Les premiers rayons du soleil s’infiltrent à travers les rideaux tirés, apportant une certaine douceur à la pièce. Me réveillant doucement, j’observe rapidement la pièce où je me trouve, reconnaissant alors les lieux pour m’y être rendu plus d’une fois. Remontant légèrement le drap sur mon corps nu, je me tourne alors pour repérer la silhouette encore endormie à mes côtés. Venant me coller légèrement à lui, un petit sourire sur les lèvres, je laisse mes doigts parcourir son corps, frôlant doucement son côté afin de lui procurer quelques frissons, ce qui me fait sourire, amusée.
- Bonjour mon cher. J’espère que vous avez bien dormi et que vous n’êtes pas trop fatigué de cette nuit.
Un air taquin se glisse sur mes lèvres, observant Charlie à mes côtés. Charlie. Ça fait un petit temps que je le connais maintenant. Nous discutons plutôt bien et un soir, ça a dérapé, alors que mon petit ami se trouvait dans les draps d’une autre. Nous sommes donc devenus des plans culs, se voyant quand il ressent l’envie, ou que je me sens seule. Parfois, je me dis que je devrais arrêter avec mon petit ami. Après tout il ne m’apporte rien, hormis d’éviter ma solitude. Mais je me dis que peut-être qu’avec Charlie… il pourrait y avoir plus. Etre des plans culs réguliers, sans forcément avoir d’attache. Mais juste passer du bon temps tout simplement. Peut-être que je pourrais lui en parler un jour. Après tout, j’arrive davantage à me sentir moi, sans besoin d’être cette petite fille modèle, quand je suis avec lui.
Me levant, je tire sur les draps afin de me cacher, dévoilant ainsi sa nudité, que je ne me lasse pas d’observer. Je me rends dans sa petite cuisine afin de nous préparer quelque chose pour nous réveiller.
- Tu veux manger un petit quelque chose ? A moins que tu ne préfères passer du temps ensemble au lit.
Une idée qui ne me déplairait clairement pas. Je retourne alors me mettre près de lui, restant dans les draps, m’asseyant à ses côtés.
- Merci de m’avoir accepté cette nuit.
Il sait que c’est important pour moi, de ne pas être seule.
PRETTYGIRL
Charlie Croupton
Ordre de Merlin - Arès
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Sujet: Re: Un bon moment ft Charlie Dim 18 Aoû - 9:30
Une seule pensée m'avait traversé l'esprit alors que mes doigts courraient sur la peau laiteuse de Joyce et que mes lèvres s'emparaient des siennes, sans sommation. C'était le fait pur et simple que Dean soit pas présent dans l'appartement que je partageais avec lui, à l'heure actuelle. Et que notre don, qui au début avait comporté quelques ratés, avait vu ceux-ci, rapidement disparaître, ceci étant. Alors, quand le corps nu de l'ancienne Serpentard s'était lové dans mes draps, j'avais fait en sorte que mon meilleur ami, -que je considérais même comme étant plus que ça-, ne soit pas agressé par quelques images parasites. Ç'aurait été quelque peu discourtois. Aha.
C'était pour notre bien. Autant pour lui que pour moi. Même si, quand je dormais, j'avais toujours l'impression d'être connecté. Ça s'arrêtait jamais, pratiquement. C'était comme un flot d'informations en continu, d'émotions et de sensations. Une vague parfois dévastatrice d'humeurs dissonantes dont je ne savais parfois pas à qui, elles se devaient d'appartenir. Dean ou moi ? Moi ou Dean ? J'en avais aucune strangulot d'idée. Or, ce que je savais en revanche et ce que j'éprouvais en ce moment ... c'était la timide morsure du soleil et la pulpe des doigts de la jeune femme dont j'avais révéré la silhouette hier soir. Fronçant légèrement mes sourcils, je ne pus réprimer un sourire, mon regard sombre toujours fermé.
... j'étais peut-être un poil chatouilleux. Je disais bien peut-être, hein. Ouvrant un œil cette fois-ci, j'entendais alors la voix distincte de Joyce à travers la brume de mon sommeil. Et son allusion au fait que ... nous n'avions pas été des plus sages cette nuit. La faute au fait, que nous nous retrouvons parfois. Parce qu'elle, elle se sent délaissée par un con qui ne la voit pas comme il le faudrait. Peut-être, est-ce que je l'utilise un peu comme ça aussi ? Pour passer le temps ? Quand, j'ai pas besoin de poser de mots, sur ce que chacun comprendrait comme étant de la solitude.
Au pire, on se complaît dans notre arrangement tacite, non ?
- ... attends. T'oses éroder mon égo de bon matin ? Je suis même pas encore réveillé Joyce. Soufflais-je dans un rire, avant de quelque peu me redresser, me frottant le visage. N'ayant pas le temps de conserver la draperie, vu que la blonde l'embarque vers la cuisine ouverte.
Pinçant mes lèvres, je me penche en avant pour récupérer mon boxer sombre et l'enfiler, avant de la voir revenir de nouveau vers moi. Moi, j'étais clairement pour bouffer un petit truc mais ... force était de constater que j'accueillais une nouvelle fois, la jeune femme auprès de moi. Lui offrant alors, mon sourire de renard, et le fait pur et simple que cette fois-ci, la brume du sommeil encore présent dans mon esprit s'était dissipée et que ma foi, j'étais bel et bien réveillé.
- ... j'avoue que j'ai clairement la dalle. Mais, y'a moyen que pas loin de l'appart', y'a une boulangerie à la consonance française. C'était ce qui se disait dans le quartier et j'y avais pas encore goûté. Et Joyce ... ne me remercie pas, d'accord ? Y'a pas besoin que tu me dises ces mots. Okay ? Son petit ami était un fumier. Enfin, 'petit ami', j'émettais quelques réserves, hein. ... t'es la bienvenue. Même seulement pour parler, tu sais. Y'a pas besoin de me demander.
En offrant mes derniers mots, je venais embrasser son front. Elle était touchante dans sa détresse, la jolie blonde. Et, dans sa solitude surtout. Qui lui collait au derme comme une seconde peau, malheureusement.