Ca fait deux jours que tu n'es pas rentré chez toi, refusant tout sec de croiser Helen pour en discuter ou simplement pour faire comme si rien n'était. Car justement ce n'est pas rien, tu as des centaines de questions qui tournent encore et encore dans ton esprit, te torturant pour te faire imaginer le pire et surtout toutes les choses qui te font te remettre en question mais aussi toute ta vie, tes choix. Ca te fait mal et parce que tu détestes ça, la première nuit tu es allé à l'hôtel et la seconde, tu l'as passée chez Euphémia car tu t'es réfugié chez ta meilleure amie pour lui parler de tes problèmes, de ce qui se passe dans ta vie. Elle t'a demandé de ne pas faire le con... Qu'est ce que ça peut bien vouloir dire ? Ne pas revoir June ? Ne pas divorcer ? De pas tout plaquer ? Pourtant la première idée qui t'a traversé l'esprit c'est justement de demander le divorce. Comment pourrais-tu rester avec Helen quand tu sais ce que tu sais maintenant ? C'est trop t'en demander, surtout qu'il n'y a qu'un arrangement entre vous et plus d'amour. Est-ce qu'il y en a déjà eu ? Là aussi tu en doutes... Tu ne crois soudainement plus en rien. Si ce n'est au fait que ta femme s'est rendue stérile et que tu le prends comme un aveu de son dégoût pour toi, au point de refuser de porter ton enfant. Adriel semble avoir été un coup de chance... Il n'aurait jamais dû naître.
Et tu ne veux pas non plus voir ton fils qui va prendre le parti de sa mère ou du moins essayer de te raisonner alors tu as écrit une lettre à June sans trop y croire, te doutant qu'elle sera occupée ce soir là car si tu te souviens de ce qu'elle t'a dit, elle a un entraînement important demain. Mais tu as envie de la voir, beaucoup. Et sa réponse n'a pas tardé à ta grande surprise, apportant avec elle son adresse et l'invitation à la rejoindre chez elle. Surpris mais ravi, tu as fini par transplaner pour arriver dans son quartier une fois ta journée terminée et ta douche prise, dans la salle de repos mise à disposition des Tireurs. Heureusement tu as toujours cinq costumes de rechange dans ton bureau au cas où une crise se déclarerait et que tu sois obligé de rester au ministère pour travailler. Ainsi tu as de quoi déserter le manoir Mulciber pendant un moment si tu le veux. Tu n'es pas encore décidé de la marche à suivre et de ton envie ou pas de rentrer chez toi. Pour le moment, tu veux juste voir June.
Épuisé à force de tergiverser et de verser quelques larmes, tu ne réalises pas que ta mine des défaite et tes yeux rouges quand tu toques à la porte de son appartement. Tu es propre mais en dehors de ta tenue impeccable, on voit directement que ça ne va pas. Vas-tu lui en parler ? Tu ne saurais dire, mais quand la porte se déverrouille et s'ouvre sur ton amante, tu parviens simplement à lui offrir un sourire en coin. « Bonsoir, June. » Que tu lâches dans un souffle tout en réalisant que tu dois faire peine à voir. Et tu n'as même pas pensé à apporter du vin. « Je te dérange ? Je peux repasser une autre fois. » Et tout en disant cela tu vois un chat se glisser entre ses jambes pour t'approcher. Le genre matou gris au regard bleu, magnifique mais qui instantanément te juge dès qu'il te voit. Comme si tu étais sur ses terres, toi le sale pleutre qui ose venir troubler son repos.
Sujet: Re: Nouvel horizon - June & Bart Dim 6 Oct - 0:09
Tu devais avoir un régime irréprochable, un style de vie qui devait coïncider avec la reprise des entrainements et du tournoi national qui avait commencé. Un match, gagné par les Flêches. Mais un match ne faisait pas tout, surtout pas alors qu'en face les Flaquemates avaient toujours autant de popularité. Alors elle faisait de son mieux - elle se permettait une soirée dans la semaine, le dimanche soir - parce que le lundi et le mardi étaient des journées offertes aux joueuses. Assez de temps pour pouvoir se mettre à l'envers avant de te remonter pour remonter sur un balai. Tu vas pas t'en plaindre - tu aimes ton boulot, tu aimes encore plus ton existence avec Cardan comme colocataire. Parce que ton meilleur ami sait se mettre à l'envers - et que ça l'aide aussi à se rendre créatif. Autant en profiter aussi. Et le reste du temps, tu continues à travailler ton endurance avec ton amant. Celui qui est mariée à la patronne de ta patronne. T'as encore du mal à y croire - mais manque pas d'en sourire quand tu t'y arrêtes deux minutes. Les nuits que tu passes près de Bart sont délicieuses pour ne pas dire parfaites. Elles le sont de plus en plus - se font plus nombreuses à mesure du temps, comme apparemment vous êtes pas capables de rester loin l'un de l'autre bien longtemps.
En général, cela étant, vous vous retrouvez à l'hôtel. Parce que tu as Cardan. Et que lui il a sa femme. Autant de bonnes raisons de se faire offrir des nuits à l'hôtel - ou d'offrir, parce que tu vas pas prétendre qu'il donne toujours de sa poche. T'es sa maitresse, t'es pas une vélane en chaleur - alors parfois c'est toi qui offre. Ce qui est plus étonnant, c'est quand tu vois ta chouette qui apparait à la fenêtre ce soir-là, frappant contre la vitre. Tu lui ouvres pour découvrir une lettre froissée. Sur le papier abîmé, quelques mots griffonnés rapidement. Une question, simplement, une signature rapide. "Qui c'est ?" que te demande Cardan à l'arrière, essayant de regarder par dessus ton épaule - alors qu'il est passé là pour récupérer un thé avant de retourner dans son coin atelier. Autant dire - le salon qui est changé en atelier géant à l'approche de son exposition. "Ta gueule. Bart arrive, alors sois sage." Tu lâches, répondant sur la même feuille avant de relancer la chouette.
Tu doutais pas, alors, que ton amant allait arriver. Et tu peux pas t'empêcher de sentir l'inquiétude se faire un chemin dans ton ventre. En attendant, tu fais bouillir de l'eau, tu sors deux gâteaux qu'il vous reste, et tu t'assures que vous avez de quoi manger dans le frigo. Un poulet rôti et des frittes - que tu sors pour les remettre dans le four pour les réchauffer. Un repas oublié par Cardan sans doute -un truc qu'il fait souvent quand il créé. Ca tape à la porte, et tu t'y jettes pour inviter ton amant à entrer. "Bonsoir, June." Tu t'arrêtes une seconde - il est magnifique, élégant comme toujours, mais son regard te glace. Rougit par les larmes qu'il n'a pas pu contenir. "Je te dérange ? Je peux repasser une autre fois." Tu fronces les sourcils, avant de réaliser que t'as pas bougé en quelques secondes. Avant de prendre sa main - et de le tirer à l'intérieur de l'appartement. "Dis pas n'importe quoi, je t'ai bien dit de venir non ?" Dis-tu avant de refermer la porte. "Par contre c'est le bordel - la faute de Cardan, il prépare sa future exposition. Fais pas attention à lui, il va s'enfoncer dans sa création et va oublier le reste du monde dans trois minutes." Expliques-tu en faisant un geste vers ton meilleur ami - ce dernier s'est créé sa bulle sans bruit d'où tu devines arriver un brin de la musique qui sort de sa radio ensorcelée.
"T'as faim ?" demandes-tu en l'attirant vers la cuisine. L'appartement se fait pas grand - suffisemment pour deux, sans pour autant vous isoler dans des pièces. Sauf dans les chambres. "Ou soif ? J'ai préparé un thé. J'ai supposé que… si tu voulais venir ici c'est que ça n'allait pas. Et apparemment j'ai pas tord."
Bartholomew K. Mulciber
Chef des Tireurs d'élite & Magenmagot
Messages : 109
Sujet: Re: Nouvel horizon - June & Bart Ven 25 Oct - 1:29
Tu marches vite, combattant les affres de la pluie qui commence à tomber sur toi par petite vague, le brouillard qui menace de t'envelopper et d'empêcher chaque son de venir jusqu'à tes oreilles. Prudent dû aux effets de la guerre sur ton quotidien, tu ne sais plus marcher sans vérifier deux fois derrière toi que personne ne te suive, comme un réflexe. Puis tu arrives et plus rien ne compte si ce n'est cette porte qui cache la seule femme que tu veux voir à cet instant. La lumière perce au niveau du sol et tu devines le lieu comme vivant, joyeux. June ne t'a pas cachée qu'elle ne vivait pas seule mais avec son meilleur ami Cardan, un artiste peintre ou musicien, tu n'as pas tout retenu car vous étiez occupé à autre chose et puis vos retrouvailles brèves vous empêchent de parler davantage de vos vies. Quand vous vous croisez c'est pour vous sauter dessus, tu as mis sur l'attirance et le plaisir qu'elle te fait ressentir ce besoin de la revoir de plus en plus. Plus souvent, plus régulièrement, plus longtemps. Mais tu vas bientôt devoir te rendre à l'évidence, elle te rend vivant alors que tu te pensais en sommeil de ce côté là aussi, comme en repos et surtout incapable de réveiller cette partie de toi même. Sauf qu'elle est bien là, bien réveillé, bien vivante.
Tu finis par taper sur la porte et attendre pas longtemps mais une éternité pour toi. Jusqu'à ce qu'elle s'ouvre et que ton amante apparaisse devant toi tel un ange venu du ciel. Soudainement ton cœur bat plus vite et te réchauffe, alors que tu semblais être plongé dans un bain glacé depuis deux jours. Elle attrape ta main et t'attire dans l'appartement. Tu réalises comme tu avais froid alors aussitôt tu ôtes ta veste que tu déposes sur un porte manteau pour dévoiler ton uniforme de chef des Tireur, cependant mouillé dû à la pluie qui tombe dehors sans cesse. Pas fort mais assez pour tremper un idiot comme toi qui marche dans la rue alors que tu pourrais transplaner. « J'me fou du bordel, tu sais. » T'es pas là pour juger et au moins le lieu est vivant, pas comme chez toi ou à cause des règles strictes de Helen, ton lieu de vie ressemble à un bloc opératoire. Rien ne bouge, rien ne dépasse. Tu vois le jeune homme avec un pinceau dans la main gauche, il ne te dit rien et ne te voit même pas. Le chat à ses côtés, observant la toile comme si il y comprenait quelque chose. « Ce sont ses tableaux qu'on a vu à la galerie ? » Dis-tu en faisant référence à vos retrouvailles dans cette galerie où y avait des photos mais aussi des peintures.
Tu la suis jusqu'à la cuisine tout en ôtant aussi ta veste de Tireur pour finir en tee-shirt, ayant le sentiment d'étouffer dans cette tenue que tu as porté toute la journée. « Un thé ce sera parfait. J'ai pas faim mais si tu n'as pas dîné, ne te prive pas pour moi. » Dis-tu en t'adossant à l'évier pour observant devant toi une toile que tu devines être celle du jeune homme dans l'autre pièce. Sans en comprendre le sens, pas que le dessin soit clair. C'est de l'art abstrait après tout, le genre à te faire davantage réfléchir et penser plutôt qu'à t'expliquer la vie ou ce que tu vois devant toi. « Ouais c'est pas la joie... J'savais pas où aller et j'avais envie de te voir. Ca fait 2 jours que j'suis pas rentré. Hier, j'ai dormi au bureau. » Que tu dis avec un vague sourire triste, tu ne pourras pas toujours fuir ta maison mais pour l'instant tu n'as pas la force d'affronter ta femme. « Helen a enchaînée les malaises ces dernières semaines jusqu'à finir à St Mangouste. J'ai demandé au médicomage si elle pouvait être enceinte ou.... Pas qu'il aurait été d'moi mais bon. » Haussement d'épaules, révélation d'une relation qui n'a plus rien de physique depuis des années. « Le médecin m'a appris que ma femme était stérile. Et à force de cuisiner Helen et bien elle m'a appris qu'elle s'était infligée une stérilisation forcée à l'aide d'une potion et que Adriel n'aurait jamais dû exister. Qu'il est passé entre les mailles du filet, si tu préfères. » L'air détaché que tu prends ne coïncide pas avec tes yeux d'un rouge vif dû à ces révélations mais tu ne sais pas comment réagir. « Elle refuse de me dire pourquoi alors j'préfère en conclure que je la dégoûtais au point de se rendre stérile pour ne pas porter mes enfants. Et que ce mariage arrangé a été un désastre dès le jour même où il a été décidé. »
Sujet: Re: Nouvel horizon - June & Bart Dim 27 Oct - 23:04
"Ce sont ses tableaux qu'on a vu à la galerie ?" Tu opines - "Pas seulement. Il y avait aussi les photos d'une autre de nos amies." Parce que vous êtes un groupe soudés de sorciers amateurs d'art et de beauté, vous êtes du genre à vous soutenir à vous rendant dans les vernissages et les soirées de remise de prix. Tu y as rencontré Bart une fois - mais t'espères que la chose se reproduira à l'occasion. Notamment pour la prochaine exposition de Cardan. Il y travaille jour et nuit ces derniers temps, manquant de dormir ou de manger quand il le faudrait. C'est pourquoi t'aimes mieux vivre avec lui - ca te permet de prendre soin de lui, puis de lui imposer le rythme des repas et des entrainements que tu as. Tu dois manger à heure fixe et pas n'importe quoi - alors Cardan fait pareil et t'es sûre qu'il a tout ce qu'il lui faut pour tenir correctement. "Un thé ce sera parfait. J'ai pas faim mais si tu n'as pas dîné, ne te prive pas pour moi." Tu opines, faisant signe à Bart de te suivre côté cuisine. Cette dernière est ouverte, permettant à ton amant de s'assoir sur un des tabourets pendant que tu sers le thé - et que tu termines de préparer ton assiette. Du poulet, des pommes de terre et des haricots verts. Rien de trop gras, beaucoup de protéines, et de la sauce pour compléter le tout. T'as beau être une rebelle, tu tiens à ton poste à la ligue de Quidditch et ferais rien qui te ferait perdre ta place. Pendant que tu termines de préparer tout cela, tu le questionnes sur sa présence. Ce qui est assez étonnant pour que ce soit notable. "Ouais c'est pas la joie... J'savais pas où aller et j'avais envie de te voir. Ca fait 2 jours que j'suis pas rentré. Hier, j'ai dormi au bureau." Etonnée, tu le regardes avec de grands yeux. Tu doutais pas que son mariage n'était pas parfait - après tout il couche avec toi - mais de là à éviter sa maison pendant deux jours… "Helen a enchaînée les malaises ces dernières semaines jusqu'à finir à St Mangouste. J'ai demandé au médicomage si elle pouvait être enceinte ou.... Pas qu'il aurait été d'moi mais bon." T'es pas certaine d'être prête à l'écouter parler de sa femme - mais enfin, tu le laisses faire quand même. Tu restes attentive, le laissant sortir ce qu'il doit - parce qu'il est bien trop mal en point pour que tu ailles râler sur ce fait. T'as beau donner l'impression d'en avoir rien à foutre, tu écoutes tes proches. Les personnes qui comptent pour toi. C'est juste qu'en retour, tu leurs donnes une franchise parfois blessante. Mais si Bart veut passer votre relation sur ce nouveau niveau, alors il va l'apprendre à ses dépends.
"Le médecin m'a appris que ma femme était stérile. Et à force de cuisiner Helen et bien elle m'a appris qu'elle s'était infligée une stérilisation forcée à l'aide d'une potion et que Adriel n'aurait jamais dû exister. Qu'il est passé entre les mailles du filet, si tu préfères." La nouvelle tombe, comme une frappe. Helen Mulciber est stérile depuis des années. Son fils étant un miracle inattendu. Stérile. La chose est si étonnante - pour une Mulciber, une Greengrass, une sang pure. T'es pas certaine de comprendre tout ce que cela implique, mais tu devines que Bart est marqué par la nouvelle. "Elle refuse de me dire pourquoi alors j'préfère en conclure que je la dégoûtais au point de se rendre stérile pour ne pas porter mes enfants. Et que ce mariage arrangé a été un désastre dès le jour même où il a été décidé." "C'était pas le but du mariage arrangé de vous voir avoir des enfants ? Je veux… Elle était amoureuse de toi à l'époque ? ou toi d'elle sans que ce soit réciproque ?" Demandes-tu, sans même une seconde pensée, parce que tout cela tourne pas rond. Tu lâches un rire, d'ailleurs, parce que tu t'attendais pas à parler de ça entre tout autre chose. "Aller, parlons de ta relation avec ta femme - même si je ne m'attendais pas à avoir ce genre de discussion avec toi. Si l'intérêt c'était d'avoir des enfants, j'vois pas pourquoi elle se serait rendue stérile. Je veux dire - au pire y a d'autres moyens de ne pas tomber enceinte sans être aussi extrême." Exprimes-tu, parce que ca te semble évident - et Helen Mulciber ne peut pas être idiote et prendre une décision irréfléchie. Elle est ta patronne, elle est une femme de pouvoir, et elle a réussi. Sa stérilité n'est pas une manière d'éviter son mari, ca tient pas. "Tu voudrais d'autres enfants ?" tu demandes soudainement, visage de biais et le regard curieux.