sans doute parce qu'il voyait que Remus s'inquiétait aussi.

Je suis aussi tombé sur un jeune homme à pré-au-lard. Arquant un sourcil, Sirius frappa une fois encore avec son baton - peut être avec un peu plus de force. Il était avec des élèves de Poudlard... Il avait la rage dû à la soirée approchant. Ce qui n'est pas étonnant, quand on est seul on... Se contrôle moins bien. Et Sirius savait bien l'effet que pouvait avoir la lune sur le loup. Il pouvait le reconnaitre chez Remus quand la lune approchait - il n'avait pas même besoin de son calendrier, les réactions de son petit ami étaient assez parlantes pour cela. Tous des solitaires. Perdus, oubliés... Sauf que je ne suis pas certain de ce que je pourrais leur apporter. Morr' a parlé d'une chose mais... C'est délicat de l'aborder ici. Il regarda autour de lui, avisa les sorciers qui commençaient à se faire nombreux. On peut peut être... laisser là l'entrainement, et rentrer ? J'avoue que... Je rêve d'une douche, et tu m'as mis K.O. Admit-il en souriant, laissant son baton tomber près de lui. Comme ça on pourra... continuer cette conversation plus au calme. Malgré tout, il voulait en parler à Remus. Il avait toujours cette sensation d'importance, d'urgence dans la gorge qui lui faisait dire qu'il se jouait là quelque chose de capitale. Il ne savait quoi, mais il avait hâte de l'explorer.

 

La question de ton amant est légitime cependant parce que vous vous entraînez et qu'il n'attend qu'une ouverture pour prendre le dessus sur toi, tu attends avant de lui répondre. Tu esquives, évites, ses coups et bientôt tu sens la fatigue tirer tes muscles, signe que ton corps commence à souffrir du traitement que tu lui imposes. C'est vrai que tu ne pensais pas finir la soirée comme cela mais tu ne t'en plains pas, parce qu'au moins ça t'évite d'être courbaturé à cause d'une journée penché sur des dossiers longs comme le bras, que tu dois rendre dans les temps. « Ils peuvent mais ils ont mauvaise réputation à cause de... » De Greyback, chose qu'il ne peut pas prononcer de vive voix. Parce que tu as appris à te méfier de tout le monde et surtout de ceux qui font genre de ne pas écouter, ce sont souvent les pires et surtout les plus curieux. Autant dire que tu préfères parler de ça chez vous, pas ici. Heureusement ton amant semble comprendre et tu le vois baisser sa garde une fois, deux fois, signe qu'il fatigue autant que toi mais qu'il saisit que tu veux poursuivre cette conversation à la maison.

« Une douche oui... Et des pâtes ! » Que tu finis par lâcher dans un rire avant de sortir ta baguette pour ranger l'endroit que vous avez utilisé. Tu es en nage et tu as hâte de te retrouver sous le jet d'eau brûlant pour savourer cette douche promise. Alors tu enfiles ton haut que tu as abandonné et tu reprends tes affaires tout en attendant que ton homme fasse de même. Bien vite vous vous retrouvez dans la rue et ça vous permet de transplaner jusqu'à votre appartement, devant la porte fermée car Marlène n'est pas encore rentrée de sa garde. Tu ouvres à l'aide de la magie puis tu verrouilles derrière vous. Tu lances un sortilège pour allumer les lumières, ranger vos affaires, mettre de l'eau à chauffer sur le feu. Autant dire que tu aimes te servir de tes mains mais parfois la magie aide beaucoup, surtout après une journée de boulot à te sentir cassé une fois rentré. Sans un mot tu rejoins la salle de bain en sachant que Sirius va en faire de même. Mais alors que tu commences à te déshabiller pour rejoindre la douche, tu te tournes vers lui. « Je crois que la meute de Greyback traverse une sorte de crise... Plusieurs de ses membres ont fuit et les autres essayent de les traquer. » Tu commences comme cela. « Et je crois que pour toute réponse, il essaye de transformer des jeunes sorciers qu'il pourra récupérer. Celui que j'ai croisé à Pré-au-lard n'était pas... Pas comme les autres. Il était perdu, en proie à une rage propre à ceux qui ne contrôlent pas leur condition. On dirait qu'il a été transformé et lâché comme ça dans la nature. » Tout en disant cela, tu ôtes les derniers vêtements qui partent dans la panière dans un tir parfaitement maîtrisé si ce n'est une chaussette qui tombe à côté. « C'est comme si il préparait quelque chose. Les transformations se multiplient, les attaques aussi... Je ne sais pas ce qu'il a dans la tête. Il est tellement étrange, tellement dangereux... » Et il va tous vous mettre en danger, vous les créatures qui n'aspirent qu'à une vie tranquille.