Christmas eve night || Rodolux (nsfw)

La veille de Noël. Sans doute la nuit que tu aimais le plus - tu avais fait en sorte que tout soit parfait. Pas tant pour les quelques clients de l'hôtel - pour la majorité ils passeront la soirée dehors - mais pour Rodolphus et toi. Tu n'avais eut de cesse d'y penser, de réfléchir à ce que tu voudrais lui offrir, à ce que vous pourriez manger, à la manière dont vous alliez patienter jusqu'à ce que les douze coups de minuit sonnent pour ouvrir vos cadeaux. Tu avais rêvé de ce moment, n'en n'avait parlé à personne tant ces rêves avaient paru réels et déconcertants. Excitants.
Passez une bonne soirée. Lanças-tu aux derniers clients qui quittèrent les lieux. Souriant, avant d'aller à leur suite pour fermer la porte de l'hôtel. Il ne restait plus que toi, finalement, et ton palpitant frappait si fort dans ta poitrine qu'il te semblait voir flou. Tu inspirais profondément, avant de rejoindre l'arrière-accueil. Une petite salle qui faisait office de vestiaire pour toi et où se trouvait ta tenue pour la soirée.

Ta robe enfilée, tu rejoignis rapidement le second étage. C'est là que se trouvait une des suites les plus grandes. Tu l'avais rapidement décoré d'un sapin ,de guirlandes lumineuses, de gui, d'une table décorée de jolies paillettes et d'un repas que tu avais fait monter des cuisines après l'avoir cuisiné le matin très tôt. Tout sentait bon, et te donnait faim. Tu sortis juste rapidement pour aller frapper à la porte de la chambre occupée par Rodolphus, stressée et excitée pour la soirée qui venait. Tu ne cessais de penser à lui - en réalité, depuis son arrivé vous n'aviez pas vraiment eut le temps de vous voir souvent, mais les quelques soirées perdues vous appartenaient comme autant de souvenirs délicieux.

Pour ta part, tu n'étais plus capable de passer du temps avec lui sans fixer ses lèvres et t'imaginer en train de les frôler. Tu pourrais l'avouer aisément - sauf qu'il n'était sans doute pas intéressé comme ça à toi. Alors tu avais pris les conseils de Skye, décidant de te montrer sexy et désirable pour le faire craquer. Tu n'allais pas abandonner aussi aisément - si une chose pouvait advenir, tu n'irais pas le fuir. Bien au contraire, la vie était trop courte et délicate pour que tu te refuse à au moins essayer. Je t'attends dans la suite 207. Dis-tu assez fort pour qu'il t'entende à travers la porte, avant de faire demi-tour et de rejoindre la suite, laissant la porte ouverte pour qu'il soit certain de ne pas se tromper.
Dans un coin se trouvait un tourne-disque, que tu mis en route par magie. Une délicate mélodie de Noël retentit alors dans la chambre et te fit sourire. Tu te tenais là, dans ta petite tenue avec une petite canne finement décorée pour être sûre de pouvoir tenir debout et en tournant le regard vers la fenêtre tu réalisais qu'il était en train de neiger.

Tu sors de la douche tout en jetant un coup d'oeil un peu stressé à l'horloge au dessus de toi. L'heure tourne et si tu ne veux pas être en retard, il faut vraiment que tu te dépèches. Ce soir est une soirée spéçiale, Lux a souhaité fêter noël avec toi et tu dois avouer que cette idée te réjouit. Tu n'as jamais vraiment fêté noël avec qui que ce soit car ton père s'assurait que la soirée ne soit pas réellement une fête, pas pour vous du moins. Donc tu n'es pas attaché à cette soirée mais ça semble toucher Lux et tu veux bien reconnaître que tu es touché aussi par les décorations, le lait de poule qu'elle t'apporte bien généreusement. Et puis tu t'es pris au jeux des cadeaux, tu as fini par trouver deux ou trois choses qui, tu l'espères, lui plairont. Tu ne savais pas quoi lui offrir alors finalement c'est trois petits paquets que tu as sous le bras, rien de bien fou mais tu ne savais pas quoi choisir. Et puis elle te traite si bien, elle est si gentille que tu peux bien faire la folie de lui offrir trois petites choses non ? Surtout que le visage de Lux tourne indéniablement dans ton esprit, te rendant bien plus souriant et tête en l'air que tu ne devrais l'être, ce qui explique que tu te fasses surprendre dans l'allée ces derniers jours. Par chance pas par des aurors ou du moins par ceux qui veulent t'attraper toi.

Tu te sèches d'un sortilège et tu enfiles ton costume trouvé pour l'occasion dans une boutique du chemin de Traverse. Certes tu as fait une folie mais tu as toujours aimé le luxe et avec ton éducation, il est impensable que tu ne portes pas ce qu'il faut pour une soirée comme celle-ci. Alors que tu vas pour te coiffer, on frappe à la porte de ta chambre et tu n'as pas le temps d'ouvrir que Lux t'annonce qu'elle t'attend non loin. « J'arrive ! » Dis-tu en mettant un dernier coup de peigne à tes cheveux coupés courts puis un peu d'eau de Cologne dans ton cou, pour parfaire ta tenue. Tu te regardes une dernière fois dans le miroir et après avoir lâché un soupir pour t'encourager, tu prends les trois cadeaux parfaitement emballés dans un papier coloré, pour quitter ta chambre. Baguette rangée contre ton avant-bras comme toujours, tu marches calmement afin de rejoindre la suite désignée par la maîtresse des lieux ce soir. Heureusement il n'y aura personne d'autre que vous et pourtant d'une certaine manière, ça t'angoisse. Parce que tu as commencé à penser à elle autrement, d'une manière bien peu conventionnelle ce qui te pousse trop souvent à laisser ton regard glisser sur elle. Tu rêves d'elle aussi, maintenant que ton esprit a un lieu où dormir en sécurité voilà que tes rêves reviennent, que les cauchemars t'abandonnent et que tu te surprends à te réveiller en sursaut, le corps brûlant et l'esprit tourné vers une bouche rose que tu meurs d'envie de goûter. Tu ne devrais pas mais tu ne contrôles pas tes rêves et même si tu le pouvais, tu n'es pas certain de vouloir que cela cesse. Au moins il te reste ça pour te réchauffer non ?

Tu finis par arriver dans la grande chambre qu'elle te désigne alors, tu pousses la porte avant de la refermer derrière toi. Et quand ton regard accroche celui de Lux, c'est un sourire qui se fait plus grand sur ton visage. « Bonsoir, Lux. Tu es ravissante... » Dis-tu en t'approchant avant de lever les yeux pour observer la décoration mais aussi le sapin, la table parfaitement mise et surtout la neige qui tombe délicatement à travers la fenêtre. Tu es charmé. « Alors si j'ai bien compris, les cadeaux ne seront ouverts qu'en fin de nuit c'est cela ? » Et tout en disant cela, tu viens déposer les trois paquets sous le sapin. « Il reste des choses à préparer ? Je peux t'aider ? » Car malgré tes efforts elle refuse mais tu essayes quand même d'en faire un minimum.

Quand tu entends la porte s'ouvrir, tu lui accordes toute ton attention, te tournant pour te révélée - et le découvrir. Tu restais interdite, devant la parfaite vision qu'il t'offrait. Même dans les rêves que tu partageais avec lui - parce qu'il serait mentir que de dire qu'il n'habitait pas la plupart de tes rêves et que ces mêmes rêves ne te réveillaient pas en sueur et excitée - il n'était pas aussi beau. A couper le souffle serait l'expression juste, et justement ton souffle se perdit dans ta gorge. Incapable du moindre son, tu restais bêtement la bouche ouverte à t'extasier devant la personne qui se tenait devant toi. Bien loin de l'homme perdu, sale et paniqué que tu avais accueilli par deux fois déjà. C'était un homme sûr de lui, beau, charmant et puissant qui se tenait là. Preuve de plus que les apparences sont souvent trompeuses - derrière chaque désespoir se cache une âme solide.
Tu souris, quand il s'approche, fermant la porte derrière lui pour vous laisser cette intimité que tu lui avais promis. Après tout, fêter Noël ne signifiait pas que tu devais le mettre en danger - tu t'y refusais de toute façon, parce que c'était la promesse que tu avais faite à ta tante. Que tu lui avais faite à lui. Bonsoir, Lux. Tu es ravissante... Tu rougis, baissant un peu les yeux sur ta tenue, les volants de ta robe te donnant l'impression de pouvoir t'envoler. Je te retourne le compliment. Dis-tu en te retournant vers lui, affichant un air ravi en allant et venant sur sa tenue. Et tu sens bon. Tu pouvais deviner l'odeur de son eau de Cologne de là où tu te trouvais, avant d'avancer en t'appuyant sur ta canne pour l'inviter à prendre place.

Alors si j'ai bien compris, les cadeaux ne seront ouverts qu'en fin de nuit c'est cela ? C'est une tradition - après tout, ils ne sont déposés qu'à minuit aux enfants du monde entier. Expliques-tu et tu tenais à cette petite tradition qui te venait de ton père. Tu aimais cette tradition, sentir l'excitation qui s'emparait de ton ventre et qui ne disparaissait que des jours plus tard. Mais tu peux mettre les cadeaux au pied du sapin si tu le souhaites. Comme tu l'avais fait toi. Il reste des choses à préparer ? Je peux t'aider ? Je sais que tu y tiens alors oui - tu peux peut être ouvrir cette bouteille ? Je l'ai prise au cuisine pour l'apéritif. Dis-tu en montrant la dite-bouteille qui se trouvait sur la table basse. Parce que évidemment - il fallait d'abord boire l'apéritif avant de manger plusieurs plats. On dîne à la française ce soir - plusieurs couverts, et des heures à dévorer des choses en sauce. Promets-tu avec un rire dans la voix, avant de prendre place sur le canapé, l'invitant à se mettre près de toi, te tournant vers lui pour le regarder.

Pour qu'il remplisse vos verres - et une fois fait, prendre le tiens pour trinquer. Joyeux réveillon de Noël. Dis-tu en le fixant dans les yeux, ton coeur s'emballant terriblement à votre proximité. Il y a une autre tradition que l'on a pour Noël. On... On avoue une chose dont nous avons honte et une chose dont nous sommes fiers, et on remercie les anciens dieux pour cela. Celle-ci c'est plutôt de ta mère qu'elle vient.

Le compliment t'arrache un petit sourire alors qu'en effet tu as fait un effort ce soir, pour être propre, parfumé et surtout bien habillé. C'est le réveillon alors c'est important n'est-ce pas, tu peux faire un effort surtout que cela semble important pour elle et tu réalises que tu souhaites une seule chose, à savoir lui faire plaisir. Elle passe la soirée avec toi au lieu de sa famille ou de ses amis, tu ne peux que la remercier d'une telle chose alors qu'elle n'était pas obligée. Et puis toi même tu n'as jamais été éduqué pour vouer un culte à noël, si tu avais été seul alors cela n'aurait pas été dramatique et pourtant vous êtes tous les deux. Et ça te fait sourire, tout en réveillant une sorte de chaleur douce dans le creux de ton estomac. C'est peut-être aussi parce qu'elle est là devant toi, dans une belle tenue et que jamais une fille n'a semblé plus belle à cet instant, que Lux. Tu finis par déposer les cadeaux comme elle te le demande, rejoignant les paquets pour ne former qu'un petit tas coloré et brillant dû aux paillettes. Tu finis par ôter ta veste blanche pour être plus à l'aise en chemise noire puis tu t'exécutes, prenant la bouteille et le tire-bouchon à l'ancienne c'est à dire sans magie, pour ouvrir la bouteille qui servira à l'apéritif. Étant donné qu'il y a trois bouteilles sur la table dont une de champagne, tu te demandes si vous allez vraiment boire autant.

« Magnifique, comme quand j'étais enfant et qu'on allait rendre visite à notre famille à Paris ! » Les repas duraient toute l'après midi et souvent il vous arrivait d'enchaîner avec le goûter voire le dîner, les elfes ne s'arrêtaient pas et les enfants eux, avaient le droit de quitter la table pour aller jouer sous la surveillance d'une nounou trouvée pour l'occasion. C'était un temps heureux où malgré ton père taciturne, vous aviez le sourire. Et tu te souviens même que ta mère était là, preuve que ta sœur n'était pas encore née. Tu prends deux verres que tu remplies de vin blanc sec et sucré puis, tu approches du canapé pour tendre un des verres à Lux. Vos doigts se touchent à peine et tu as du mal à ravaler le frisson qui monte le long de ton bras. Surtout que tu t'installes à proximité et à présent c'est son parfum qui chatouille tes sens et te fait délicieusement tourner la tête. « Joyeux réveillon Lux et merci pour cette soirée. » Dis-tu avant de trinquer et d'avaler une première gorgée de vin blanc. Il est délicieux bien-sûr et pourrait rapidement te faire voir des étoiles. « Mh et bien voilà une tradition incroyable... Je peux commencer ? » Que tu proposes avant de t'adosser au canapé puis de passer un bras derrière le dossier, légèrement plus proche d'elle comme si l'idée de te tenir loin sonnait comme une insulte.

« Je vais commencer par la chose dont j'ai honte comme ça je finirais sur une note positive. » Dis-tu en prenant le temps de réfléchir pour trouver la meilleure chose possible ou du moins, celle dont tu es le moins fier. « Je crois que j'ai honte de l'image qu'on a de moi à présent. Vu comme un mangemort, un assassin et un fanatique alors que personne ne viendrait à imaginer qu'en réalité, j'ai fait cela pour une bonne raison. J'ai honte que mon frère ait été marqué lui aussi même si je lui ai évité le pire dans la guerre mais Rabastan étant têtu et fidèle à notre lien fraternel, je n'ai pas réussi à le convaincre de rester loin de tout ça. » Et tu termines ta phrase avec une gorgée de vin avant de tourner ton visage vers elle. « Par contre je suis fier d'avoir découvert que mon frère était marié, chose qu'il a caché pour protéger sa femme et qu'ils attendent un heureux événement ! » Et bientôt tu seras un parfait oncle pour cette génération à venir. « Alors je remercies les Dieux pour cela. Même si ils sont imparfaits et cruels... Eux savent pourquoi ils nous mettent à l'épreuve comme cela. Allez, à toi ! » Dis-tu avant de trinquer d'une nouvelle gorgée pour faire passer ces révélations.

Magnifique, comme quand j'étais enfant et qu'on allait rendre visite à notre famille à Paris ! Tu souris, contente qu'il approuve le programme de la soirée et tu hésites pas à le mettre à contribution - parce que tu supposes qu'il va le vouloir, après tout. Il a pas l'air d'être habitué à simplement se laisser faire, et t'es pas non plus le genre de fille à tout faire pour le plaisir d'un garçon. Même si tu admettras sans mal que t'as toute l'envie du monde de faire plaisir à celui-ci. Quelques minutes, puis vous êtes installés autour de l'apéritif pour partager un verre - l'occasion pour toi de présenter tes traditions de Noël. Celles qui te viennent de ta famille - même si tu tairas l'implication de ta tante pour l'heure. Mh et bien voilà une tradition incroyable... Je peux commencer ? Tu opines, étonnée - mais ravie - de le voir si décidé à jouer à ce que tu lui proposes.
T'as hâte, aussi d'en apprendre plus à son sujet. Tu sembles pas capable de te retenir de vouloir en apprendre plus. Sur Lui passant outre ce qu'il fait là, pourquoi il doit se cacher, ou pourquoi ta tante t'a demandé de l'aider. Il te suffit de cela pour être convaincue de son innocence et du bienfondé des actions qui l'ont mené à l'exil. Je vais commencer par la chose dont j'ai honte comme ça je finirais sur une note positive. Parfait ! Assures-tu avec un immense sourire comme pour l'encourager. Tu laisses les quelques secondes se passer, le temps qu'il mène ses pensés convenablement. Puis il parle, et t'es accroché à ses lèvres et chacun des mots qu'il t'offre. Tu devines comme c'est difficile mais bienfaiteur pour lui de se prêter à ce jeu-là. Je crois que j'ai honte de l'image qu'on a de moi à présent. Vu comme un mangemort, un assassin et un fanatique alors que personne ne viendrait à imaginer qu'en réalité, j'ai fait cela pour une bonne raison. J'ai honte que mon frère ait été marqué lui aussi même si je lui ai évité le pire dans la guerre mais Rabastan étant têtu et fidèle à notre lien fraternel, je n'ai pas réussi à le convaincre de rester loin de tout ça. Tu sens ta gorge se serrer - tu devines facilement que même si tu sais qu'il est un homme bien, le reste du monde n'a pas la même conviction. Il doit se cacher, après tout, et aucun être ne mérite d'être privé de sa liberté de la sorte. Tu espères simplement qu'il recouvrira se liberté un jour. Et qu'il se pardonnera pour tout ce qu'il s'est passé.

La guerre amène les hommes à faire des choix impossibles. Il a fait ce qu'il devait - et son frère était libre de faire ses choix, après tout. Mais c'est son tour de parlé, alors tu n'oses pas lui dire tout cela. Tu le penses juste très fort. Par contre je suis fier d'avoir découvert que mon frère était marié, chose qu'il a caché pour protéger sa femme et qu'ils attendent un heureux événement ! Tu souris autant que lui - surprise par la nouvelle. Mais touchée, aussi qu'il te le confie parce que tu devines que cela a une terrible importance pour lui. Et tu réalises ensuite, qu'il n'a peut être pas pu partager cette information avec quiconque avant. Et ton coeur se fend en deux autant qu'il se gonfle de joie. Alors je remercies les Dieux pour cela. Même si ils sont imparfaits et cruels... Eux savent pourquoi ils nous mettent à l'épreuve comme cela. Allez, à toi ! Tu lèves ton verre et trinque avec le siens - Toutes mes félicitations à toi, futur tonton ! Dis-tu parce que tu ne peux pas te taire. Alors tu préfères boire un coup et te préparer à ce que toi tu vas en dire.
Tu réfléchis à cette année, à ton retour en Angleterre, à tout ce que tu as laissé derrière toi. A tout ce que tu n'oses pas vivre non plus. Toujours pas. J'ai honte de n'être toujours pas capable de faire face à mes rêves envolés. Je suis incapable de les laisser s'échapper, alors je les fuis. Je les ai fuis à l'autre bout du monde, et même depuis mon retour je les fuis encore. Il est plus difficile d'affronter la réalité que je ne voulais bien l'admettre et même après toutes ces années, je n'accepte toujours pas l'idée de ne pas pouvoir vivre du Quidditch. Dis-tu, sentant ta gorge se serrer à cette simple idée. Comme si tu revivais cette accident, le fracas du cognard sur ta jambe et la douleur si violente.
Cette douleur qui n'a jamais quitté ton esprit depuis. Ta jambe que tu détestes. Mais tu peux la détester, cela ne la fera pas redevenir forte. Tu ne remonteras pas sur un balais pour autant.

Mais je me sens fière, quand même. Parce que j'ai grandi. Je ne me sens plus comme une petite fille, mais comme une femme. Une femme forte, indépendante, qui ose ouvrir sa gueule et même... Tu te tournes vers lui, un regard brillant et un sourire sur les lèvres - parce que tu te sens plus forte, malgré tout. Blessée mais forte. Volant après des rêves impossibles, mais peut être aussi capable de gueuler au monde ce que tu voudrais. Une femme qui est capable de dire qu'elle te trouve incroyablement touchant, beau et séduisant. Et qu'il m'est très difficile de me retenir de t'embrasser.

Il ne t'est pas simple de parler de ce que tu ressens, moins encore de la honte que tu as en toi d’être vu comme un monstre alors que la plupart des sorciers ne peuvent imaginer une seconde que tu as fait cela pour des raisons précises. Tu ne vas pas nier qu'il y avait des sorciers fanatiques auprès de Voldemort, dont Bellatrix par exemple qui lui sera fidèle même alors qu'il n'existe plus à présent. Sauf que ce n'est pas ton cas, si tu as une affinité certes avec la magie noire comme beaucoup de sorciers ayant été élevés dans ces vieilles familles aux traditions lugubres, il n'empêche que tu n'es pas non plus un fou de massacre et de torture, tu as détesté chaque seconde où tu as dû faire parler sous la peur ou la contrainte. A présent on te pense bien plus terrible que tu ne l'es, peut-être parce que c'est plus simple de penser cela. Sauf Lux, elle te sourit et te parle comme si tu étais une personne lambda, comme les autres, sans te juger ou te faire sentir mal et tu sens que c'est une chose qui te séduit de plus en plus. A mesure que tu parles avec elle, tu dois avouer qu'elle te charme tout simplement parce qu'elle te voit comme un humain, pas une menace et qu'elle te parle comme un égal. Avec elle tu as le sentiment d'être réellement libre, comme si tu ne risquais plus rien de mettre le nez dehors. Tu n'oseras pas certes mais quand même, le sentiment est agréable après l'avoir perdu pendant des mois.

Une fois que le pire est avoué, passé comme un moment lourd à porter entre vous, tu finis par lui annoncer le meilleur à savoir la nouvelle de la paternité prochaine de ton frère. Et si sa phrase t'arrache un rire, tu réalises aussi ce qu'elle vient de dire et tout ce que ça implique... Ton frère va être père et toi un oncle. Plus rien ne sera jamais pareil, les choses doivent changer à présent, surtout pour Rabastan. Alors tu trinques avec elle et tu avales une grosse gorgée de vin blanc avant de l'écouter, sans l'interrompre comme elle l'a fait avec toi. Tu passes de la tristesse, sentant que ton voudrais la prendre contre toi mais tu te contentes de lui attraper doucement la main comme pour lui donner un peu de force, un peu de présence. Parce qu'il n'y a rien de pire qu'un rêve qu'on ne pourra pas vivre alors qu'on le voulait si fort, tu ne sais pas pourquoi le destin a changé pour elle mais tu devines une chose grave, ne serais-ce que parce qu'elle marche avec une canne et peine à bouger la jambe parfois.

Soudainement elle se tourne vers toi et tu n'as pas lâché sa main, incapable de la laisser un seul instant alors que vous êtes si proches. Et que son parfum te chatouille les narines. Chacun des mots qui suit te fait monter le rouge aux joues, tu te rends compte que tu as soudainement très chaud et même si la sensation est troublante, elle est aussi incroyablement agréable. « Alors ne te retiens pas ? » Tu t'entends dire cela avant de t'approcher un peu d'elle, pour lui laisser le temps de fuir si elle le désire. Tu approches assez pour sentir vos énergies se toucher, vos corps se frôler, son souffle qui caresse tes lèvres où perle une goutte de vin blanc. Jusqu'à ce qu'un bruit aiguë te fasse sursauter et ne brise le moment, le bruit du four qui annonce que le repas est prêt. Un simple Ding ayant brisé le moment, ce qui te fait reculer avec un sourire amusé et un rire. Avant que tu ne réalises qu'une fumée grise sort de la pièce d'à côté et que tu sautes sur tes jambes. « Merlin, la diiiiinde ! » Dis-tu en partant en courant vers ce qui sert de cuisine tout en sortant ta baguette pour dissiper la fumée.

En effet quand tu arrives dans la cuisine, le repas est sauvé mais la dinde qui est dans le four, est trop cuite surtout sur le dessus qui affiche une croûte noire épaisse. Tu parviens à la sortir du four avant de la poser sur la table tout en la faisant léviter avec ta baguette. « Et bien si tu aimes les cuisses ça ne devrait pas poser de problème mais concernant le blanc... Ca risque d'être très cuit ! » Tout en disant cela à Lux, tu lèves vers elle un regard amusé et brillant. Sans pouvoir ôter de ta tête le moment que vous avez failli partager... Et qui aurait dérapé en une fraction de seconde. « As-tu une autre tradition que tu veux respecter ou... Souhaites-tu dîner ? » Tu t'approches d'elle pour lui tendre la main afin de l'aider à se relever et quand c'est fait, tu l'attrapes d'un mouvement fluide pour passer un de tes bras autour de ses hanches. Et la maintenir contre toi, par la même occasion.

Alors ne te retiens pas ? La température monte d'un cran et tu perds ton souffle. T'es pas sûre d'avoir dit cela moins encore qu'il ait répondu ça mais alors qu'il se penche vers toi à mesure que tu t'approches de lui tu réalises que tu vas vivre ce moment. Et que tu rêves depuis des jours va finalement avoir lieu. Maintenant - maintenant. Tu sens son souffle contre toi, devines son parfum entêtant et tu fermes les yeux en attendant le moment où sa bouche va venir embrasser la tienne - quand un bruit strident te fait sursauter, reprendre pied à la réalité. Il lâche un petit rire et tu fais de même, réalisant que vous avez failli - mais une fumée grise s'embarre de l'appartement et il se lève alors d'un bond. Merlin, la diiiiinde ! Tu peux pas t'empêcher de rire. Tu ris à gorge déployée, un rire si heureux et si enfantin que tu dois te tenir les côtes pendant un moment. Tu l'entends s'agiter dans la cuisine mais t'arrive pas à t'arrêter de rire pour aller l'aider.
Soudainement la tension autour de vous s'éteint et tu respires normalement. Tu as l'impression d'être un peu plus toi, d'être moins un personnage de fantasme que Lux. La réalité se joue pas comme un film, et ça te convient bien. L'absurdité du moment te frappe mais te fait sourire. C'est le genre de belles histoires à raconter. Puis ça change pas au fait que ton aveux a été lâché. Que le siens t'as répondu.

Alors tu sais que s'il te venait l'envie de t'embrasser il serait pas contre et quelque part tu vis mieux ainsi. Il revient finalement avec le plat qui vole jusqu'à la table. Et bien si tu aimes les cuisses ça ne devrait pas poser de problème mais concernant le blanc... Ca risque d'être très cuit ! Tu lâches un rire encore. Une cuisse ça sera parfait. Affirmes-tu alors qu'il vient vers toi et t'offre une main. Tu hésites pas une seconde avant de t'en saisir pour qu'il t'aide à te redresser. C'est mieux que de lui demander d'aller chercher ta canne. As-tu une autre tradition que tu veux respecter ou... Souhaites-tu dîner ? Une autre trad- Mais en un mouvement tu es contres lui à nouveau, son bras entourant ta hanche et ta main qui vient chercher son cou. Vous êtes enlacés, aussi naturellement que si vous faisiez cela constamment.
Ton souffle se coupe un moment, tu souris, et tu te perds dans son regard. C'est du gui. Dis-tu en levant la tête au-dessus de vous - où le gui magique apparait à mesure que tu l'appelles par la force de ta volonté. Et tu ris, un rire libéré de toutes tes angoisses, ou des fantasmes. C'est juste toi et tes envies, et lui et son désir. Alors tu te penches pour venir poser tes lèvres sur les siennes. Et des traditions vous pourrez en créer autant que vous voudrez ce soir. Tu l'embrasses, doucement, puis avec plus de férocité, oubliant le repas et le reste - ce baiser explose en toi, en myriade de petites émotions qui te font battre le coeur follement. Tu trembles dans ses bras, l'attire plus contre toi encore - si c'est possible - et inspire son parfum à mesure que tu te fonds en lui. Tu viens même à l'embrasser à la française en ouvrant ta bouche pour y inviter sa langue.

Tu l'entends rire si fort que tu sens un sourire naître sur ta bouche. Un rire sonore, clair et joyeux, un rire comme tu ne l'as pas entendu depuis des mois. Comme ça fait du bien d'être avec quelqu'un qui rit comme cela ! Sans se demander si on va vous juger, vous regarder ou si l'attention que vous attirez l'un sur l'autre a quelque chose de dangereux et de discutable. Non il n'y a que vous ici, vous et personne d'autre alors pas de risque, de danger, de regard en coin, tu ne risques rien et elle peut se lâcher, ce qu'elle ne se prive pas de faire. Alors tu es joyeux parce que ça te rend heureux de voir qu'elle est si naturelle avec toi, assez pour rire comme cela à gorge déployée. Tu reviens vers elle tout sourire, lui trouvant un air parfaitement mignon avec ses joues roses d'avoir tant rigolé de toi et de la situation comique. Même si la dinde a une sale tête au niveau du blanc car il est noir charbon maintenant, il n'empêche que le repas sera sans doute très bon. Et l'odeur, à présent que le parfum du brûlé a disparu, éveille ton estomac qui se rappelle à ton bon vouloir soudainement.

Tu as faim, tu ne saurais dire si c'est de nourriture ou simplement de goûter sa bouche comme promis. Alors tu tentes un mouvement et quand elle est contre toi, s'adaptant parfaitement à ton corps comme si sa place avait toujours été là, ton souffle se perd et tu sens ton cœur qui s’emballe dans ta poitrine. Au dessus de vous un bruit de froissement alors que tu lèves les yeux et qu'elle t'informe de la nature de la branche qui commence à apparaître. Du gui, tu aurais dû t'en douter avec ses boules rouges et sa forme caractéristique. Du gui comme promesse d'un baiser à venir. Alors tu lui souris et tu la serres plus fort contre toi, lui laissant le choix de décider de la suite des choses. Et quand elle approche pour t'embrasser, tu en fais de même pour goûter délicatement à sa bouche. D'abord c'est timide, parce que tu découvres la saveur de ses lèvres et bientôt tu réalises comme c'est une chose dont tu vas devenir accro. C'est bon de l'embrasser, tout autant que le goût fruité du gloss qu'elle porte et qui donne une saveur sucrée à sa bouche. Tu l'embrasses plus fort, serrant son corps contre le tien alors que tes mains se logent sur ses hanches et dans la cambrure de son dos.

Elle t'invite à un baiser plus profond et tu lui réponds avec plaisir, ta langue jouant avec la sienne dans une danse sensuelle qui te donne soudainement envie de plus. De l'attraper, de la porter jusqu'à toi, de sentir sa peau se fondre sur la tienne pour ne plus te quitter. Sauf que le souffle vient à te manquer et tu es obligé de te reculer pour vous permettre de respirer correctement. Tu viens lui sourire avant de la guider à son rythme jusqu'à la table pour diner dans le calme. Tu dois avouer que tu commences à savoir faim et tu n'es pas certain que ton ventre ne finira pas par te trahir, notamment en faisant un bruit tout à fait disgracieux. Ainsi une fois à table tu lui pousses la chaise afin de l'aider à s'installer d'une manière tout a fait galante et respectueuse de l'éducation que tu as reçu puis, tu viens t'asseoir en face d'elle. Heureusement la table n'est pas immense, ce qui vous permet de ne pas être séparé par une longue distance. Et comme cela, tu peux l'observer sans rougir. « Il serait dommage de ne pas honorer la cuisine que tu as préparé n'est-ce pas ? Tu t'es donnée du mal... C'est la première fois qu'on fait autant lors d'un réveillon où je suis convié, merci encore. » Dis-tu pour essayer de parler un peu au risque de penser encore et encore à ce baiser qui ne cesse de tourner dans ton esprit. Tu en avais envie, diablement envie d'ailleurs, mais cela a éveillé d'autres besoins en toi que tu peines à ravaler. Alors tu espères que le repas te donnera un peu de contenance pour poursuivre la soirée sans chercher davantage pour le moment.

Sa bouche sur la tient te rend folle. Tu as la tête qui tourne, te retenant à lui pour ne pas perdre pied - sauf que c'est lui qui te fait tourner la tête. Tu souris contre sa bouche, bien approfondir le baiser, exiger plus, exiger autant que tu peux - autant qu'il te donne. Sans une pensée solitaire et amusée tu repenses à ta soirée avec Skye et à ce passage osé qu'elle a lu pour toi - par défis.

Tu sers les cuisses dans un élan d'excitation, ressentant ton corps entier qui exige d'avoir plus de Rodolphus, de passer tes mains sous sa chemise, de sentir sa peau contre la tienne, de deviner la grosseur de sa -

Il arrête cependant, dans un mouvement délicat il te repousse pour te permettre de retrouver ton souffle. Ce que tu manques pas de faire. Sourire niais sur la gueule, tu le vois qui te prend la main pour t'amener jusqu'à la table. Alors tu entends un bruit terrible depuis ton ventre - un grondement qui te trahit et trahit la faim que tu ressens depuis un moment. Tu lâches un rire amusé, tandis qu'il te pousse la chaise et te permet de t'assoir. Et on dit que la galanterie est morte. Dis-tu avec un clin d'oeil vers lui.

Tu prends une serviette que tu poses sur tes jambes tandis qu'il prend place près de toi autour de la table - ravie d'avoir choisi une table aussi petite. Au moins tu sais qu'il te manquera pas grand chose pour pouvoir le toucher.  Il serait dommage de ne pas honorer la cuisine que tu as préparé n'est-ce pas ? Tu t'es donnée du mal... C'est la première fois qu'on fait autant lors d'un réveillon où je suis convié, merci encore. 

Tu souris, avant de chercher sa main pour la serrer. Attends d'avoir tout goûter avant de me remercier. Mon père cuisine mais j'arrive pas à me concentrer assez longtemps pour être sûre de retenir tout ce qu'il m'a apprise. Admets-tu avant de prendre un premier plat pour le servir - rilettes de saumon maison, des crudités, des pommes au four avec un soupçon de caramel. Sucré-salé comme les vrais anglais.

Et une fois que c'est chose faite, tu croise les jambes sous la table pour que ton pied trouve sa jambe et qu'elle commence à le caresser doucement sous la table. L'air constant au-dessus. Tu couperas la dinde après ? Pour le coup, je me ferai pas confiance avec ça. Admets-tu avec un rire. Et alors que vous commencez à manger, tu commences à sentir le feu de l'impatience dans ton ventre. T'es pas capable de le regarder sans sentir ton coeur qui frappe durement contre ta poitrine. Tu veux plus - toujours. Tu veux lui - t'es pas sûre de savoir comment faire pour le lui montrer, alors tu te tournes vers lui, sourire en coin et battement de cils joueur. Alors, une autre tradition dans ma famille c'est de parler de la prochaine saison de Quidditch et de faire des paris sur l'équipe qu'on veut voir gagner. Mais j'pense pas que ça t'amuse plus que cela, alors peut être que tu peux me parler des traditions dans ta famille ?

Tu as tout le mal du monde à retrouver tes esprits et à te contrôler. Tu n'aurais qu'une envie, à savoir l'allonger sur cette table pour poursuivre ce baiser d'une manière à te faire parfaitement rougir. Pourtant tu te contrôles, parce que son ventre hurle famine mais aussi parce que tu ne veux pas donner l'impression que tu ne veux que ça d'elle. Tu as été bien élevé et pourtant quelque chose dans le creux de ton estomac te rappelle que tu as envie que ce soit bien avec Lux, que ce soit carré et inoubliable pour elle comme pour toi. Tu ne veux pas te rater cette fois-ci, parce qu'elle mérite bien plus qu'un homme qui l'allonge pour la faire hurler et qui repart dans sa chambre jusqu'au lendemain matin. Tu veux être respectable, il ne te reste pas tant d'honneur en toi mais pour Lux tu souhaites user de celui qui te reste pour qu'elle ne regrette rien de ce qu'elle t'offrira ce soir. Et si ce n'est qu'un baiser alors tu es prêt à t'en contenter.

« Tu oublies que j'ai du sang français, la galanterie est dans mes gênes. » Dis-tu avec un petit rire avant de t'installer et de boire un peu de vin blanc, pour retrouver un certain calme dans ton palpitant. Sauf qu'elle est proche de toi, que vos jambes se frôlent presque et cette minime proximité te donne déjà chaud. Elle te sert et tu la remercies d'un mouvement de tête avant de lui donner deux tranches de pain. Encore chaud et sans doute fait à la façon française, il te met l'eau à la bouche. « Je suis certain que ce sera parfait ! » Et tu tartines un peu de rillettes sur ton pain avant de croquer une carotte avec un air gourmand. Sauf qu'à peine tu as croqué dans ton pain savoureux que tu sens quelque chose te remonter délicieusement la jambe jusqu'à t'arracher un frisson qui meurt dans tes hanches pour te rappeler que tu n'es qu'un homme, plein de désir, pour une belle fille qui semble tout a fait réceptive.

Tu déglutis aussi difficilement qu'on peut l'imaginer, non sans attraper ton verre de vin pour boire une nouvelle gorgée mais qui ne t'aide pas à retrouver tes esprits. « Je ne suis pas certain de savoir comment faire... » Que tu dis d'une voix plus grave que tu ne l'aurais voulu, ce qui ne cesse de traduire l'excitation qui commence à déferler en toi. « Tu veux parler des traditions des Lestrange ? » Voilà une chose qui te surprend assez pour te pousser à attraper ta serviette afin de t'essuyer la bouche. « Voilà des siècles que les Lestrange trouvent eux même le cœur de leur baguette. Nous choisissons le bois, la forme, Ollivander ne décide que de la taille. La mienne est en micocoulier et le cœur est en larme de veaudelune. » Tout en disant cela, tu sors la baguette d'un bois clair aux traits sombres sur le centre, avec évidemment le L gravé sur le manche. « Le jour où nous recevions notre baguette était l'occasion pour nous de donner une grande fête. Avec des beaux costumes, de la musique et des danseurs avant que Ollivander n'entre en seigneur pour donner la baguette au futur sorcier. » Et tu te souviens que c'est la seule fois où tu as vu ton père fier de toi. Un souvenir que tu chasses de ton esprit avec un sourire dans sa direction. « Tous les hommes Lestrange portent un prénom commençant par R... C'est une chose qui n'a pas été décidé et ça n'a aucune signification, c'est seulement... Une tradition ? » Dis-tu avec un petit rire avant de servir une nouvelle fois du vin à Lux quand tu remarques que sa coupe est presque vide. Et d'en faire de même pour toi.

Sauf que tu sens toujours son pied remonter le long de ton mollet puis revenir à ta cheville délicieusement. Alors, poussé par tes propres envies, tu finis par glisser ta main droite sous la table pour venir caresser distraitement sa cuisse puis, voyant qu'elle ne te repousse pas, tu oses poser la main directement sur sa peau. Sentant que ce simple contact t’électrise, tu lèves les yeux vers elle tout en luttant intérieurement pour ne pas fondre sur sa bouche.

Elle te cherche, semble savoir parfaitement te titiller pour faire monter un feu en toi, d'abord tout doux mais qui pourrait se transformer en un brasier terrible, tu le sens. Ca fait longtemps que tu n'as pas été avec une femme et tu ne voudrais pas brûler les étapes, juste l'enflammer elle pour qu'elle n'hésite pas un instant. Et même si ce jeux de séduction est des plus agréables, tu peines à croire que c'est toi qu'elle cherche vraiment. Certes vous vous êtes embrassé mais il n'empêche que Lux sait qui tu es, quel tatouage tu portes, le danger que tu représentes et pourtant à la différence de tous les autres, elle ne semble pas un seul instant effrayé par ce que tu caches. Et c'est gratifiant même si tu te demandes un instant si son sens du danger n'est pas totalement en sommeil. Qu'importe, elle frôle ta jambe et te lance un regard fiévreux qui te fait déglutir avec toute la difficulté du monde. Alors tu baisses les yeux pour finir ton entrée, sentant comme des frissons délicieux remontent de tes hanches pour mourir jusque dans tes doigts.

« Oui nous en avons... Étrangement malgré notre nom, notre rituel est assez tranquille. » Tu penses à celui des Malefoy ou des Travers par exemple, qui relève de l'épreuve de survie au lieu d'une chose banale comme le fait de simplement trouver le cœur d'une baguette. Certes plus le cœur est difficile à trouver tel qu'un croc d'acromentule ou une larme de licorne et plus le cœur sera puissant, cependant il n'empêche que ça reste faisable. Et si beaucoup de tes ancêtres sont morts à vouloir des cœurs trop puissant, la plupart se souviennent d'avoir un objectif plus modeste. L'important est d'avoir une baguette non ? « Ho... Les Veaudelunes pleurent facilement de joie ou de tristesse. Je me suis rendu dans une forêt non loin de notre demeure où y avait un petit groupe et j'ai attendu qu'ils m'approchent. Puis à la pleine lune ils se sont approchés alors j'ai ensorcelé une guitare, je jouais un peu à l'époque. Ca leur a plu et ils ont pleuré de joie... C'était assez simple. » Dis-tu en haussant les épaules, pas assez spectaculaire pour ton père certes mais assez pour toi. Tu as eu ton cœur de baguette non ? Alors c'était tout ce qui comptait pour toi et tu refusais de les blesser ou de leur faire quoi que ce soit, tu ne veux pas toucher aux animaux.

« Oui, je crois... Mon père a été fier de moi ce soir là. C'était la seule fois... Alors c'était un bon souvenir. Et puis comment ne pas être heureux d'avoir eu une soirée où on m'a traité comme une star ? » Dis-tu avec un petit rire pour chasser le fait qu'en plus de la joie, c'est surtout de la mélancolie que tu as en toi quand tu y penses. Ton frère, la question qu'elle te pose à son sujet termine de te faire naître un sourire sur les lèvres alors que tu viens continuer tes caresses sur sa cuisse, doucement, dans un geste lent et calculé qui ne cesse de te donner une envie de plus. « Rabastan... Rabastan Lestrange. » Et juste à prononcer son nom, tu repenses à la nouvelle qu'il t'a annoncé et cela remplit ton cœur de joie, une promesse d'un lendemain et d'un avenir qui sera radieux. Soudainement elle se lève, te parlant de vin alors que tu fixais soudainement ses lèvres en sentant une envie de plus t'inciter à te rapprocher. Et tu la vois partir, ce qui te pousse à en faire de même. Tu te lèves et en quelques pas tu es derrière elle dans la cuisine et quand elle se retourne avec la bouteille, tu poses la main sur la sienne pour attraper la bouteille de vin. Et la poser sans regarder sur la table à côté de toi.

Là, tes mains libres viennent se poser sur ses hanches alors que tu l'incites à venir plus fort contre toi, plus proche. « Je... J'ai envie de reprendre là où on s'est arrêté tout à l'heure... » Dis-tu en approchant ton visage du sien pour venir frotter ton nez au sien, doucement. Jouant pendant quelques secondes, tu lui laisses le temps de s'éloigner si elle souhaite retrouver la table pour un repas bien mérité. Mais si tu as faim, tu ne peux pas le nier, tu es surtout affamé d'elle. Et de ce qu'elle fait naître en toi, des choses dont tu ne pourras bientôt plus te passer. Alors tu viens l'embrasser une première fois, timidement afin qu'elle puisse te repousser, poser ses mains sur ton torse pour t'éloigner d'elle. Puis tu la regardes et quand tu ne vois aucune hésitation, tu viens l'embrasser plus férocement en la serrant contre toi, alors que tes bras enserrent sa taille pour ne jamais plus la lâcher.